Pouvoir d'achat : les syndicats s'accordent sur des revendications communes

Alors que le projet de loi sur le pouvoir d'achat, présenté en conseil des ministres jeudi dernier et qui sera examiné par l'Assemblée nationale le 18 juillet, toutes les centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa) se sont accordées pour présenter quelques revendications communes avant cette date dont, notamment, des hausses de salaire.
Toutes les centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa) se sont réunies au siège de Force Ouvrière lundi soir.
Toutes les centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa) se sont réunies au siège de Force Ouvrière lundi soir. (Crédits : Reuters)

Comment soutenir le pouvoir d'achat des ménages ? La question occupe actuellement le gouvernement qui présentait jeudi dernier son projet de loi en Conseil des ministres. Ce texte prévoit une panoplie de mesures estimée à 25 milliards d'euros qui comprend notamment la revalorisation des prestations sociales de 4% mais aussi des pensions de retraite ou encore du point d'indice des fonctionnaires de 3,5% pour répondre à l'inflation qui atteignait 5,8% en juin. Le projet de loi entend également revaloriser et élargir la « prime transport », supprimer la redevance audiovisuelle ou encore doubler la « prime Macron ». Il prévoit également une indemnité carburant destinée à remplacer progressivement la ristourne de 18 centimes actuellement appliquée à la pompe. L'ensemble de ces mesures sera examiné par l'Assemblée nationale le 18 juillet.

Lire aussiOù trouver les 20 milliards d'euros pour financer la loi pouvoir d'achat ?

D'ici là, les syndicats veulent se faire entendre. Toutes les centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires et Unsa) se sont, en effet, mises d'accord lundi soir pour présenter quelques revendications communes avant le débat dans l'hémicycle.

Réunis au siège de Force Ouvrière, elles ont validé les grandes lignes d'un texte commun qui sera amendé et finalisé d'ici jeudi, a indiqué à l'AFP Marylise Léon, numéro deux de la CFDT. « On a confronté nos propositions et on a retenu deux-trois points clé pour une expression commune sur le pouvoir d'achat avant le débat à l'Assemblée », qui commencera le 18 juillet dans l'hémicycle, a-t-elle indiqué. « L'idée, c'est de l'envoyer à tous les parlementaires », a renchéri Pascale Coton (CFTC).

Hausses des salaires

Parmi ces revendications communes, les syndicats devraient demander de conditionner les exonérations de cotisations patronales à des négociations régulières au sein des branches, pour avoir des grilles de salaires qui ne commencent pas en dessous du Smic. Selon le dernier pointage du gouvernement, avec les hausses successives du Smic (octobre, janvier, mai) du fait de l'inflation, 112 des 171 branches de plus de 5.000 salariés ont au moins un coefficient salarial en dessous du Smic. « On va rappeler la responsabilité des employeurs en termes d'évolution de carrière et de salaires car il n'est pas normal que des salariés restent toute leur vie au Smic », a ajouté Marylise Léon. « Nous voulons des hausses de salaires, pas des chèques », a souligné Pascale Coton.

Depuis plusieurs semaines, les mouvements de grève se multiplient en France, mais aussi en Europe, pour réclamer des revalorisations salariales. C'est notamment le cas dans le secteur des transports avec une grève nationale qui a perturbé la circulation des trains à la SNCF le 6 juillet dernier et qui a abouti à un accord avec la direction sur une hausse des salaires de 3,7% pour les petits revenus, et 2,2% pour les cadres. De même, dans l'aérien, le personnel des aéroports a conduit plusieurs mobilisations qui ont pris, en partie, fin vendredi dernier grâce à l'obtention d'une revalorisation salariale.

Lire aussiAugmenter les salaires en période d'inflation : une équation insoluble ?

CGT et Solidaire appellent à une journée de grève fin septembre

Selon un autre participant à la réunion, qui s'est tenue lundi soir au siège de Force Ouvrière, les syndicats devraient aussi exprimer leur opposition à la mesure visant à exonérer les heures supplémentaires de cotisations sociales.

« On veut montrer qu'à côté du ''bordel'' politique, il y a un pôle de stabilité syndicale », a souligné ce participant au terme de cette deuxième réunion consacrée au pouvoir d'achat.

D'autres réunions sont prévues sur d'autres thèmes à la rentrée, dont la première à la CFDT le 5 septembre.

En revanche, ce texte de revendications syndicales ne fera pas référence à l'appel à « une journée de grève interprofessionnelle » de la CGT et Solidaires, le 29 septembre pour réclamer des hausses de salaires. Une journée d'action qui « doit s'inscrire dans une mobilisation large et dans la durée », soulignent les deux syndicats dans un communiqué commun « pour les salaires ».

Commentaires 2
à écrit le 12/07/2022 à 11:17
Signaler
Il faudra vigiler que l’ affichage des hausses de salaires par les employeurs ne soit pas un miroir aux alouettes ex la SNCF: augmentation de 3,7% affiché mais en réalité 1,2% pérenne ( acquis pour toutes les années suivantes) et 1 prime de 400€ ( di...

à écrit le 12/07/2022 à 11:15
Signaler
Il faudra viguier que l’ affichage des hausses de salaires par les employeurs ne doit pas un miroir aux alouettes ex la SNCF: augmentation de 3,7% affiché mais en réalité 1,2% pérenne ( acquis pour toutes les années suivantes) et 1 prime de 400€ ( di...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.