« Le budget 2024 est un énorme trompe-l'œil rempli de fausses économies » (Aurélien Pradié)

L'ENTRETIEN DU JEUDY- Alors que le gouvernement a présenté ce mercredi son projet de budget 2024, Aurélien Pradié, le trublion des Républicains (LR) pendant la réforme des retraites, a regretté un manque d’ambition dans les économies à réaliser qui, à ses yeux, proviennent  principalement « de l’abandon des chèques et des boucliers des budgets précédents ». En ligne avec les critiques de son parti sur la loi de programmation des finances publiques, le député du Lot votera « contre » « par principe », assure-t-il à Bruno Jeudy. Après ces zakouskis budgétaires, le tenant d’une droite populaire attend de pied ferme l’examen du projet de loi sur l’immigration en novembre et appellera à déposer une motion de censure contre le gouvernement si les propositions de LR ne sont pas entendues.
(Crédits : Reuters)

LA TRIBUNE - Le président de la République a annoncé le retour à Paris de notre ambassadeur au Niger ainsi que le retrait des troupes françaises basées dans le pays. Un autre choix était-il possible ?

AURÉLIEN PRADIÉ - Nous n'avions plus le choix en effet et c'est ce qui est le plus dramatique. Sur la scène internationale, depuis plusieurs années, la France n'a quasiment plus le choix de rien. Mais plus grave encore que ce retrait contraint qui n'est pas du tout stratégique, c'est l'écart entre le discours bravache du président de la République à propos de notre ambassadeur et le piteux repli opéré quelques jours plus tard. Voilà le signe catastrophique de l'effacement de la parole et de l'influence de la France sur la scène internationale. Jusqu'ici, la France était libre de faire des choix stratégiques internationaux, d'être présente dans un pays ou de s'en retirer. Désormais, nos décisions internationales sont subies et improvisées laissant la place aux influences russe ou asiatique. Nos concitoyens se disent peut-être que tout cela est éloigné de leur quotidien, mais il faut mesurer à quel point la France est en train de perdre son rang sur la scène internationale. Et que ce recul a des conséquences, certes politiques et géopolitiques, mais aussi économiques. Ce recul se propage d'ailleurs aussi dans nos territoires d'Outre-mer.

C'est-à-dire ?

Je rentre, avec deux de mes collègues députés, d'une semaine à Mayotte. Dans ce département de France, notre pays est en train de perdre son influence, sur son propre sol, parce qu'il échoue à assurer l'essentiel. Nous avons rencontré les élus du territoire, les forces de l'ordre et de sécurité ainsi que la population et nous revenons avec une conviction sans appel : tout sujet à Mayotte relève de l'urgence extrême. La France n'est pas digne de ses devoirs envers ce département. L'indifférence qui s'installe chez nos dirigeants est une honte nationale.  Ce qui y est supporté là-bas serait vécu comme un intolérable effondrement en métropole. L'eau est la première des urgences. Deux jours sur trois, les habitants n'y ont pas accès. Et le reste du temps, ce qui coule du robinet est une eau que l'Etat recommande de ne pas boire. La seule réponse que le gouvernement a su apporter est d'avoir récemment livré 600.000 litres d'eau dans des bouteilles en plastique... Ensuite, la déscolarisation et la délinquance massives. La violence et l'insécurité sont partout et se banalisent. C'est insupportable. A Mayotte, nous abîmons le sentiment d'appartenance à la Nation et la place stratégique de la France dans l'océan Indien.

Vous noircissez le tableau ?

Non. Je sais que dans la stratégie d'Emmanuel Macron, il y a cette idée qu'en disant que les choses vont bien, elles vont déjà mieux. Ouvrons les yeux sur l'effacement de la France à l'échelle internationale. La France ne cesse de reculer depuis 2017, et cela engendre des conséquences sur notre propre sécurité. Nous ne sommes plus en mesure d'obtenir des renseignements essentiels recueillis dans ces territoires que nous avons dû quitter, de l'Afghanistan à l'Afrique, des zones dans lesquelles la criminalité s'organise contre nous. En matière migratoire, notre perte d'influence internationale rend plus complexes la possibilité de coopération avec les pays sources d'immigration et l'obtention de laissez-passer consulaires. Cette conjonction de notre faiblesse et de la gravité des enjeux constitue un mélange explosif. Minorer la réalité n'est plus seulement une lâcheté. C'est une faute politique.

