En 2022, la hausse des salaires dans le privé n'a pas empêché une baisse du pouvoir d'achat par tête

La masse salariale du secteur privé en France a augmenté de 8,7% en 2022, en raison de la progression des effectifs salariés et de l'inflation. En revanche, le pouvoir d'achat par tête, selon l'Urssaf, a baissé que l'on inclue ou non les salariés au chômage partiel.
En excluant les salariés au chômage partiel, le pouvoir d'achat diminue en 2022 seulement de 0,2% sans les primes, et augmente de 0,3% en les comptabilisant.
En excluant les salariés au chômage partiel, le pouvoir d'achat diminue en 2022 seulement de 0,2% sans les primes, et augmente de 0,3% en les comptabilisant. (Crédits : Eric Gaillard)

La hausse des salaires dans le privé n'a pas été suffisante pour empêcher le pouvoir d'achat par tête de baisser en 2022. Le salaire moyen par tête (SMPT), selon l'Urssaf, a progressé l'an dernier de 5,2% et de 5,7% avec les primes exceptionnelles, à 2.786 euros bruts mensuels, tandis que les prix à la consommation ont augmenté de 5,3%.

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Mais les salariés au chômage partiel, particulièrement nombreux en 2021 et dans une moindre mesure en 2022 en raison de la crise sanitaire, ne sont pas inclus dans ce calcul du SMPT, car leurs indemnités ne sont pas soumises à cotisations sociales, précise l'organisme de recouvrement de la Sécurité sociale.

La progression du salaire moyen limitée à 2,9%

En incluant ces salariés, la progression du salaire moyen est limitée à 2,9%, primes comprises, et le pouvoir d'achat par salarié a baissé de 1,1%, et même de 1,6% sans les primes exceptionnelles. En excluant les salariés au chômage partiel, le pouvoir d'achat diminue seulement de 0,2% sans les primes, et augmente de 0,3% en les comptabilisant.

Selon une autre enquête publiée jeudi par le cabinet de recrutement PageGroup, les hausses de salaire sont attendues à 4,5% en moyenne en 2023. Ces niveaux sont exceptionnels : les salaires n'ont augmenté que de 0,6% en moyenne par an entre 1996 et 2018 selon l'Insee. Mais comme l'an dernier les prix avaient progressé nettement plus vite que les salaires, « sur deux ans, on n'a pas rattrapé pour la population moyenne le niveau de l'inflation », explique à l'AFP Laurent Blanchard, directeur général de PageGroup France.

Le nombre de salariés progresse de 3,3% à 19,9 millions en 2022, avec 638.000 créations nettes de postes sur l'année. L'industrie, qui figure comme une priorité du gouvernement, gagne 38.200 postes, soit une hausse de 1,2% sur un an. Les effectifs augmentent de 2,4% dans l'industrie agro-alimentaire, mais diminuent de 3,2% dans l'industrie automobile. Enfin, le nombre d'intérimaires, qui avait bondi de 19,3% en 2021, croît encore de 4,6% en 2022, soit 35.900 postes supplémentaires.

(Avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 15/09/2023 à 13:23
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Que dire du public alors ...

à écrit le 15/09/2023 à 11:46
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Euhhhh, ils commencent à faire des calculs un peu plus précis maintenant? Cette autocratie commence sérieusement à fiche la trouille, intellectuellement parlant🤔

à écrit le 15/09/2023 à 8:50
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Il y avait la Cour des Comptes, l'INSEE, le gouvernement, et maintenant c'est l'URSSAF; je préfère les Syndicats (de travailleurs) et Michel-Edouard LECLERC quand on parle prix, salaires et niveau de vie.

à écrit le 15/09/2023 à 8:33
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Hé les gars vous nous avez fait un article hier qui disait le contraire ! ^^

le 15/09/2023 à 9:23
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Vous pensez à l'article "En France, les augmentations de salaire vont presque compenser l'inflation en 2023" qui concerne 2023, pas 2022 (le cas ici) ?

le 16/09/2023 à 8:06
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Ah désolé on s'y perd dans toute cette communication...

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