Réforme des retraites : Berger (CFDT) prêt à entrer « en opposition frontale »

La réforme des retraites pourrait faire l'objet d'un amendement au projet de la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). De la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui dénonce une loi « indigne, injuste, inopportune » à Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, qui menace d'être en « opposition frontale », le nouveau patron de Renaissance, Stéphane Séjourné, l'assure: « Personne ne veut un passage en force sur cette réforme de retraites ».
(Crédits : BENOIT TESSIER)

Une « inutile provocation antisociale dont Emmanuel Macron est coutumier ». C'est en ces termes que la présidente du Rassemblement national (RN) en rentrée au Cap d'Agde (Hérault) a qualifié la réforme des retraites.

Une réforme « indigne, injuste, inopportune »

« Nous nous opposerons à cette réforme indigne, injuste, inopportune et propre à susciter d'inutiles divisions », a déclaré Marine Le Pen, à la tête de 89 députés RN à l'Assemblée nationale.

« Nous croyons que les Français et notamment ceux qui ont connu des carrières précoces et pénibles, doivent pouvoir jouir d'un repos bien mérité après quatre décennies de labeur », a poursuivi la députée du Pas-de-Calais.

Séjourné (Renaissance) défend « une réforme qui s'impose »

 Plus tôt dans l'après-midi, le nouveau secrétaire général du parti Renaissance (ex-La République en marche) a pris la défense de cette réforme sur LCI et tenté de calmer le jeu.

« Personne ne veut un passage en force sur cette réforme de retraites », a affirmé Stéphane Séjourné, tout en défendant « une réforme qui s'impose » en rappelant qu'il faut « travailler plus longtemps dans une nation où on vit plus vieux et on rentre plus tard en moyenne dans la vie active ».

« On a eu le courage d'avancer sur cette réforme. L'opinion publique est assez mature pour aller vers une réforme qui nécessite que les gens travaillent un peu plus longtemps », a ajouté l'ancien conseiller politique d'Emmanuel Macron à Bercy et à l'Elysée.

« Il y aura une discussion parlementaire. Le 49-3 ne peut être qu'une conséquence qui permet également au Parlement de sanctionner le gouvernement », a-t-il enchaîné.

Berger (CFDT) prêt à entrer en « en opposition frontale »

Pas de quoi rassurer les partenaires sociaux. Invité de France Inter au même moment que Stéphane Séjourné sur LCI, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a demandé « de la loyauté à tous les étages ». « S'il y a déloyauté en passant par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), la CFDT arrêtera les discussions dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR) », a averti le syndicaliste.

« Le président a été élu par les citoyens qui ont voté contre la candidate d'extrême droite. Et il leur marcherait sur la gueule ? », s'est indigné Laurent Berger.

En cas de passage en force ou « quelle que soit la décision du couple de l'exécutif (...) d'intégrer une réforme des retraites dans le PLFSS avec un report de l'âge légal de la retraite, nous serons en opposition frontale », a martelé le syndicaliste.

Le ministre du Travail veut « créer du consensus  »

En attendant, reçu sur France 3, le ministre du Travail Olivier Dussopt a fait savoir qu'il recevrait, le lundi 19, les syndicats et le patronat pour une  « réunion de concertation » et « afin d'échanger sur les conclusions du Conseil d'orientation des retraites ».

Sans attendre l'avis à la fin de la semaine du comité de suivi des retraites, chargé de faire des propositions au gouvernement pour garantir l'équilibre du système de retraites, « l'objectif c'est de partager un constat, parce qu'il faut aussi créer du consensus et (...) une forme de lucidité collective », a expliqué Olivier Dussopt.

Avant de rester flou sur le calendrier du passage de la réforme au Parlement: « ça peut être en octobre, comme ça peut être au printemps.  (...) cela fait partie des procédures possibles ».

« L'objectif, c'est que les premiers éléments de la réforme puissent être mis en œuvre courant 2023 parce que nous avons une urgence à agir et surtout à équilibrer le système », a-t-il encore insisté.

Commentaires 10
à écrit le 19/09/2022 à 15:53
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reforme de retraite apres la reforme sur la travail interdire la specialite francaise d'ejecter les plus de 50ans voir 45 dans certain secteur et obliger ces entreprise a prendre en compte leur remuneration j'usqu'a l'age legale. ces bien cela qu...

à écrit le 19/09/2022 à 12:25
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La CFDT et Berger en opposition frontale au gouvernement, la bonne blague, merci de m'avoir fait rigoler un moment....

à écrit le 19/09/2022 à 11:20
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Quand une réforme juste ? Quand les polypensionnés privé-public cesseront-ils d'être pénalisés par un mode de calcul prévu pour les carrières linéaires ? Quand la valeur travail sera-t-elle prise en compte dans le calcul des pensions ?

à écrit le 19/09/2022 à 11:09
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La fracture entre les Français, l'Etat ainsi que les partenaires sociaux est définitive. Cette réforme ne changera rien, le véritable problème concerne les fondements de notre civilisation.

le 19/09/2022 à 13:40
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Pays, état, République, .... Civilisation, c'est pas mélanger les bananes et les frites ça ?

à écrit le 19/09/2022 à 9:15
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Si cette réforme ne se fait pas, il restera à l’état de retirer sa garantie, à charge pour les partenaires sociaux de comprendre qu’il importe d’équilibrer son budget.

à écrit le 19/09/2022 à 9:12
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"en opposition frontale" Pourtant, il le savait car Macron l'avait annoncé dans son programme ce qui ne l'a pas empêché d'appeler à voter pour lui : Laurent Berger n'a pas tardé. Le secrétaire général de la CFDT a réagi dès dimanche soir à l'anno...

à écrit le 19/09/2022 à 7:14
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Le moment est venu pour chaque français de penser à la retraite par capitalisation quand il faut plus de 10 ans à nos politiques pour prendre une décision logique de report de l’âge de la retraite

à écrit le 18/09/2022 à 19:50
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On peut financer les retraites des français avec une taxe sur les superprofits des CE diriges par la fachosphere d'ultra néo gauche et en confisquant les 30 milliards de la formation que les syndicats se fourrent dans les fouilles ultra bienveillante...

à écrit le 18/09/2022 à 17:23
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Méfiez-vous de McKron alias Mckinsey qui vous met sur de fausses pistes pour vous imposer autre chose bien plus rémunératrice.... pour eux !

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