Emmanuel Macron donne raison au pape quand il appelle à un sursaut contre l'indifférence des migrants qui meurent noyés dans la Méditerranée. Il rappelle aussi que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Pourquoi ne vous retrouvez-vous pas dans cet humanisme ?

Je ne fais pas partie de ceux qui ont hurlé après les propos du pape. Je n'ai pas un respect à géométrie variable du chef de l'église catholique. Je ne respecte pas le pape quand cela m'arrange. Pour moi, les déclarations de cet homme de foi sont respectables. Je suis effaré de voir les apôtres des racines chrétiennes de la France s'insurger jusqu'à vouloir disqualifier les propos de François. Il a raison d'alerter les consciences. Aucune traversée de la Méditerranée ne peut vous conduire à la mort. C'est un point qui ne se négocie pas. Aujourd'hui, le secours humain est une règle fondamentale. Là où il y a un débat politique, c'est de savoir si le fait de ne plus avoir le contrôle sur rien garantit la dignité des êtres humains. Je ne crois pas à cette idée selon laquelle les frontières sont un problème pour la dignité humaine. Je pense qu'elles sont une garantie de la dignité des hommes. C'est un débat qui dépasse le champ de mission du pape. Je peux être en accord moral avec ce qu'il dit et en désaccord politique sur le fait qu'aujourd'hui reprendre le contrôle est sûrement la meilleure voie pour réinstaller une forme de dignité.

Justement, sur le débat politique, le président appelle à un « compromis intelligent » sur le projet de réforme des règles d'accueil des migrants. Aucun compromis n'est vraiment possible ?

Mes amis politiques ont fixé il y a plusieurs mois un cadre politique et des « lignes rouges ». Cette position voulue par LR porte un nom : l'intransigeance. Et défendre cette intransigeance n'est pas du tout une forme d'extrémisme ou de populisme, c'est simplement la conscience que, sans reprise en main des flux migratoires, nous allons à notre perte et, sûrement à la déstabilisation de toutes les grandes démocraties du monde. Derrière l'enjeu migratoire, il y a la déstabilisation de nos systèmes sociaux, de notre sécurité. Si les grands partis républicains n'ouvrent pas les yeux et n'agissent pas fermement sur la question migratoire, alors nous allons servir nos démocraties sur un plateau à tous les populismes. Notre crédibilité politique est en jeu. Il y a des sujets et des urgences sur lesquelles le « en même temps » est devenu, là encore, une faute politique.

« Notre crédibilité politique », ça veut dire que vous appelez à déposer une motion de censure sur ce texte si le gouvernement ne rejoint pas vos positions ?

Oui. Je suis étonné de voir à quel point on dramatise la motion de censure, alors même qu'on banalise l'usage abusif du 49.3. Le gouvernement a une arme pour tordre le bras à l'Assemblée Nationale, c'est le 49.3. Les parlementaires ont une arme pour y répondre, c'est la motion de censure. Et tous ceux qui voudraient en faire un drame sont ou trouillards ou ignorants de ce qu'est l'équilibre nécessaire des pouvoirs entre l'exécutif et le Parlement. Depuis l'épisode des retraites, dont chacun peut penser ce qu'il veut, nous souffrons toujours d'une forme d'hématome politique. Je pense que la motion de censure est une solution démocratique pour purger un brouillard politique. La clarté dans les positions des uns et des autres est salutaire au débat public.

Les propositions des LR sur l'immigration sont donc à prendre ou à laisser ?

