"Justifier le record du Nasdaq par la performance d'Apple est de la poudre aux yeux"

Avec 5.056,06 points, le Nasdaq a battu un record absolu, jeudi, à la clôture. Si les bons résultats de Google ou Microsoft ont permis d'aider l'indice boursier américain à grimper au plus haut, la politique accomodante des banques centrales reste son principal moteur sur le long terme, estime Dorian Abadie, analyste marchés pour XTB France.
"Quand il y aura des signes de retournement, le Nasdaq et les autres indices occidentaux chuteront, mais pas de manière aussi importante qu'en 2000", estime Dorian Abadie.

La Tribune - Comment expliquer que le Nasdaq ait atteint un tel niveau ?

Dorian Abadie. Le Nasdaq comme l'ensemble des indices occidentaux ont grimpé depuis le début de l'année. La tendance est donc à la hausse. Le Dax, par exempl,e a connu une hausse de de 22% en l'espace de 4 mois (le Nasdaq n'a crû "que" de 7% sur cette période).

Le principal soutien, massif, aux actions est l'assouplissement monétaire des banques centrales. Cet argent injecté sur les marchés a rassuré les opérateurs boursiers. Or, si cette politique accommodante est terminée aux Etats-Unis, elle continue en Europe, et au surtout au Japon où le flux de liquidités est énorme.

Les bons résultats des poids lourds du Nasdaq ont-ils tiré l'indice vers le sommet ?

L'indice a en effet été soutenu ponctuellement par des bonnes nouvelles, les résultats de Microsoft et de Google notamment. Mais le fait de justifier un tel record par ces résultats ainsi que la montée des biotechs et d'Apple n'est rien d'autre que de la poudre aux yeux. Car cela n'explique pas pourquoi tous les autres indices occidentaux sont également si hauts.

Jeudi, le Nasdaq a atteint un sommet grâce aux résultats de Google, avant la clôture, mais ce n'était que temporaire. Cela montre une nouvelle fois la décorrélation totale entre économie réelle et valeur des actifs boursiers.

Le risque de bulle fait-il partie du passé ?

Nous ne sommes plus dans la configuration du Nasdaq qui a explosé avec la bulle Internet en 2000. Au-delà des biotechs, Apple a ressuscité, Google et Facebook sont apparus. Le Nasdaq se base sur des fondamentaux bien plus solides aujourd'hui.

Toutefois, la valeur de l'indice sera corrigée. Quand il y aura des signes de retournement, le Nasdaq et les autres indices occidentaux chuteront, mais pas de manière aussi importante qu'en 2000.

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Commentaires 4
à écrit le 26/04/2015 à 23:50
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Il est évident que depuis des années, le titre Apple n'est pas utilisé pour son potentiel propre mais pour sa capacité d'initiateur des vagues d'achat...

à écrit le 24/04/2015 à 20:37
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Toujours la même chanson depuis 20 ans, acheter le CAC vers 2500/3000 et commencer à vendre à partir de 6000 afin d'éviter un nouveau Krach Tous les 4 ou 5 ans, les marchés corrigent violemment sous l'effet de bulles spéculatives. Aujourd'hui parad...

à écrit le 24/04/2015 à 19:41
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"le Nasdaq et les autres indices occidentaux chuteront, mais pas de manière aussi importante qu'en 2000" A ce stade là, même les meilleurs curés n'osent plus... Notes, confondre algos et alouettes, les deux premières lettres sont identiques.

à écrit le 24/04/2015 à 19:25
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" les autres indices occidentaux chuteront, mais pas de manière aussi importante qu'en 2000".Enfin quelqu'un capable de prévoir avec exactitude l'avenir!Monsieur Paillié,pouvez vous nous dire quand le nasdaq chutera et de combien environ?Merci d'avan...

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