
Une "mesure historique", s'est félicité Adrien Taquet, secrétaire d'Etat chargé de la protection de l'enfante. Le Sénat a voté très largement, dans la nuit de vendredi à samedi, le doublement du congé paternité de 14 à 28 jours, dont sept jours obligatoires. Au terme d'un débat qui a divisé la majorité de droite, cette mesure phare du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2021 a été votée par 341 voix pour, deux contre et une abstention.
Votée sans modifications par rapport au texte adopté en première lecture par l'Assemblée nationale, cette mesure doit entrer en vigueur à compter du 1er juillet prochain. Les trois jours du congé de naissance seront toujours à la charge de l'employeur, et les 25 jours restants seront indemnisés par la Sécurité sociale.
"Beaucoup de questions restent en suspens", a déclaré le sénateur Philippe Mouiller (LR), soulignant que "le groupe LR "aurait souhaité amendé" le dispositif. "Nous n'avons pas été entendus". Tous les amendements des sénateurs LR qui auraient eu pour conséquence de réduire la portée de la mesure ont en effet finalement été retirés ou rejetés.
Débat houleux chez les Républicains
La sénatrice de l'Isère Frédérique Puissat (LR) a ainsi retiré un amendement qui prévoyait que le dispositif ne s'applique qu'aux salariés titulaires d'un CDI ou d'un CDD d'un minimum de 6 mois dans la même entreprise. "On peut parfois nager à contre courant", a-t-elle dit, estimant que "cet article est sans doute bienvenu mais pas en ce moment". Le "fait marquant" du texte n'est pas cette mesure, mais les "50 milliards d'euros de déficit" de la Sécu, a-t-elle soutenu.
"Ce qui inquiète la population c'est de savoir si nos systèmes sociaux vont tenir", a-t-elle encore déclaré, quand d'autres orateurs défendaient "une avancée sociétale".
Le Sénat a par ailleurs rejeté (130 voix pour, 203 contre) un amendement de Chantal Deseyne, co-signé par le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, visant à revenir sur le caractère obligatoire des sept premiers jours de congés.
"Il était important d'ouvrir le débat", a déclaré Chantal Deseyne, pour qui le congé obligatoire peut être compliqué à mettre en œuvre dans certaines entreprises, notamment les TPE et les PME.
En finir avec le modèle "Monsieur gagne-pain"
"C'est une question d'organisation et d'anticipation de l'entreprise", a rétorqué Adrien Taquet, soulignant que le caractère obligatoire permettrait de lutter contre les "phénomènes d'auto-censure".
"Certains salariés aimeraient prendre (le congé) mais n'osent pas le demander", a renchéri la rapporteure pour la branche famille Elisabeth Doineau (centriste).
"Effectivement le travail a beaucoup d'importance (...) mais les moments de la paternité sont des moments uniques, on ne les rattrape jamais, alors que le travail on peut le faire plus tard", a-t-elle ajouté. "Nous voulons en finir avec le modèle "Monsieur gagne-pain", nous voulons en finir avec le modèle "Madame femme au foyer", a lancé à gauche Michelle Meunier (PS).
Le Sénat doit achever samedi l'examen des articles du projet de loi de financement de la Sécurité sociale et se prononcera mardi sur l'ensemble du texte.
Le 30 septembre dernier, le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) a publié un protocole de prise en charge en maternité en période de Covid. Mais face à l'inquiétude des mères contraintes d'accoucher masquées, le Gouvernement a également consulté l'avis du Haut Conseil de la Santé Publique, plus particulièrement sur la question du port du masque chez les femmes qui accouchent. Olivier Véran, Élisabeth Moreno et Adrien Taquet souhaitent rappeler, aux côtés du CNGOF et du HCSP, que le port du masque chez la femme qui accouche est souhaitable en présence des soignants, mais qu'il ne peut en aucun cas être rendu obligatoire.La Fondation des Femmes rappelle que de nombreuses maternités imposent toujours le port du masque et l'absence de l'accompagnant lors de l'accouchement. "Le communiqué gouvernemental ne fait que reprendre les recommandations du CNGOF et ne sera donc pas suffisant pour inverser la tendance", estime la Fondation. Emmanuelle Yvon, avocate à la Force Juridique de la Fondation des Femmes a saisi, le 29 octobre dernier, le Défenseur des Droits pour "Violation des droits fondamentaux des femmes enceintes et Atteinte à l'intérêt supérieur et aux droits de l'enfant". "Nous souhaitons qu'il soit bien clair pour toutes les femmes qui accouchent qu'il est de leur droit d'accoucher sans masque.e masque était devenu obligatoire pour accoucher à la maternité ! Or, porter un masque rend (encore plus) difficile la poussée, et empêche les patientes de bien respirer. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses mamans se sont insurgées de devoir donner naissance à leur bébé en étant masquées, jugeant cette contrainte nuisible au bon déroulement de l'accouchement. Voire à leur santé tout court. Elles n'hésitent d'ailleurs pas associer le port du masque à une forme de violence obstétricale. Et pour cause, pour beaucoup, accoucher masquée a rendu la respiration très difficile pendant la poussée, occasionnant parfois même une violente envie de vomir. "Je me souviens avoir eu vraiment envie de vomir après chaque poussée, tellement j'avais du mal à respirer" témoigne l'une d'entre elle sur Twitter. D'autres, peinant à respirer correctement à cause de leur masque, ont dû être placées sous oxygène... mais toujours en gardant leur masque, pourtant responsable de leur difficulté respiratoire.Des témoignages comme celui-ci, le collectif "Stop aux violences obstétricales et gynécologiques" dit en avoir reçu plus de 1 000.
Dommage l'humanité méritait sa chance.
Mais il est urgent qu'il organise la prise en charge totale de la dépendance des personnes âgées par la sécurité sociale. Trop de retard. Trop d'injustices.
Un nous avons une secu en grande difficulte
Deux s'ils savaient diriger une entreprise il sauraient que lorsqu'on a la chance d'avoir du travail on ne mets pas le personnel en vacances !!!!! rappelons à CES monarques qu'il faut deja gerer les CP, puis 11 jours feries , les vrais maladies, les RTT , je comprends les patrons QUI ne préfèrent pas les robots MAIS Sont obliges d'y avoir recours