Les créations d'entreprises reculent légèrement

Le nombre de créations d'entreprises en France a légèrement fléchi en avril, s'inscrivant en repli de 1,3% sur un mois pour s'établir à 66.168, selon les données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables publiées ce mercredi 15 mai par l'Insee. Les défaillances d'entreprises ont de leur côté accéléré (+1,1%).
Grégoire Normand
En avril 2019, en données brutes, la part des immatriculations de micro-entrepreneurs dans le total des entreprises créées au cours des douze derniers mois croît de nouveau et atteint 46,2 % rappelle l'Insee.
"En avril 2019, en données brutes, la part des immatriculations de micro-entrepreneurs dans le total des entreprises créées au cours des douze derniers mois croît de nouveau et atteint 46,2 %" rappelle l'Insee. (Crédits : Eric Gaillard)

Les mauvais chiffres de la démographie d'entreprises se multiplient ce mois-ci. Selon les derniers résultats de l'Insee publiés ce mercredi 15 mai, le nombre de créations d'entreprises a légèrement reculé en avril (-1,3%) par rapport à mars (+1,5%) pour s'établir à 66.168 contre 67.040 en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO). Après un bond spectaculaire entre décembre 2018 et janvier 2019, le rythme des immatriculations a ralenti.

Le coup de frein de l'économie française et la dégradation de la conjoncture internationale ont fragilisé la santé financière des entreprises sur le territoire. La révision à la baisse des perspectives de croissance pour cette année et l'an prochain par la plupart des organismes de statistiques pourraient encore assombrir les futurs résultats des créations et des défaillances d'entreprises.

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Diminution des créations d'entreprises classiques

Par catégorie, les créations d'entreprises classiques ont reculé de 1,8% par rapport à mars passant de 34.964 à 34.339. C'est la première baisse recensée depuis le mois de janvier pour ce type de société. Du côté des microentreprises, la diminution est moins marquée (-0,8%)  passant de 32.077 à 31.829. La répartition des créations signalent que les microentreprises gagnent un peu de terrain depuis février passant de 45,5% à 46,2% en avril. A l'opposé, la proportion des entreprises individuelles classiques diminue légèrement passant de 25,9% à 25,6% sur la même période.

Sur un an, en données brutes, le nombre cumulé d'entreprises créées affiche en avril une hausse de 17,3%, les immatriculations micro-entrepreneurs se distinguant là encore par leur envolée (+28,4%), avec des progressions également solides pour les créations d'entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+14,3%) et des créations de sociétés (+5,1%).

Le transport toujours en avant

Parmi les secteurs les plus dynamiques,  le secteur "transports et entreposage" reste une nouvelle fois celui qui contribue le plus à l'amélioration générale sur cette période, avec une augmentation correspondant à 8.200 créations supplémentaires, soit une contribution de 4,6 points sur les trois mois à fin avril par rapport à la même période un an plus tôt. Sur ce total, 7.800 créations ont été recensées dans la catégorie "autres activités de poste et de courrier", qui incluent la livraison à domicile, souligne l'Insee.

Des défaillances également prononcées dans les transports

Selon le dernier bulletin de la banque de France publié ce mardi 14 mai, le nombre de défaillances d'entreprise a augmenté de 1,1% en février en glissement annuel. Le cumul sur 12 mois s'établit à 54.344 contre 53.748 en février 2018.

Les chiffres de la banque centrale masquent des disparités selon les secteurs. Ainsi, les transports (+12,5), les activités financières et d'assurance (7,9%), les services aux entreprises (7,1%) ont enregistré les plus importantes progressions de défaillances sur les douze derniers mois. L'hébergement et la restauration (4,2%) ou encore l'industrie ont également souffert (2,5%). À l'opposé, certains secteurs ont connu une situation plus favorable avec des défaillances en baisse comme l'agriculture (-5,4%), l'information-communication (-5,3%), ou encore la construction (-1,7%).

Des PME dans le rouge

Par catégorie d'entreprise, les entreprises de taille moyenne ont connu la plus forte hausse de défaillances (8,2%). Les petites et moyennes entreprises (PME) ont également souffert au mois de février avec une hausse des défaillances (+1,1%) avec 54.307 destructions de PME en février 2019 contre 53.699 en février 2018. Beaucoup de dirigeants des moyennes entreprises ont également déposé le bilan en février passant de 291 à 315 en un an (+8,2%). Les défaillances pour les microentreprises ont légèrement augmenté (1,2%) passant de 50.394 à 51.014 sur un an. A l'inverse, les grandes entreprises s'en sortent beaucoup mieux avec 24,5% de défaillances en moins.

Grégoire Normand
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