Ruptures conventionnelles collectives : "Eviter le traumatisme du licenciement" (Pénicaud)

Interrogée à l'occasion du Grand rendez-vous Europe 1, Cnews et Les Echos sur ce nouveau dispositif, la ministre a évoqué "certains cas de restructuration, de réorganisation où ni l'entreprise ni les salariés ne veulent vivre le traumatisme du licenciement mais sont d'accord (...) pour avoir une forme négociée".
(Crédits : CHARLES PLATIAU)

 
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a défendu dimanche les ruptures conventionnelles collectives, introduites par les ordonnances réformant le Code du travail pour encadrer les départs volontaires, jugeant qu'"éviter le traumatisme du licenciement, c'est mieux".

Interrogée à l'occasion du Grand rendez-vous Europe 1, Cnews et Les Echos sur ce nouveau dispositif, la ministre a évoqué "certains cas de restructuration, de réorganisation où ni l'entreprise ni les salariés ne veulent vivre le traumatisme du licenciement mais sont d'accord (...) pour avoir une forme négociée".

Les ruptures conventionnelles collectives, auxquelles envisagent de recourir des entreprises comme PSA, Pimkie ou Les Inrocks, permettent de réaliser des départs volontaires selon une procédure moins risquée pour l'entreprise et qui peut s'avérer moins contraignante que celle d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Elles sont conditionnées à la signature d'un accord majoritaire avec les syndicats, homologué par l'administration.

Mme Pénicaud a insisté sur le fait que les salariés seraient "strictement volontaires. On ne peut licencier zéro personne contre son gré", a-t-elle dit, en faisant valoir le "double verrou de l'accord avec les syndicats et du volontariat".

Les candidats au départ auront "non seulement l'assurance chômage mais (...) toutes les conditions d'accompagnement, de mobilité, de formation, d'aide à la création d'entreprise qui sont négociées" dans l'accord, a-t-elle ajouté.

Dans certains cas de restructuration, "si tout le monde est d'accord, éviter le traumatisme du licenciement, c'est quand même mieux", a conclu la ministre du Travail.

Si le salarié qui se porte volontaire dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective est indemnisable par l'assurance chômage, il n'a en revanche pas le niveau de droits des licenciés économiques (accompagnement en contrat de sécurisation professionnelle, priorité de réembauche).

Commentaires 21
à écrit le 09/01/2018 à 17:23
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Citoyen Ordinaire a raison. Et Mme Pénicaud, peut-être aussi. Condamner notre esprit critique à des jugements "a priori" impliquant un risque d'erreur considérable n'est pas nécessaire. Sur ce point précis, qui sera à contrôler, car de toute façon n...

à écrit le 08/01/2018 à 22:39
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La procédure utilisée est dite de « rupture conventionnelle collective ». Introduite dans les ordonnances travail, elle permet à l’employeur de se séparer de salariés mais sans passer par la case démission ou licenciement,et en dehors du cadre contra...

le 09/01/2018 à 8:43
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La problématique est la suivante : Le patronat a besoin : de choses flexibles Le salarié a besoin : emploi , respect, reconnaissance Entre les 2 : l’état propose la convention de rupture mutuelle à l’amiable. La société numérique propose la robotisat...

le 09/01/2018 à 9:42
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Erreur fondamentale de votre postulat, le patron à besoin de "choses" flexibles, on a inventé les délocalisations pour cela dans l' exemple intra Ue, pour spolier l' humain dans un marché dérégulé et l' exposer au ...

le 09/01/2018 à 11:57
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L’économie mondialiste est un Concept Américain . Le mondialisme doit être une ouverture sociale non destructive pour tous et toutes . La France devrait taxer de 50% de plus les entreprises délocalisées et accorder un crédit d’impôt à ceux qui embau...

à écrit le 08/01/2018 à 18:04
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Ce n’est pas «  normal » qu’ils ont supprimé l’impôt sur la fortune car quand on sait les chiffres de précarité ou tous les changements qui sont devant c’est carrément de «  l’escroquerie » Par ailleurs ça serait bien une fois pour toute que tous les...

