Les rendements des pays périphériques se détendent

Les taux Italiens se détendent de 5 points de base revenant à 5,79% dans un climat pourtant adverse au risque. Une accalmie sur le marché obligataire qui tient à une belle performance économique de l'Italie qui a enregistré en juin un excédent commercial de 2,5 milliards d'euros, le plus élevé depuis juillet 2005, a annoncé l'Institut italien des statistiques (Istat).

Si les exportations du pays ont reculé de 1,4% en juin par rapport au mois précédent, c?est la chute des importations qui ont diminué de 5,3% sur un mois, qui permet à l?Italie de dégager un excédent commercial le plus élevé depuis 7 ans. Selon Istat, le repli mensuel accusé par les exportations est essentiellement dû à une diminution des échanges avec les pays hors de l'Union européenne (UE), les exportations vers l'UE étant quant à elles restées stables.

 

Au final, au titre du premier semestre 2012, la balance commerciale de l'Italie affiche un solde pratiquement à l'équilibre, négatif de seulement 85 millions d'euros, a précisé l'institut.

De quoi rassurer les marchés quant à la santé économique de l?Italie alors que la Banque centrale européenne a fait savoir par la voix de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France qu?elle était prête à prendre de nouvelles mesures non conventionnelles pour faire baisser les coûts d'emprunt de certains Etats membres de la zone euro.

La France, l'Allemagne et la Commission européenne sont en faveur de l'achat par la BCE d'emprunts d'Etat sur le marché secondaire "pour corriger des anomalies de marché", a-t-il affirmé.

"Nos opérations seront d'une ampleur suffisante pour avoir un impact fort sur les marchés", a indiqué le banquier central. "Nous devrions être prêts à intervenir très vite, en privilégiant les obligations de maturité courte", a-t-il ajouté.

Ces commentaires font écho aux propos tenus par Mario Draghi, le président de la BCE, qui a déclaré la semaine dernière que la banque centrale pourrait bientôt intervenir en achetant des emprunts d'Etat et envisager d'autres mesures non conventionnelles pour faire baisser les coûts d'emprunt "exceptionnellement élevés" des économies de la zone euro en difficulté comme l'Espagne et l'Italie, mais uniquement sous certaines conditions strictes et une fois que les pays concernés auront soumis une demande d'aide.

Or pour l?heure, ni l?Espagne, ni l?Italie ont demandé une aide officielle, mais la perspective que la BCE puisse intervenir sur le marché secondaire pour éteindre l?incendie suffit à rassurer les marchés. Alors que le 10 ans Italien se négocie à 5,79%, le rendement obligataire de l?Espagne restait stable, à 6,79%.

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