Ces propositions sont très claires et il n'est pas question pour la droite de se ramollir. Mais il y a, à mes yeux, un angle mort dans nos débats : c'est l'intégration par le travail. La réponse que nous apportons avec les quotas d'immigration par secteur d'activité comporte des écueils. Les quotas seront soumis aux aléas des majorités parlementaires et donc au laxisme d'une aile gauche de circonstance. Le véritable enjeu est de passer d'une immigration du travail aujourd'hui bassement qualifiée qui contribue à tirer les salaires vers le bas à une immigration plus qualifiée qui tire vers le haut les salaires par secteur d'activité. Le Danemark le fait très bien en fixant par branche un salaire minimal, en deçà duquel il n'est pas possible d'envisager un titre de séjour. Le salaire minimal, c'est la garantie de l'indépendance financière de celui qui vient dans votre pays, qui n'est plus dépendant du système de solidarité et qui est mieux intégré. Il s'agit aussi de préserver la rémunération de nos concitoyens, notamment dans les secteurs où les salaires sont bas. Si nous voulons vraiment reprendre le contrôle des flux migratoires, il faut se protéger des règles contournables ou instables. Le débat parlementaire permettra d'avancer avec sérieux et fermeté. Sur une telle question, le groupe LR doit rester à l'initiative.

Pour déposer une motion de censure, encore faut-il en avoir les moyens c'est-à-dire assez de signatures de députés. Votre intransigeance c'est du bluff ?

Si nous n'avons pas les moyens de déposer une motion de censure alors il ne faut pas menacer le gouvernement d'en user. Le débat politique ne peut pas continuellement s'appuyer sur des faux semblants. C'est vrai que notre rapport de force avec Emmanuel Macron est biaisé depuis les retraites pour une raison simple : nous n'avons pas su lui résister. Nous avions la garantie qu'aucun prélèvement dans les caisses de l'Agirc-Arco n'aurait lieu. Hier nous apprenions que le gouvernement s'apprêtait à ponctionner ce fonds et il menace, par 49.3, de faire adopter la mesure dans le cadre du débat budgétaire. La tromperie est gigantesque et pour tout vous dire, je suis de plus en plus heureux de ne pas y avoir participé. Aujourd'hui, les débats à l'Assemblée sont devenus une sorte de jeu de dupes.

En face de cela, Emmanuel Macron accepte de participer à la comédie avec les pittoresques « Rencontres de Saint-Denis ». Ce règne du divertissement sape les fondements de notre démocratie. La démocratie c'est le Parlement, les débats publics, les votes, le référendum, les élections, la motion de censure...

Que proposeriez-vous pour aider les automobilistes à faire le plein à moindre frais ?

Il y a une solution : la baisse de la double taxe sur les carburants. Le reste, c'est-à-dire les chèques et boucliers, sont du petit bricolage. Luttons contre les marges abusives de l'État sur le dos des Français. La seule issue est de revenir à un système de taxe flottante. Elle s'est appliquée au tournant des années 2000 et permettait de baisser la taxe quand le prix du baril était haut et de la remonter quand il était bas. Tous ceux qui font semblant de ne pas connaître les solutions ont une mémoire courte. Mesurez l'ubuesque situation : l'Etat marge avec la taxation du carburant et propose aux Français des chèques pour payer ces mêmes taxes !

Mais le gouvernement tente aussi de concilier l'aide aux automobilistes et la « fin du quoi qu'il en coûte ». A-t-on encore les moyens de financer ce type d'aide financière ?

C'est tout le drame car l'Etat ne sait pas se serrer la ceinture. En revanche, il serre la ceinture des Français. A vouloir se refinancer sur le dos des classes moyennes, l'Etat est en train progressivement de décourager le travail à un moment où nous n'avons jamais eu autant besoin de production et de force de travail.

Les LR semblent tentés par un vote « contre » sur la loi de programmation des finances publiques quand le RN pourrait s'abstenir. A force de rejeter toute la politique d'Emmanuel Macron, les LR ne sont-ils pas en train de perdre leur label de parti de gouvernement ?

