Electricité : après la hausse des factures de moins de 10% en février, pas de nouvelle augmentation avant 2025, promet Le Maire

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé dimanche que la facture d'électricité augmenterait au 1er février entre 8,6% et 9,8% selon les contrats, conformément à l'engagement du gouvernement à mettre fin progressivement au « bouclier tarifaire » mis en place fin 2021. Alors que le Rassemblement national demandait le gel des prix, Bruno Le Maire a rappelé que le parti d'extrême droite avait refusé de voter en faveur du bouclier tarifaire sur l'électricité et le gaz.
Bruno Le Maire
Bruno Le Maire (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)

Alors qu'il est confronté aux manifestations des agriculteurs en colère, le gouvernement a annoncé ce dimanche une hausse des factures d'électricité comprise entre 8,6% et 9,8% à partir du 1er février. C'est ce qu'a indiqué ce dimanche au journal de 20 heures de TF1 le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, confirmant que les prix n'augmenteraient pas de plus de 10% maximum (taxes comprises), comme il l'avait indiqué le 15 janvier. Après plus de deux ans d'aides de l'Etat pour protéger les Français de l'envolée des prix de l'énergie provoquée notamment par la guerre en Ukraine, « nous revenons progressivement dans la norme », a-t-il dit, comme l'avait indiqué Emmanuel Macron la semaine dernière lors de sa conférence de presse,

 « Pour 97% des ménages français, la hausse sera sous les 10% », a précisé ministre de l'Economie précisant qu'il n'y aurait « pas d'autre hausse en 2024 » et que la « prochaine aurait lieu le 1er février 2025 ».

Il n'y aura donc pas d'augmentation en août, deuxième fenêtre de tir avec le mois de février pour réviser le tarif réglementé de l'électricité. Précédemment, le tarif réglementé avait augmenté de 4% en février 2022, 15% en février 2023 et 10% en août 2023. L'augmentation totale sur deux ans est donc de l'ordre de 43 à 44%.

Près de 20 millions de ménages abonnés à l'électricité sont donc concernés par la mesure annoncée par Bruno Le Maire, dont 10,6 millions au tarif de base, c'est-à-dire le tarif « bleu »d'EDF, fixe sans heures creuses.

Pour environ 400.000 abonnés particuliers ayant souscrit une option dite « effacement jour de pointe », le tarif augmentera de 10,1%. Ces abonnés paient un tarif plus avantageux mais s'engagent en échange à réduire leur consommation les jours où la consommation nationale est très importante, par jours de grand froid par exemple. Pour les petites entreprises et abonnés non résidentiels, la hausse sera de 5,2 à 8% selon les contrats.

Sortir du quoi qu'il en coûte

Pour Bruno Le Maire, cette hausse se justifie par la baisse des prix de l'énergie et par la nécessité de « protéger les finances publiques ». Le 15 janvier, lors d'un déplacement à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), Bruno Le Maire avait déjà rappelé la nécessité de sortir du quoi qu'il en coûte.

« C'est une décision difficile, mais c'est une décision qui est nécessaire pour garantir notre capacité d'investissement dans de nouvelles capacités de production électrique et puis pour sortir définitivement du quoi qu'il en coûte », a justifié le ministre de l'Economie

La semaine dernière, lors d'un déplacement à Gravelines, il avait déclaré : « J'ai toujours indiqué que nous devions sortir collectivement des boucliers énergétiques, nous avons tous collectivement dépensé plus de 40 milliards d'euros pour payer la facture de gaz et la facture d'électricité des Français pendant la crise inflationniste, aucun autre pays n'a fait ça ».

 « J'ai toujours indiqué que cet exceptionnel ne pouvait pas durer, c'est trop coûteux pour nos finances publiques, ça coûte trop cher », avait-il ajouté, en soulignant que « l'argent ne tombe pas du ciel ». Pour lui, il était « trop facile de laisser entendre qu'on peut dépenser des milliards et des milliards d'euros » alors qu'il y a « des besoins sur l'hôpital, sur l'école et sur les services publics ». Début janvier, l'association de défense des consommateurs UFC Que Choisir avait demandé au gouvernement un « gel » de ce tarif réglementé de l'électricité.

