A 11H55, l'indice CAC 40 prenait 0,81% à 3.040,15 points dans un volume d'échanges de 783,95 millions d'euros. "La Bourse reprend un peu son souffle après son fort recul de la veille. Mais le marché reste plutôt vendeur dans l'immédiat car les tensions persistent", a commenté Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse. "Nous avons écouté beaucoup de petites phrases dans la matinée en provenance de Bruxelles, de Madrid ou de Rome, mais elles ne font pas avancer les débats", a-t-il ajouté.

L'Espagne doit communiquer son plan de sauvetage de Bankia à la BCE

La Commission européenne a appelé l'Espagne à lui "communiquer" le plan de sauvetage de Bankia, afin de "dissiper au plus vite les incertitudes qui ébranlent la confiance des marchés". Madrid souhaite que son Fonds public d'aide au secteur bancaire (Frob) réalise une émission obligataire pour trouver les 19 milliards d'euros nécessaires au sauvetage de la troisième banque espagnole par actifs. Mais "le pays a-t-il vraiment les moyens de réaliser cette opération alors que ses conditions de financement se détériorent fortement sur le marché de la dette. Une aide extérieure nous semble de plus en plus inévitable", souligne M. Murail.

Dans l'attente du résultat du référendum irlandais et de la croissance américaine

Les investisseurs restent prudents alors que le référendum sur le pacte budgétaire européen s'est ouvert dans la matinée en Irlande. Le "oui" est donné gagnant, mais environ un tiers des électeurs se disaient encore indécis peu avant le scrutin. Outre-Atlantique, plusieurs statistiques très suivies par les marchés sont attendues dans l'après-midi, notamment les chiffres ADP de l'emploi dans le secteur privé en mai et la deuxième estimation de la croissance de l'économie américaine au deuxième trimestre. Pour les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC, "il subsiste des risques importants de révision à la baisse des prévisions de croissance pour la première économie mondiale".

Les valeurs bancaires en hausse

EADS prenait 1,27% à 27,41 euros (bien 27,41 euros). Le géant de l'industrie aéronautique tient son assemblée générale des actionnaires, à l'issue de laquelle Thomas Enders, président de la filiale Airbus, prendra les commandes du groupe, succédant à Louis Gallois. Les bancaires étaient en hausse sur des espoirs d'une issue favorable au vote irlandais. BNP Paribas s'adjugeait 2,46% à 25,57 euros, Société Générale 1,48% à 16,15 euros et Crédit Agricole 0,97% à 2,92 euros.

Hors CAC 40, Air France-KLM reculait de 1,82% à 3,47 euros. Le gouvernement a mis la pression pour pousser l'ex-patron d'Air France à renoncer à la prime de 400.000 euros touchée après son éviction, sur laquelle les actionnaires du groupe doivent se prononcer lors d'une assemblée générale sous haute tension.