L'expression parti de gouvernement ne doit pas vouloir dire parti de connivence. Le ministre de l'Economie et des finances dit que la réduction des déficits n'est pas négociable. La réalité est que Bruno Le Maire fait semblant de faire des économies. La baisse affichée dans son projet de loi de finances provient en réalité principalement de l'abandon des chèques et des boucliers des budgets précédents. Le budget 2024 est un énorme trompe-l'œil rempli de fausses économies.

On ne s'attaque pas aux vrais problèmes, comme le marché européen de l'électricité dont il faut sortir en urgence. C'est une question de souveraineté nationale. La France ne va pas continuer à acheter une énergie bien plus chère que celle qu'elle est capable de produire et d'exporter. Quittons ce marché européen. Revenons à ce qui existait auparavant et qui fonctionnait très bien. Plus globalement, je plaide pour que nous ayons un débat européen sur la protection de certaines matières premières et denrées essentielles qui, pour moi, ne doivent pas être soumises à la spéculation. J'assume de dire que des denrées alimentaires comme le blé ou l'électricité ne doivent pas être soumises à la spéculation boursière qui ne produit aucune valeur réelle et déstabilise la véritable concurrence économique. On ne vend pas et on n'achète pas de l'eau sur les marchés boursiers mondiaux. Nous ne devrions pas plus le faire avec les matières vitales aux hommes et à nos économies.

Vous défendez donc le collectivisme...

En gaulliste, je défends l'essentiel. Aujourd'hui l'eau n'est pas une matière soumise à la spéculation boursière et pour autant on ne vit pas dans un monde collectiviste. Je crois à une liberté du marché et une liberté économique qui font grandir les Nations. Les économistes les plus libéraux voient bien que nous avons besoin de repères dans l'économie mondiale. Franchement, qui peut considérer que c'est une bonne nouvelle que le prix du blé soit davantage soumis à la spéculation boursière qu'aux aléas climatiques et donc à la production ? Je crois à la production de valeur. Pas à la spéculation qui finira par tuer nos modèles économiques.

Je n'ai pas compris votre position sur la loi de programmation des finances publiques. Vous la votez, vous vous abstenez, ou vous êtes contre ?

Jusque-là, il n'y a pas une volonté claire et crédible de désendettement. Dans la stratégie du gouvernement, l'augmentation des prélèvements directs et indirects reste l'habitude. Et je ne me réjouis pas que la France soit contrainte aujourd'hui de supplier Bruxelles de lui octroyer quelques milliards pour combler les brèches. Nous y perdons beaucoup de notre souveraineté et cette chaîne européenne aux pieds de la France nous empêchera demain d'être fermes, sur la sortie du marché européen de l'électricité par exemple. Je voterai donc contre, par clarté.

Approuvez-vous la planification écologique présentée lundi par le président de la République ?

J'approuve la démarche politique qui consiste à donner un plan de long terme à notre pays, notamment sur des sujets absolument stratégiques. Je ne serai pas de ceux qui ont tendance à banaliser les enjeux climatiques, qui sont des enjeux environnementaux, économiques, humains, migratoires. Mais je fais une proposition. Parmi tous les sujets environnementaux du moment, il y en a un qui pour moi est prioritaire sur tous les autres, c'est la question de l'eau. De l'accès à l'eau potable, de la gestion de la ressource et de la rénovation de nos réseaux d'eau. Voilà un gisement d'investissements publics et privés absolument gigantesques. J'appelle de mes vœux à faire de l'eau la mère des batailles pour la France. Notre pays doit se doter d'une véritable diplomatie internationale de l'eau. Les guerres à venir viendront de l'eau.

Sous pression du RN, une partie de la droite semble rebasculer dans le camp du climato-scepticisme. L'urgence climatique devrait pourtant mettre d'accord tout le monde, compte tenu des sombres prévisions du GIEC...

C'est vrai qu'on entend des députés RN entretenir ce climat anti-sciences. Mais le plus grand drame de la question environnementale, on le doit au sectarisme des écologistes politiques. Certains  « verts » ont transformé l'enjeu environnemental en combat de tranchées.