Mardi dernier, Emmanuel Macron avait seulement souligné que la France avait « beaucoup protégé face à l'inflation énergétique ces dernières années (...) et qu'au moment où les prix reviennent dans la norme, il est légitime qu'il y ait en effet des augmentations ». Le chef de l'Etat avait par ailleurs réaffirmé que le prix de l'électricité resterait « substantiellement inférieur » à ce qui est payé par le consommateur chez nos voisins européens.

Le RN demande un gel du bouclier tarifaire qu'il avait refusé de voter

Tant sur les prix de l'électricité que sur le mécontentement des agriculteurs, le gouvernement est sous la pression du Rassemblement national qui, à cinq mois des élections européennes, cherche à surfer sur ces mécontentements. En tête dans les sondages, le parti d'extrême droite s'est en effet emparé de ces deux sujets. Reçu vendredi à Matignon par Gabriel Attal, son président, Johan Bardella, également tête de liste du RN aux européennes, a non seulement « alerté » le Premier ministre sur la situation des agriculteurs, il lui a aussi demandé de « renoncer » à la hausse des tarifs réglementés de l'électricité, « inquiétude majeure » des « classes populaires et moyennes ».

« Je lui ai demandé de renoncer à cette hausse, considérant qu'elle serait la goutte de trop non seulement pour les familles françaises, mais aussi pour nos chefs d'entreprise », a ajouté le président du Rassemblement national, en pointant du doigt, comme il le fait pour l'agriculture, l'Europe, et plus particulièrement les « règles de fixation des prix du marché européen de l'électricité, qui fait que la France ne paie plus aujourd'hui l'électricité au prix qu'elle la produit ».

Ce dimanche, précisant que la hausse des prix de l'énergie était la conséquence de l'invasion de l'Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine, « amie de Madame Le Pen » , Bruno Le Maire a posé la question à Jordan Bardella sur les raisons pour lesquelles il demandait le maintient du bouclier tarifaire alors que son parti ne l'avait pas voté. Un argument déjà utilisé en avril 2022 par Emmanuel Macron face à Marine Le Pen lors du débat entre les deux tours de la présidentielle.

Commentaires 42
à écrit le 22/01/2024 à 19:58
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Vivement le retoure des Gilets jaunes au prochaine été pendant les JO ! Vivement que Macron disparaisse de la politique, a part des taxes et des aides aux très très riches, on a fortement perdu en moins de 7 ans en pouvoir d'achat... Par contre le...

à écrit le 22/01/2024 à 19:55
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Ils croient qu on s en satisfait? Foutage de g… de qui se moque Lemaire ? Une augmentation de moins de 10 % ? Sur on est sauvé ! Augmentation de moins de 10 % de l’ alimentaire, des assurances, des frais bancaires, d internet … Et mon salaire lui ...

à écrit le 22/01/2024 à 19:40
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C'est nouveau ça vient de sortir : plutôt que de titrer hausse de 9 %, toute la presse titre "hausse de moins de dix". C'est Bercy qui écrit les articles ?

à écrit le 22/01/2024 à 18:48
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augmenté l' électricité 44% c' est inadmissible .....une fois payer le loyer 50% ainsi que toute les charges d' un ménage seule au secours ..le découvert bancaire ..déjà le panier de courses est lourd une honte à nos dirigeants

à écrit le 22/01/2024 à 18:48
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augmenté l' électricité 44% c' est inadmissible .....une fois payer le loyer 50% ainsi que toute les charges d' un ménage seule au secours ..le découvert bancaire ..déjà le panier de courses est lourd une honte à nos dirigeants

à écrit le 22/01/2024 à 18:48
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augmenté l' électricité 44% c' est inadmissible .....une fois payer le loyer 50% ainsi que toute les charges d' un ménage seule au secours ..le découvert bancaire ..déjà le panier de courses est lourd une honte à nos dirigeants

à écrit le 22/01/2024 à 17:07
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Continuez comme cela, sentez le peuple qui gronde ! La révolte va très vite venir et débute avec les agriculteurs .

