Retraites : Laurent Berger ne veut pas d'une réforme dictée par les financiers

Laurent Berger a redit son soutien à un système de retraites par points. Mais avec "des conditions", a-t-il rappelé, citant les avancées attendues sur la pénibilité, les carrières longues, la retraite progressive, une pension minimum à "100% du Smic", les "discriminations dont sont victimes les femmes"...
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT. (Crédits : Ludovic Marin / AFP)

Une réforme des retraites guidée par l'aspect "financier" et qui prévoirait un allongement de la durée de cotisation ne serait pas acceptable pour la CFDT, a prévenu son secrétaire général Laurent Berger lundi sur France Inter.

Emmanuel Macron avait tendu la main la semaine dernière à la CFDT en affichant sa préférence pour la prise en compte de la durée de cotisation plutôt qu'un taux plein à un "âge pivot" de 64 ans unanimement rejeté, y compris par le premier syndicat français.

"Ce n'est pas un geste à notre égard, c'est une parole, ça reste une parole", a commenté sur France Inter Laurent Berger, relevant que le chef de l'Etat avait été depuis "un peu contredit par la porte-parole du gouvernement". Sibeth Ndiaye avait en effet souligné que l'idée d'âge pivot n'était pas "enterrée".

Le "NON" de Laurent Berger

Comme on lui demandait si l'allongement de la cotisation était acceptable en cas de renoncement à cet âge d'équilibre, Laurent Berger a répondu: "non".

"La CFDT est claire, il n'y a pas besoin d'élément de réforme financier", a-t-il ajouté, rappelant que la réforme Touraine de 2013 prévoyait un passage à "43 ans de cotisation" en 2035.

"Il faut s'en tenir à cela, il n'y a pas besoin d'aller au-delà", a estimé le numéro un de la CFDT, qui s'est dit également "inquiet" du message que "le gouvernement commence à distiller" en "disant 'il faudra l'équilibre en 2025'".

"Je m'en tiens juste à ce qui a été dit par le président de la République dans son programme : une réforme systémique des retraites qualitative, qui ne se veut pas financière", a-t-il martelé.

Dans un rapport mi-juillet, le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye préconisait la mise en place, à partir de 2025, d'un "système universel" fusionnant les 42 régimes existants. Il recommandait de fixer un "taux plein" à l'âge "pivot" de 64 ans assorti d'un système de décote/surcote.

Edouard Philippe lancera jeudi et vendredi une nouvelle phase de concertation sur la base du rapport Delevoye en recevant syndicats et patronat. Un processus de "concertation citoyenne" doit ensuite être engagé.

Commentaires 12
à écrit le 03/09/2019 à 18:45
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Pourtant, quand il n'y aura plus de sous, il faudra vous expliquer monsieur Berger... L'histoire retiendra que vous avez été le fossoyeur du système.

à écrit le 03/09/2019 à 14:30
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les mauvais bergers sont toujours la ruine du troupeau . le silence est toujours un aveu les jeunes concernés ont leurs mots a dire.

à écrit le 03/09/2019 à 14:28
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les mauvais bergers sont toujours la ruine du troupeau . le silence est toujours un aveu

à écrit le 03/09/2019 à 11:53
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Laurent berger au service de Macron futures ministre des patrons pour un syndicat même les syndicats au service de la finances lis est beau le monde ouvrier des pourrie dés patron de syndicats

le 03/09/2019 à 18:34
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La CFDT peine à dissiper les soupçons de consanguinité avec le pouvoir. Sous François Hollande, la présence d’ex-cédétistes dans des cabinets ministériels n’a fait que les renforcer. L’ancienne trésorière de la centrale dans le quartier parisien de ...

à écrit le 03/09/2019 à 11:48
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l'opinion de Berger ne concerne que lui-même!

à écrit le 03/09/2019 à 10:50
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Il est urgent de réformer les retraites spécifiques des fonctionnaires qui ruinent les caisses par répartition. Qui de plus est très inégalitaire avec la société civile , injustifiée au non quoi le public devrait avoir plus que le privé sachant que l...

à écrit le 03/09/2019 à 7:25
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Le montant de la retraite étant versé en euros, le problème des retraites s'exprimera en euros et non en points; la fixation du prix d'achat du point et sa valeur de réalisation en rente n'est qu'une recette de cuisine. Sauf erreur, il n'existe toujo...

à écrit le 02/09/2019 à 20:01
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L'avenir des retraites est en jeu avec une équation difficile : comment financer la retraite avec de moins de moins d'actifs ? Il ne faut pas parler de reforme financière alors ? Charlot!

à écrit le 02/09/2019 à 19:26
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Comme il est Énarque il dit ce qu il veut avant , et fera ce qu on lui dira le moment venu . Il me semble , mais j en suis pas certain qu un responsable syndical des salariés soit issu de Bercy mais aujourd’hui tout le monde ose , même moi . !

à écrit le 02/09/2019 à 18:21
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Pas de bol puisque nous avons LE gouvernement des financiers !

à écrit le 02/09/2019 à 18:14
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"rejeté, y compris par le premier syndicat français". La nouvelle mesure de la représentativité syndicale dans le secteur privé vient de placer la Confédération française démocratique du travail (CFDT) devant la Confédération générale du travail (...

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