La droite a remporté dimanche dernier les élections sénatoriales et Gérard Larcher se dirige vers une réélection à la tête de la Chambre haute. C'est le dernier scrutin que les LR peuvent gagner ?

Je félicite Gérard Larcher et tous les nouveaux sénateurs pour leur solidité, leur engagement et leur travail. Et je suis heureux d'imaginer que dans quelques jours, il sera à nouveau président du Sénat. Nous avons gagné cette élection indirecte et c'est très bien. Il nous faut désormais gagner les élections directes. Nous devons par ailleurs nous montrer vigilants. Cette idée selon laquelle il y aurait dans le paysage parlementaire une chambre raisonnable et une autre déraisonnable est un discours dangereux pour les Institutions de la République. Ces deux chambres ont des missions complémentaires. Les sénateurs représentent des Collectivités. Les députés représentent le peuple.

L'an prochain, il y a les élections européennes après la présidentielle, ça sent encore la Bérézina ?

Sans clarification de notre position vis-à-vis du pouvoir macroniste et de notre projet européen, nous ne pourrons pas faire mieux que lors des dernières élections européennes. A défaut nous serons la force d'appoint, celle qui disparaît des radars. Il va devenir urgent de choisir notre candidat. En politique, rester aux abris n'est pas une option viable.

Avez-vous lu le dernier livre de Nicolas Sarkozy dans lequel il encourage Gérald Darmanin à se présenter à la présidentielle et juge Marine Le Pen en progrès ?

Oui.

Qu'en pensez-vous ?

J'ai aimé le Nicolas Sarkozy de 2007, conquérant, parlant à tous les Français et attaché à la fidélité politique. Je ne vois pas ce qu'il y a de tout cela dans Marine Le Pen et Gérald Darmanin. Je dois à Nicolas Sarkozy en 2007 d'avoir aimé la politique et je ne l'oublie pas. Depuis 2017, il est pour moi devenu un mystère. Comment peut-il se sentir proche d'un Emmanuel Macron président-gestionnaire de la fatalité et du déclin, lui, le conquérant volontariste ? Je ne vois pas ce qui rapproche ces deux hommes aussi différents.

Depuis plus de six ans vous êtes un féroce opposant à Emmanuel Macron. Vous comptez camper combien de temps dans l'opposition ?

En 2027, Emmanuel Macron ne sera plus là. Cette idée que nous devrions lui succéder en étant complice de sa politique est folie. Ne soyons pas des rentiers mais des conquérants politiques. Pour réussir, Jacques Chirac en 1995 et Nicolas Sarkozy en 2007 ont pris tous les risques. Basculer dans la compromission, c'est disparaître. Et si nous disparaissons, les seuls points de repère qui persisteront seront Le Pen et Mélenchon.

En 2027, qui soutiendrez-vous comme candidat de droite, Edouard Philippe, Gabriel Attal ou Gérald Darmanin ?

Je défends un principe simple : celui de la droiture en politique. Les trois ont en commun d'avoir transigé, pour ne pas dire trahi, leurs convictions politiques. Etre malin ou à la mode ne suffit pas à fonder un parcours présidentiel.

Si ce n'est pas l'un des trois, c'est Laurent Wauquiez ou peut-être vous-même ?

Travaillons d'abord à nous réconcilier avec la France populaire. Sans cela, nous ne pourrons rien espérer. Au cœur de tout se trouve la bataille des salaires que nous devons engager. Elle porte la vraie révolution du travail et du pays. Pour le reste, il nous faudra un candidat l'année prochaine. Maîtriser le temps, ce n'est pas le perdre.

Qui seraient vos invités (personnages morts ou vivants) dans un diner parfait ?

Joseph Kessel. François Cheng. Jean Gabin, Brigitte Bardot et Coluche.

En quoi aimeriez-vous vous incarner ?

Non, j'aimerais ressusciter et reprendre le chemin en ayant appris de mes erreurs.

