Le risque d'un Brexit sans accord s'est accentué, estime Hunt

reuters.com  |   |  403  mots
Le risque d'un brexit sans accord s'est accentue, estime hunt (foreign office)[reuters.com]
(Crédits : Toby Melville)

HELSINKI (Reuters) - Le risque d'un Brexit sans accord avec les Européens s'est accentué, a déclaré mardi le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, qui appelle la Commission européenne à changer d'attitude.

"Chacun doit se préparer à la possibilité d'un Brexit chaotique sans accord", a-t-il dit à la presse lors d'un déplacement à Helsinki, ajoutant que le risque d'un "no deal" s'était accru ces derniers temps.

"Mais ce n'est pas ce que chacun d'entre nous souhaitons et j'espère véritablement que nous trouverons un moyen d'éviter cela. Nous devons voir un changement dans l'attitude de la Commission", a ajouté le secrétaire au Foreign Office, assurant que le gouvernement britannique avait pour sa part fait tout ce qu'il pouvait.

Hunt, qui s'exprimait à l'issue d'un entretien avec son homologue finlandais Timo Soini, a ajouté qu'il n'y avait "absolument aucune garantie" qu'un accord serait trouvé.

Le Brexit étant programmé pour le 29 mars à 23h00 GMT, Londres et les Européens disposent d'un peu plus de sept mois à présent pour s'entendre sur un accord de retrait et le ratifier. Faute de quoi, il n'y aura pas de "sortie ordonnée" du Royaume-Uni de l'UE.

Dans un entretien publié le 5 août dernier par le Sunday Times, le ministre britannique du Commerce, Liam Fox, estimait à 60/40 la probabilité d'un "no deal".

Les services du 10, Downing Street ont réaffirmé que la Première ministre, Theresa May, croyait toujours que la Grande-Bretagne négocierait un bon accord avec les Européens, mais ont réitéré que l'absence d'accord était préférable à un mauvais accord.

La dirigeante britannique et ses homologues des 27 discuteront du Brexit lors de leur sommet informel le 20 septembre à Salzbourg, en Autriche, avant le conseil européen du 18 octobre.

Londres et Bruxelles ont dit vouloir finaliser leur accord de divorce pour le 18 octobre, mais des diplomates jugent que cet objectif est trop optimiste et estiment qu'il sera sans doute nécessaire de prolonger cette date limite jusqu'au conseil européen des 13 et 14 décembre.

"Si l'accord de retrait n'est pas ratifié avant le 30 mars 2019, il n'y aura pas de période de transition et le droit de l'UE cessera de s'appliquer dans le et au Royaume-Uni à partir du 30 mars 2019. Il s'agit là du scénario du 'no deal' ou de la 'rupture brutale'", a prévenu la Commission européenne.

(Anne Kauranen; Henri-Pierre André pour le service français)