Le commerce extérieur continue toujours de peser sur l'économie française. En cumul sur douze mois glissants, le déficit commercial s'établit au niveau élevé de près de 68 milliards d'euros, affirment également les Douanes. Au premier semestre 2021, le déficit s'était creusé à 34,8 milliards d'euros, les exportations de biens s'élevant à 240,2 milliards d'euros, contre 275 milliards pour les importations. "La croissance des importations, qui dépasse celle des exportations depuis le début de l'année, est tout de même sensiblement plus faible sur les derniers mois", précisent les Douanes dans un communiqué.
A Bercy, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a récemment annoncé que le rétablissement de la balance commerciale de la France devrait être "une priorité". La pandémie a mis en lumière l'extrême dépendance de la France à l'égard du reste du monde. La réindustrialisation pourrait être un des débats importants de la prochaine campagne présidentielle.
Un retour "presque" à la normale
En juillet 2021, les exportations ont progressé légèrement sur le mois et atteignent 96% de leur niveau moyen de 2019, détaillent les Douanes, tandis que les importations retrouvent leur niveau moyen de cette même année. "Ce retour à la normale des importations par rapport à la situation d'avant crise doit toutefois être relativisé. Il est, en partie, dû à la hausse des prix à l'importation des matières premières et des produits industriels observée depuis le début de l'année", expliquent les Douanes.
Le déficit énergétique a quant à lui été stable autour de 3 milliards d'euros, "inférieur à celui d'avant la crise", avec 3,7 milliards d'euros en moyenne en 2019.
Concernant les biens d'investissements, le déficit est de 2,7 milliards d'euros, bien supérieur à avant la crise sanitaire.
Le déficit des biens intermédiaires atteint pour sa part 2 milliards d'euros, évoluant depuis cinq mois à un niveau historiquement haut, détaillent les Douanes.
Balance des paiements : un déficit de 3,5 milliards d'euros
Du côté de la balance des paiements, qui inclut les échanges de service, le déficit des transactions courantes est ressorti à 3,5 milliards d'euros en juillet après 0,9 milliard au mois précédent.
C'est principalement en raison de la "détérioration du déficit des biens hors énergie de 2,9 milliards d'euros alors que le déficit des biens énergétiques demeure stable à 2,9 milliards", a précisé la Banque de France.
(avec AFP)