Carburants : fin de la grève à la raffinerie de Donges en Loire-Atlantique, reconduction à Gonfreville en Normandie

La grève dans les sites pétroliers continue de générer des pénuries d'essence en France. Mercredi matin, 22,8% des stations-service manquaient encore de carburants, selon la ministre de la Transition écologique, qui a salué une amélioration par rapport à ce week-end. Trois régions restent toutefois perturbées : l'Ile-de-France, l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne-Franche-Comté. En début d'après-midi, le mouvement a été reconduit à la raffinerie de Gonfreville-L'Orcher, près du Havre mais l'arrêt de la grève a été voté sur le sites de Donges.
22,8% des stations-service de métropole manquait de carburant mardi soir.
22,8% des stations-service de métropole manquait de carburant mardi soir. (Crédits : ERIC GAILLARD)

[Article publié le 19 octobre et mis à jour à 14H25]

Le mouvements se poursuit chez TotalEnergies et les difficultés persistent dans certaines stations-service qui manquent toujours d'essence ou de diésel, en particulier dans trois régions métropolitaines. Les grévistes des sites pétroliers ont reconduit leur mouvement ce mercredi matin et, en début d'après-midi, la CGT a annoncé la reconduction au sein de la raffinerie de Gonfreville-L'Orcher, près du Havre (Seine-Maritime). A l'issue d'une assemblée générale qui a réuni plusieurs dizaines de salariés, la grève a été reconduite « après un vote très largement majoritaire », a déclaré à l'AFP le secrétaire général CGT de la plateforme normande, Alexis Antonioli. En revanche, la fin de la grève a été votée à la raffinerie de Donges.

A la pompe, la situation générale s'améliore. « L'amélioration continue de se faire », a, ainsi, fait valoir la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, au micro de France Info, mercredi matin. Au niveau national, « hier soir (mardi, ndlr.), on était à 22,8% » de stations-service en rupture d'au moins un carburant, contre un peu plus de 30% le week-end dernier, a-t-elle précisé. Dans la région des Hauts-de-France, particulièrement impactée par les problèmes d'approvisionnements en carburants, « on est passé de 55% à moins de 20% aujourd'hui des stations qui ont un produit au moins manquant », a-t-elle fait valoir.

Blocage en Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté

Malgré ce début de détente, « il reste encore trois régions sur lesquelles il va falloir remettre encore de l'énergie : l'Ile-de-France est encore aujourd'hui au-dessus de 30%, Bourgogne-Franche-Comté et l'Auvergne-Rhône-Alpes. C'est pour cette raison que nous réquisitionnons ce matin (mercredi, ndlr.) le dépôt de Feyzin pour permettre de soulager l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne-Franche-Comté », a-t-elle argué en mettant de côté le cas de l'Ile-de-France où les blocages sont d'après elle le fait de difficultés de « logistique ».

Deux arrêtés ont, en effet, été pris par le Préfet du Rhône, les 17 et 18 octobre « portant réquisition de 10 personnels qualifiés pour permettre la distribution de carburants stockés sur le site » de Feyzin, a indiqué la préfecture du Rhône dans un communiqué, précisant que « cette mesure est effective, ce mercredi 19 octobre 2022, pour le quart de 6h et celui de 14h ». Elle a pour objectif d'« assurer un service minimal d'expédition permettant de répondre aux besoins et services essentiels dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté et mettre un terme aux troubles à l'ordre public constatés », justifie le communiqué.

Depuis plusieurs jours, le gouvernement intensifie les réquisitions dans les raffineries pour tenter de ramener la situation à la normale tout en poussant à des accords salariaux entre les syndicats et les gérants de raffineries, en particulier TotalEnergies. Seules trois des sept raffineries françaises ne sont pas touchées par la grève, mais le gouvernement a rouvert les vannes de sites bloqués à l'aide de réquisitions de salariés.

Dans les différents sites pétroliers, des assemblées générales décideront à la mi-journée de la suite de la mobilisation.

(Avec agences)

Commentaires 3
à écrit le 19/10/2022 à 15:57
Signaler
ces syndicalistes ne marchent que pour eux , et tentent de faire croire qu'ils agissent pour tout le monde. ils sont employés par de grands groupes pour la pluspart internationaux ou alors qui sont renfloués régulièrement par l'etat ( dixit le contri...

à écrit le 19/10/2022 à 12:18
Signaler
Il semble que les chiffres donnés par le gouvernement soient 'légèrement' en décalage avec la réalité.....

le 19/10/2022 à 12:53
Signaler
Seine et Marne c est plutôt 2/3 sans gasoil - essence. 1 h 30 de queue à Melun ..à quand l i tetdiction dew jerricane e idf ? Que fout Pecresse si prompte «  à faire »….à t elle baisse les taxes régionales sur les produits pétroliers comme la Breta...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.