Covid-19 : une facture astronomique pour l'Unedic

La crise économique déclenchée par le confinement pourrait entraîner trois milliards d'euros de dépenses d'allocation chômage supplémentaire pour la seule période de mars à mai, selon une note de l'Unedic diffusée mardi soir.
Au 23 avril, les dépenses d’allocation chômage sont supérieures d’environ 300 millions deuros par rapport aux prévisions de février rapport l'Unedic.
"Au 23 avril, les dépenses d’allocation chômage sont supérieures d’environ 300 millions d"euros par rapport aux prévisions de février" rapport l'Unedic. (Crédits : CHARLES PLATIAU)

Ce surcroît "résulte principalement de la moindre activité du million d'allocataires qui chaque mois cumule allocation chômage et salaire d'une activité reprise", souligne l'Unedic dans un document publié mardi soir.

Annulation des contrats courts

Prenant comme hypothèse "que la quasi-totalité des contrats courts seront annulés et que les contrats plus longs seront moins nombreux", l'Unédic estime que "ces dépenses supplémentaires pourraient s'élever à 620 millions en avril comme en mai après déjà 370 millions en mars. Par ailleurs, le gel et le report de nombreuses embauches limitent fortement les sorties du chômage, ce qui pourrait entraîner des dépenses de 130 millions en avril et de 280 millions en mai.

Les nouvelles entrées au chômage indemnisé coûteraient 50 millions d'euros en avril et 100 millions en mai. La mesure exceptionnelle de prolongation de l'indemnisation des demandeurs d'emploi en fin de droits, "qui devrait concerner entre 210.000 et 240.000 personnes" représenterait un coût estimé entre 130 millions en avril et 220 millions en mai.

Un milliard par semaine pour l'activité partielle

Par ailleurs, l'Unédic s'attend à un surcoût net de l'activité partielle, qu'elle finance à hauteur d'un tiers, "d'un milliard d'euros par semaine" en raison de l'extension du dispositif qui concerne maintenant près de 11 millions de salariés. Ces estimations ne tiennent en outre pas compte du transfert au 1er mai vers l'activité partielle des arrêts de travail pour garde d'enfant ou pour les personnes vulnérables. Cela entraînerait un surcroît de dépenses de 100 millions par semaine.

En outre, la baisse de l'activité et la diminution de la masse salariale soumise à cotisation chômage entraînent une baisse des recettes de l'assurance chômage de 2,5 milliards d'euros sur trois mois.

Décalage des échéances et baisse de recettes

Enfin l'Unédic observe "que le décalage des échéances de paiement de cotisations par les employeurs a généré une baisse de recettes de l'ordre de 500 millions au mois de mars". Selon les estimations, "les recettes non perçues pourraient dépasser les 3 milliards pour les mois d'avril et mai".

Pour couvrir ses besoins de trésorerie, le bureau du régime géré par les partenaires sociaux a approuvé l'augmentation du plafond du programme de dette à court terme de 10 à 18 milliards d'euros et l'augmentation du plafond du programme obligataire de 34 à 50 milliards, avec une hausse de la garantie de l'Etat.

Commentaires 12
à écrit le 30/04/2020 à 10:32
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Il faut "profiter" de cette crise pour refonder nos systèmes, revoir nos mammouths administratifs dans le domaine de la santé (une évidence, tant les administratifs, fonctionnaires et commissions diverses ont été déficients dans cette crise), et bien...

le 02/05/2020 à 8:37
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Bien dit. Ajouter: supprimer les services visant à etteindre les alertes vraies du terrain.

à écrit le 30/04/2020 à 9:19
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Bah dans un monde dans lequel un joueur de foot peut se vendre 500 millions d'euros, 3 milliards c'est quoi ? C'est que dalle.

le 03/05/2020 à 11:18
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Ce sentiment est renforcé par le fait qu'un président à droit a sa piscine personnel à côté de la mer, qu'on lui change sa vaisselle pour 500000 euro et que ces ministres ont droits de faire des sauteries personnelles sur nos impôts avec vin et homar...

à écrit le 30/04/2020 à 8:41
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quand je disais au début que le gouvernement devais avec tous les organismes ouvrir le dialogue pour affecter le jour de conge et de rtt a tout ceux qui le souhaite et après le discourt du président avançant le 11 mai comme déconfinement nous voila...

à écrit le 30/04/2020 à 7:21
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Le confinement est un suicide économique. Un désastre qui fera au final plus de morts que l'épidémie elle même.

à écrit le 29/04/2020 à 17:32
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Pôle emploi, les Directions de l'emploi et du travail, les missions locales, etc. Tout cela est très mal organisé et peu productif donc coûte déjà très cher. Une fusion allégée de ces organismes avec une mission claire suffirait et permettrait des é...

à écrit le 29/04/2020 à 17:31
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les français sont épris de justice sociale.Pour financer les futurs jeunes au chômage, baissons les pensions de retraités de 20 pour cent au delà de 2500 euros.

à écrit le 29/04/2020 à 16:19
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Avec les vagues de suicides qui s'annoncent, ça va faire de futures dépenses en moins (économies sur les retraites par exemple). Il faut juste être un peu patient. C'est Bercy et Matignon qui vont être contents.

le 29/04/2020 à 18:14
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IL faut créer un tarif "social" sur les cigarettes et l'alcool pour occuper tout ce petit monde... avec un effet démographique vers 70 ans.

à écrit le 29/04/2020 à 15:01
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bien evidemment, l'ideal ca serait eurobonds paye par personne par les allemands mais comme ils ne sont pas d'accord, ca sera des hausses de cotisations et d'impots...je suis curieux de voir comment ils vont introduire ces impots payes par personne ...

le 29/04/2020 à 16:05
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Le tourisme permettait de remplir les caisses grâce à la TVA et aux autres taxes payées par ceux qui nous rendent visite. Mais grâce au Covid-19 les hordes de touristes ont disparu pour un long moment et les français n'ont pas encore le droit de voya...

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