La santé animale, une activité en pleine mutation

Pfizer a annoncé mi-aout que sa filiale de santé animale Zoetis avait déposé son document d'introduction auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) en vue d'une prochaine entrée en Bourse. L'opération, qui devrait avoir lieu dans la première moitié de 2013, concernera jusqu'à 20% du capital de Zoetis, qui doit prochainement hériter de l'intégralité des activités vétérinaires de Pfizer.

 

?américain table sur une valorisation de 18 à 20 milliards de dollars pour sa filiale. Sur ces bases, la valeur entreprise de Zoetis rapportée au résultat opérationnel ressortirait à 17. A noter, que Zoetis bénéfice d?une prime de marché de 17% liée à son statut de leader.
Mais qu?en est-t-il vraiment pour les acteurs français de la santé animale. Virbac, le spécialiste dans la recherche, la production et la commercialisation de médicaments vétérinaires fait état fin juillet une croissance de 12% de son activité, à 173 millions d?euros. Des facturations qui ont été portées par le dynamisme de l?international et des pays émergents (25% du chiffre d?affaires). Dans le détail, c?est l?activité « animaux de compagnie » qui montré une forme resplendissante avec croissance organique de 14,4%, « tirée en premier lieu par la performance des Etats-Unis et de l'Europe du Sud, mais également de façon plus générale par l'ensemble des pays ».Au premier trimestre déjà, Virbac avait enregistré une hausse de 10,3% de son chiffre d'affaires, à 176,4 millions d'euros. Lors de la publication de ses résultats annuels, en mars, Virbac avait dit anticiper une croissance de 7% à 9% de son activité en 2012. La marge nette devrait ainsi dépasser les 10% contre 9,4% actuellement. A 140 euros, l?action Virbac est au sommet, à quelques encablures de ses plus hauts historiques. à 146 euros. Il n?est guère étonnant que le titre soit cher payé avec un PER de 18,7x pour 2012 et 16,9x pour 2013.

 

Concernant Vétoquniol, son rival français, il devrait bénéficier de la poursuite de son dynamisme dans les pays émergents, de l'intégration de Farmagricola au Brésil et de la montée en puissance des nouveaux lancements en Europe, avec l'antipuces Flevox, générique concurrent du Frontline, de Merck, et de l'Effipro, de Virbac. Mais l?année précédente a été difficile pour le laboratoire vétérinaire, qui a souffert de l'arrivée de génériques du Marbocyl, son médicament phare, qui générait près de 15 % de son chiffre d'affaires en 2010. L?impact sur 2012 sera beaucoup limité. Vétoquinol a en effet publié un chiffre d'affaires de 146,8 millions d'euros au premier semestre 2012 clos le 30 juin dernier, en hausse de 5,1%. A cours de change constants, l'activité du premier semestre 2012 a progressé de 4,1% et la croissance organique s'inscrit en augmentation de 1,9%. Vetoquinol souhaite se relancer avec des opérations de croissance externe. Et le petit groupe français a les moyens de les réaliser. Fort d'une importante trésorerie nette excédentaire de 25 millions d'euros, Vétoquinol dispose d?un confortable matelas financier estimé à plus de 100 millions d?euros. Le laboratoire vétérinaire reprend 0,47% sur un an et 9% de sa valeur en un an. A 20 euros, l'action est vraiment revenue à des niveaux attractifs avec par exemple un PER de 11x pour 2012 ou encore une VE/EBITDA de inférieur 5, ce qui n'est vraiment pas cher pour le secteur?

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