à écrit le 22/01/2024 à 15:34
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Après le bond du déficit budgétaire et de la dette publique depuis 2020, la hausse de 25% à 30% des prix à la consommation, le renchérissement provoqué de l'énergie et l'effondrement ... de l'industrie française, pas de nouveaux coups d'éclat du gouv...

à écrit le 22/01/2024 à 14:12
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Il faut bien rembourser les 85 milliards d'euros du bouclier tarifaire ! Les Français étaient bien naïfs de croire en l'argent magique.

à écrit le 22/01/2024 à 13:05
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44 % de hausse de l'électricité en deux ans alors que nous produisons plus que nous consommons , grâce au nucléaire. Décidément , nos politiques sont complètement incompétents et ne respectent pas les consommateurs.

à écrit le 22/01/2024 à 11:49
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En 2 ans ça fait 25% sur l'alimentaire, 40% sur l'énergie, 16% sur les mutuelles, pendant que dans le même temps salaires n'ont pris que 2.5% dans le public et 8.5% pour le privé. Pour les salariés en dessous du salaire médians et les petits retrai...

à écrit le 22/01/2024 à 11:46
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Au lieu de nous augmenter de 10% l'énergie, il ferait mieux de prendre les 400 milliards d'euros qui est le budget de l'armée en 2023 pour le mettre dans l'énergie et l'éducation nationale et dans le milieu hospitalier et le logement et l'emploi ça c...

le 22/01/2024 à 12:43
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ce pouvoir ne souhaite pas que les francais vive mieux eux souhaite se goinfrer et faire la guerre pour l'ideologie mondialiste que tous refuse

à écrit le 22/01/2024 à 11:29
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La France reste très instable d'où les ménages et les entreprises ne peuvent faire aucun prévisionnel avec aucune visibilité, donc rien ne se fait ou pas grand chose, pays fatalement en régression importante.

à écrit le 22/01/2024 à 9:19
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il faut poursuivre l'etat pour delit d'initie et manipulation de cours!!!!!! l'etat a envoye EDF au tas en bloquant les tarifs sous segolene royal, ce qui a vide les caisses et permis un rachat au tiers de la valeur d'introduction......BIZARREMENT de...

à écrit le 22/01/2024 à 9:11
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"la hausse des factures de moins de 10%" La facture ou le prix du kWh ? Ça n'est pas pareil du tout vu que dans une facture il y a plusieurs postes. Le 1er fév 2023 : +15% annoncés, ça s'est transformé en +25% sur le kWh, ce qui fait bien +15% sur l...

à écrit le 22/01/2024 à 8:08
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J'aime notre ministre un vrai pur-sang de la politique. Tout d'abord l'augmentation des prix de l'énergie est due sur une mauvaise règle de révision des prix de production règle mise en place dans l'Union avec la bisbille habituelle entre états avant...

à écrit le 22/01/2024 à 7:14
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Notre ministre de la Dépense et de la Dette prétend-il réduire la dette d'EDF ou celle du Gouvernement?

le 22/01/2024 à 8:53
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la nouvelle vache a lait du pouvoir taxe voir surtaxe l'electricite en complement des carburants et si cela ne suffit pas le suivant est l'eau c'est aussi le suivisme des directives de bruxelles et puis il y a la guerre a payer car ce jour perso...

à écrit le 22/01/2024 à 5:34
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Le Maire et Macron prétendent que "puisque les prix sont revenus à la normale, il est est normal que les taxes augmentent". Mais rien n'est plus faux: le prix de détail de février 2024 (25 ct€:kWh) est de 60% plus élevé que ce qu'il était en février ...

le 22/01/2024 à 6:51
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L'Etat se gavait avec les taxes sur les carburant. Il a subventionné très cher l'achat de véhicules électriques qui ne paient plus ces taxes, il faut donc taxer plus l'électricité. A vrai dire pour compenser totalement la taxe devrait passer à 70%.!!

à écrit le 22/01/2024 à 5:04
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Pas grave si les salaires et les retraites augmentent d'autant !

