Paris : se rapproche des 7200 après les chiffres d'inflation

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris débute la séance en hausse vendredi matin, les investisseurs revenant vers les actifs risqués à l'issue d'un mois de septembre qui s'est avéré compliqué pour les marchés d'actions. L'indice CAC40 progresse de 1% vers 7190 points.

Après cinq séances consécutives de baisse, le marché parisien avait réussi à reprendre 0,6% hier à la faveur d'un courant de rachats à bon compte, même si ce rebond s'est déroulé dans des volumes squelettiques.

Une convergence d'éléments négatifs a tiré les indices mondiaux à la baisse ces deux dernières semaines, allant de la perspective de taux 'élevés pendant plus longtemps' aux inquiétudes entourant la croissance économique.

Résultat, l'indice CAC accuse à ce stade une perte de près de 0,2% cette semaine, ce qui porte pour l'instant à près de 2,6% son repli sur l'ensemble du mois de septembre.

Dans ce contexte d'inquiétudes, les investisseurs ont pris connaissance des premiers chiffres des prix à la consommation en zone euro pour le mois de septembre.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 4,3% en septembre 2023, en baisse sensible par rapport à 5,2% en août, selon une estimation rapide publiée ce matin par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

L'inflation en Europe n'a cessé de se replier au cours des dix derniers mois: après avoir atteint un pic à 10,6% en octobre 2022, elle n'était que de 5,2% au mois d'août.

Selon l'estimation provisoire réalisée par l'Insee en fin de mois, les prix à la consommation en France augmenteraient de 4,9% en septembre 2023 en comparaison annuelle, soit le même taux annuel que celui observé le mois précédent.

Mais le récent rebond des prix du pétrole est venu rappeler aux investisseurs que la composante de l'énergie était très erratique, et donc susceptible d'entraîner de fortes variations d'un mois sur l'autre.

L'annonce, hier, d'une nette décélération de la hausse des prix en Allemagne a, en tout cas, été accueillie plutôt favorablement par les places boursières.

Autre sujet d'attention majeur, l'évolution de l'inflation aux Etats-Unis, dont une décélération pourrait confirmer le mouvement de desserrement monétaire orchestré par la Réserve fédérale.

Ces chiffres de l'inflation sont susceptibles de faire réagir le compartiment obligataire, où la situation demeure très tendue.

Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans - qui avait fusé hier jusque vers 4,70% pour établir un nouveau plus haut depuis 2007 - se détend nettement ce matin pour revenir sous la barre des 4,60%.

En Europe, le taux du Bund allemand de même échéance se stabilise, lui, à un niveau élevé de 2,93%.

L'accalmie sur le marché obligataire US pénalise logiquement le dollar, qui subit quelques prises de bénéfices après avoir atteint cette semaine un zénith de 11 mois, permettant ainsi à l'euro de remonter en direction de 1,0590 face au billet vert.

Les cours du pétrole restent orientés à la baisse, insensibles au modeste rebond des Bourses mondiales alors que les perspectives de l'économie mondiale se font de plus en plus moroses.

Après s'être envolé de 30% depuis le mois de juin, le baril de brut léger américain consolide de 0,1% à 91,6 dollars et le Brent lâche 0,4% à 95 dollars.

Les deux contrats s'acheminent malgré tout vers une semaine de gains, de l'ordre de 1,8% pour ce qui concerne le WTI.

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