Qui est Marylise Léon, la nouvelle patronne de la CFDT ?

Annonçant quitter ses fonctions de secrétaire général de la CFDT le 21 juin prochain, Laurent Berger a précisé que ce serait Marylise Léon qui prendrait sa suite. Un nom qu'il a lui-même proposé.
Marylise Léon et Laurent Berger le 6 avril dernier lors d'une manifestation contre la réforme des retraites.
Marylise Léon et Laurent Berger le 6 avril dernier lors d'une manifestation contre la réforme des retraites. (Crédits : Reuters)

L'annonce a eu de quoi surprendre. Ce mercredi, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dévoilé dans le journal Le Monde qu'il quittait ses fonctions le 21 juin prochain. Pour lui succéder : Marylise Léon. Un nom qu'il a lui-même proposé au bureau national. Elle devient ainsi la deuxième femme à la tête de la CFDT après Nicole Notat (1992-2002). « Je crois qu'il est important que des femmes soient à la tête d'organisations syndicales », s'est réjouit l'actuel numéro 1 dans l'interview donnée au quotidien.

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« Elle est capable, avec l'équipe qui sera autour d'elle, d'impulser un nouvel élan, comme j'ai essayé de le faire, à partir de 2012 jusqu'à aujourd'hui », a-t-il justifié, précisant qu'« elle s'est battue avec énergie lors des négociations sur l'assurance-chômage et elle est convaincue que la transition écologique doit s'effectuer de façon juste sur le plan social ».

Pas de nouveau changement à venir dans la ligne

Concernant sa nomination, Laurent Berger a indiqué qu'elle avait fait l'objet d'« un processus collectif, qui s'est passé de façon apaisée et sereine, très naturellement ». Depuis plusieurs mois, elle apparaîssait d'ailleurs souvent aux côtés de Laurent Berger lors des réunions avec l'exécutif ou des journées de manifestation contre la réforme des retraites, représentant la CFDT lors des intersyndicales. Ce nouveau visage ne devrait d'ailleurs pas imputer de changement dans la ligne du syndicat.

À 46 ans, Marylise Léon occupe actuellement le poste de numéro deux au sein du syndicat, chargée de dossiers stratégiques comme l'assurance chômage et des relations intersyndicales. Elle s'occupe également du Pacte du pouvoir de vivre, une alliance de 60 organisations qui agit pour la convergence des questions écologiques, sociales et démocratiques.

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De la chimie à la CFDT

Née le 23 novembre 1976, cette Finistérienne, titulaire d'un DESS de chimie, a d'abord été responsable sécurité environnement au sein de plusieurs entreprises puis a travaillé pour un cabinet de conseil sur la sécurité, l'environnement et la dépollution des usines d'incinération, selon l'Usine Nouvelle, avant d'être recrutée, en 2003, par la fédération chimie-énergie de la CFDT. Elle y assurait la formation des militants sur les risques technologiques à la suite notamment de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse.

Cinq ans plus tard, cette négociatrice tenace d'un naturel optimiste prend un mandat au sein de cette fédération, puis est élue en 2014 secrétaire nationale chargée des questions industrielles. Elle obtient le meilleur score des dix membres de la commission exécutive avec 99,17% des voix, sans pour autant être proche de Laurent Berger, déjà secrétaire général, rappelle Les Echos. Marylise Léon sera ensuite élue secrétaire générale adjointe de la CFDT en 2018, puis réélue en 2022.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 19/04/2023 à 19:35
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« Je crois qu'il est important que des femmes soient à la tête d'organisations syndicales » Si l'on reprend Nicole Notat ,elle a fait perdre 100.000 adhérents à la CFDT par ses multiples signatures avec le gouvernement de l'époque (soutien au pla...

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