à écrit le 22/01/2024 à 4:30
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Cela ne va pas contribuer à faire baisser l'indice des prix chez nous. J'imagine bien Lemaire nous créer un indice hors tabac et énergie pour mesurer le taux d'inflation utilisé pour les différentes prestations indexées sur l'inflation🤣

à écrit le 21/01/2024 à 23:58
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Tout ce qui se passe est le résultat de notre dette dont tout le monde s'en moque, car le peuple réclame depuis des lustres et avec succès de pouvoir vivre au dessus de nos moyens. L'an dernier cela a coûté au budget Français 57 milliards en intérêts...

le 22/01/2024 à 11:12
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Tout le monde vit à crédit. Pourquoi pas l'Etat ? A condition que ce soit pour faire des investissements rentables. Emprunter pour rembourser les intérêts des emprunts précédents n'est pas rentable.

à écrit le 21/01/2024 à 23:49
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En clair, le ministre de la déconomie vient t'expliquer (comme le banquier qui t'aura "vendu" un taux fixe pour ses propres intérêts, sachant la probabilité à deux écarts-types que l'euribor va baissé) que tu l'as à présent dans l'os pour à minima to...

à écrit le 21/01/2024 à 22:46
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S'il n'avait pas pris ces sanctions contre la Russie, elles ne se seraient pas retournées contre nous et le prix de l'énergie n'aurait pas augmenté. S'il avait eu le courage de dire "non", comme Villepin / Chirac à l'ONU... Mais ce n'est pas parce...

le 22/01/2024 à 10:50
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Votre commentaire ne fait penser aux heures peu glorieuses pour une partie des français il y a quelques décennies !

à écrit le 21/01/2024 à 22:00
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Et on veut nous faire acheter une voiture électrique ? Ces dirigeants sont hors sol

à écrit le 21/01/2024 à 21:31
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Ah c'est le type qui avait dit "qu'il allait couler l'économie Russe" ! Quelles compétences impressionnantes, nous sommes vraiment bien dirigés avec ces énarques qui savent "tout sur rien ou rien sur tout" !

le 22/01/2024 à 10:51
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Demandez aux russes si l'économie va bien.

à écrit le 21/01/2024 à 21:15
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France gagne absolument rien de l'UE.La feconditée diminue les taxes augmentes qu'est-ce que la France fait encore dans l'UE?

le 22/01/2024 à 10:45
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@mon pseudo - Pourquoi toi dire ça ?

le 22/01/2024 à 10:55
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Vous avez la mémoire courte comme beaucoup. Revenir au franc pour dévaluer tous les 6 mois et avoir des taux d'intérêt insoutenables, une inflation galopante sans oublier le remboursement de la dette en euros ? Quel beau programme !

le 22/01/2024 à 11:19
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Seule le royaume uni a quitté l'UE. Vu le résultat il vaut mieux ne pas les imiter. L'UE a fait un plan de relance de 40 milliards d'euros après le covid.dont la France a bénéficié..

à écrit le 21/01/2024 à 21:14
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Encore heureux que les tracteurs agricoles ne roulent pas encore à l' énergie électrique

le 22/01/2024 à 16:37
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Ça vient ; Tracteur électrique John Deere Sesam ou le tracteur Fendt E100

le 22/01/2024 à 19:12
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Il y a des tracteurs électriques fabriqués en Auvergne

à écrit le 21/01/2024 à 21:07
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Ca va, l'élection de Macron est passée, alors on peut supprimer le bouclier tarifaire

à écrit le 21/01/2024 à 21:06
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Plus d Europe et tout pour la France c est tout

le 21/01/2024 à 23:48
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Ben oui, retournons au Franc qui avec notre dette abyssale vaudrait une roupie de sansonnet. Mais bon, quand la réflexion ne consiste qu'à énoncer des slogans creux, tout semble facile.

le 22/01/2024 à 16:38
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"Ben oui, retournons au Franc qui avec notre dette abyssale vaudrait une roupie de sansonnet." Ils s'en sont quand même bien sortis nos boomers pendant la période du francs , non ?

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