à écrit le 08/01/2018 à 14:50
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Avec la suppression de l'ISF, voici un ministre qui rassure les salariés en cas de licenciement pour ruptures conventionnelles, il aura droit au chômage , ouf... on respire

à écrit le 08/01/2018 à 14:39
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Une rupture conventionnelle collective reste un plan de licenciement massif à l'initiative de l'employeur, point barre. Il ne sert à rien de manier la novlangue, les français ont très vite appris qu'un plan de sauvegarde de l'emploi ne sauvegarde...

à écrit le 08/01/2018 à 12:51
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Le chômage vas remontée elle 7 millions de € leS riche d abord le reste ils vont payés

à écrit le 08/01/2018 à 9:10
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Et toujours aucune preuve que cette dame aie réellement travaillé en tant que drh chez Danone... Elle fera comme tout ces ministres qui auront fidèlement servi l'oligarchie et que donc l'histoire aura rapidement totalement oublié. Alors qu'il...

le 08/01/2018 à 22:46
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"Et toujours aucune preuve que cette dame aie réellement travaillé en tant que drh chez Danone" Ayant travaillé chez Danone, je peux témoigner qu'elle était DRH mais je suppose que vous allez dire que je suis dans le complot ! Et pour vous, la terr...

le 09/01/2018 à 9:16
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"Ayant travaillé chez Danone, je peux témoigner qu'elle était DRH mais je suppose que vous allez dire que je suis dans le complot !" Et vous avez eu à faire avec elle donc ? De quel complot vous me parlez, vous pensez que je complote contre P...

le 09/01/2018 à 9:38
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Non mais qu'elle aie touché un bon gros salaire venant de Danone j'en suis certain hein, ne vous en faites pas...

à écrit le 08/01/2018 à 9:04
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Double traumatisme pour le candidat "volontaire" ,un coup la porte ,deuxième coup Pôle emploi qui radie aprés avoir proposé d'improbables jobs .Merci Pénicaud, merci Macron.

à écrit le 07/01/2018 à 18:57
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Il faudrait pouvoir séparer les différentes catégories chômeurs; évidemment, il existe certains employés qui n'ont aucune responsabilité dans la perte de leurs emplois, et ce sont ceux-là qu'il convient d'aider, sans évidemment les materner, car fair...

à écrit le 07/01/2018 à 18:54
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On se demande sur quelle planete cette ministre vit.... Je ne vois pas en quoi donner moins de droits aux salariés ciblés et pouvoir "licencier" à moindre cout evitera un traumatisme. Quand au soit disant volontariat, tout le monde sait qu'il exist...

le 08/01/2018 à 14:55
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Un ministre qui va économiser 62000 e avec la réforme de l'ISF. et qui se félicite qu'un salarié licencié puisse toucher le chômage.

à écrit le 07/01/2018 à 18:17
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J'imagine déjà que des juristes sont à l'oeuvre pour faire sauter son double verrou.....soit elle est naïve (ce qui serait étonnant), soit elle raconte de belles histoires (ce qui est plus probable).....😁

à écrit le 07/01/2018 à 17:12
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"Les ruptures conventionnelles collectives, auxquelles envisagent de recourir des entreprises comme PSA". Quelle honte : Le montant du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) accordé à PSA (l'État est actionnaire à 14%) Peugeot...

à écrit le 07/01/2018 à 15:26
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Je me demande vraiment sur quelle planète vivent nos cher(es) ministres . Quand il n’y a pas d’injustice = une communication respectueuse sans insulte sans rabaissement sans humiliation sans arnaque en faisant voter des lois à l’amont. Ouf , pas de...

à écrit le 07/01/2018 à 14:02
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Le traumatisme ne vient pas du licenciement, mais de la façon dont les chômeurs sont traités par Pole Emploi et le gouvernement. Les statistiques prouvent que la création de poste est très limité, que seulement 15% des chômeurs auraient abandonnés le...

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