Qu'aimeriez-vous comme épitaphe ?

Tous les matins du monde sont sans retour. C'est l'une des plus belles phrases de la littérature contemporaine.

Et si c'était à refaire, quel métier auriez-vous aimé exercer ?

Marin.

De quoi rêviez-vous enfant ?

Je rêvais d'être un aventurier et en grandissant, je me suis rendu compte que ce n'était pas un métier et, que ce qui s'en rapprochait le plus, c'était la politique.

Où aimeriez-vous être en 2027 ?

A un endroit où on fêtera la victoire.

Commentaires 14
à écrit le 28/09/2023 à 19:23
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Si les LR sont en opposition totale sur ce projet de budget 2024 ils doivent aller au bout de leur opposition et voter la Motion de censure avec la Nupes et le RN sinon il y aura une dizaine d’autres 49-3

à écrit le 28/09/2023 à 15:24
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Avec un emprunt supplémentaire de 285 Milliard d'euros c'est pas une économie mais un endettement/dépense supplémentaire. Si demain je fait un crédit pour acheter une TV c’est pas une économie que je fais mais une dépense. Là c'est pareil et avec un...

à écrit le 28/09/2023 à 11:55
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Nul doute, peu de personnes en France pensent ce budget crédible et en phase avec nos impératifs de gestion de la dette publique. Qui donc, à l’étranger peut être rassuré par de tels budgets. Les montants qui doivent être levés sur les marchés, astro...

à écrit le 28/09/2023 à 10:40
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Quelqu'un pourrait-il chiffrer l'économie en conseillers techniques et en cabinets Mac'machin faite dans ce budget par rapport à 2023?

à écrit le 28/09/2023 à 9:21
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Il parle beaucoup et il ne propose rien pour baisser les dépenses. Donc tout sauf l'essentiel. C'est l'indicateur le plus exact de la lâcheté politique.

le 28/09/2023 à 22:38
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Et pour cause, il est bien à l'image de son électeur moyen, à savoir le retraité à 4000€ par mois demandant courageusement des sacrifices aux actifs...

à écrit le 28/09/2023 à 9:05
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Un seul chiffre résume ce gouffre, l'emprunt sur les marchés financiers de 285 milliards. Lorsqu'un bateau va sur les cailloux ce n'est jamais de la faute du graisseur de fond de cale - Merci les élites..

à écrit le 28/09/2023 à 7:12
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LR a un défaut: c’est le parti des retraités. On ne peut pas parler budget et travail avec des rentiers.

le 28/09/2023 à 9:12
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Tout a fait, si LR arrive au pouvoir ils ne pourront faire aucune economie majeure, car 50 % des depenses c est pour les vieux (pensions+secu). Et ca va pas s arranger vu que la generation du baby boom est a la retriate ou y arrive pour les plus jeun...

le 28/09/2023 à 15:38
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Pradié a 37 ans pas encore à la retraite !!!

le 28/09/2023 à 23:01
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@Idx Pradié a 37 ans, mais son électeur type facilement le double : sans le vote retraité, Sarkozy aurait été battu en 2007, Fillon aurait fini été derrière Hamon en 2017, Pécresse derrière Hidalgo en 2022...

à écrit le 27/09/2023 à 23:24
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Pradie, encore un assoiffé de pouvoir qui n'hesite pas à critiquer pour le simple plaisir de la critique négative dont il espère tirer un profit pour lui et son camp dans des moments où le pays aurait besoin de cohésion. Qu'est ce que les Français on...

le 28/09/2023 à 3:46
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Comme les autres pays la France passera par un des ecnxtreme un jour ou l'autre... et quand on voit la gestion dans les villes ecolos et leur discours espérons qu'on les évitera à la présidence...

le 28/09/2023 à 19:47
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Et pour cause, depuis les années 80, le fonds de commerce électoral des partis centristes est de pratiquer un clientélisme de plus en plus systématique au profit des générations nées avant 1955 au détriment des suivantes pour qui démocratie libérale ...

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