« Une réindustrialisation même réussie ne recréera pas les 2,5 millions d'emplois détruits depuis 1975 » (Olivier Lluansi)

ENTRETIEN - Nommé par Bercy à la tête d'une nouvelle mission pour plancher sur la réindustrialisation à l'horizon 2035, l'expert Olivier Lluansi mise beaucoup sur les territoires pour accélérer la transition écologique. A l'occasion de la semaine de l'industrie, le gouvernement veut enclencher la vitesse supérieure sur les investissements et les implantations d'usines. Mais la réindustrialisation pourrait se transformer en parcours du combattant.
Grégoire Normand
Olivier Lluansi est enseignant à l’Ecole des Mines de Paris, senior Fellow ESCP Business School
Olivier Lluansi est enseignant à l’Ecole des Mines de Paris, senior Fellow ESCP Business School (Crédits : Abaron)

LA TRIBUNE- Les ministères de l'Economie, des Finances et de l'Industrie viennent de vous mandater pour une mission sur l'industrie en 2035. En quoi va-t-elle consister ? Quelle est votre feuille de route ?

OLIVIER LLUANSI - Il y a aujourd'hui une volonté de réindustrialiser la France. La question est de savoir quels sont les objectifs et à quelles échéances. Le chiffre de 15% du PIB a été exprimé, mais sans échéance, tandis que l'industrie manufacturière est aujourd'hui à 10%. D'autres défendent un objectif de 12% à l'horizon 2035, comme le directeur de BpiFrance, Nicolas Dufourcq. Dans un scénario catastrophe, la part de l'industrie dans le PIB pourrait passer à 8%.

Lire aussiBercy va plancher sur une nouvelle feuille de route pour l'industrie à l'horizon 2035

Notons aussi que, le PIB est un indicateur contesté, car il ne représente pas les aspects de bien-être ou d'impacts environnementaux. La mission élargit le champ des indicateurs. Elle doit prendre en compte des indicateurs sur la trajectoire carbone, le poids de l'économie circulaire à viser en 2035. L'autre volet important de cette mission est de travailler sur des leviers à renforcer comme le Made in France. Nous devons rendre nos premiers travaux à la fin du premier trimestre 2024.

Allez-vous intégrer l'objectif des 5 points de PIB supplémentaires dans votre feuille de route ?

Oui, nous allons intégrer ce scénario dans l'étude. Cependant, certains économistes soulignent que cet objectif est très ambitieux à l'horizon de 2035. Il faut aussi rappeler que l'objectif de 15% se rapproche de la moyenne européenne (16%). Or, dans une société qui se veut sobre, et dans une industrie avec des gains de productivité, est-ce que la référence européenne va rester à ce même niveau dans les 10 années à venir ?

Comment la politique industrielle devrait-elle se caractériser au cours de la prochaine décennie ?

Ce sujet doit être une réflexion collective avec des points d'accord et de divergence. Les grands axes actuels concernent les filières avec des comités stratégiques, l'innovation de rupture, la capacité de la France à exporter et à attirer des investissements étrangers. Si la France veut réussir le pari de la réindustrialisation, il faudra sans doute avancer sur la question des territoires, le Made in France, les innovations incrémentales et frugales

Quels seraient les secteurs et les filières à privilégier selon vous ?

A partir d'un héritage gaullo-pompidolien, la France a beaucoup mis l'accent sur les filières stratégiques. Mais quand on regarde de près, il y a des éléments stratégiques dans toutes les filières. Si on réfléchit plus en termes de territoires et d'écosystème, on peut même se dire qu'il serait bénéfique de produire en France des produits à moyenne, voire faible valeur ajoutée.

Dans le cadre de la mission, je souhaiterai poser la question de l'élargissement de la notion de filières stratégiques ou pas. Le vélo, le textile ou l'horlogerie ne sont pas des filières stratégiques. Or, ces secteurs ont d'indéniables potentiels, au niveau national ou d'un territoire. Comment réussir la renaissance industrielle au-delà des filières stratégiques ?

Comment réussir la réindustrialisation en limitant l'impact sur l'emploi dans le contexte du réchauffement climatique ?

Il faut avoir un discours de vérité sur l'emploi. Une réindustrialisation même réussie ne recréera pas les 2,5 millions d'emplois détruits depuis 1975. Dans certains scénarios déjà ambitieux, il faudrait s'attendre à une création nette de 300.000 à 400.000 emplois industriels pour un poids de l'industrie dans le PIB à 12% d'ici 2035. Et ce ne sont pas les mêmes emplois que ceux qui ont disparu. Si la France arrive à créer ces emplois dans les 10 ans à venir, ce sera un bon marqueur de la réindustrialisation.

Lire aussi« La désindustrialisation a bien été une décision idéologique » (Anne-Sophie Alsif, économiste)

La question est, par exemple, de savoir où vont se situer ces emplois. Est-ce que l'on continue à concentrer la création de valeur ajoutée autour des métropoles, comme on l'a fait en favorisant une économie tertiaire ? Est-ce que la politique industrielle doit comporter un volet sur l'aménagement du territoire ? Il ne faut pas forcément choisir l'un ou l'autre, mais essayer d'être bien équilibré. Si on regarde France 2030, 70% des lauréats sont à proximité des douze principales métropoles françaises. Il y a certes un effet « siège », mais aussi une logique  : les start-ups, industrielles ou pas, fondées sur des innovations de rupture s'appuient sur la recherche et l'enseignement supérieur, lesquels sont principalement situés dans les métropoles. Et pourtant, il y a beaucoup de projets qui restent dans les cartons, dans les ETI et les PMI dans les territoires. Comment les activer pour équilibrer notre réindustrialisation ?

L'une des valeurs les plus importantes est la cohésion sociale et territoriale. Les efforts en matière de réindustrialisation ne se feront pas en opposant les filières stratégiques et les autres, les ruraux aux urbains, les villes moyennes aux grandes métropoles. On n'arrivera jamais à répartir l'effort nécessaire face aux défis qui sont les nôtres, avec le poison de la division.

Faut-il mieux parler de réindustrialisation ou de relocalisation ?

Je pense qu'il faut plutôt parler de renaissance industrielle. Nous vivons un changement de paradigme. On vivait auparavant dans un monde de mondialisation et de consommation, voire de consommation de masse. Les chocs géopolitiques récents ont remis en avant le thème de la souveraineté. L'environnement est devenu un thème phare en raison du dépassement des limites planétaires. Nous sommes en train de changer de projet de société. Dans l'histoire récente, un outil productif a toujours servi un projet de société. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, De Gaulle et Pompidou veulent rendre la France indépendante et plus moderne avec des grands groupes internationaux et grands programmes. Notre outil productif s'est calé sur ce projet politique.

A partir des années 1970, l'économie a basculé dans un monde beaucoup plus mondialisé et une société de consommation. La France a basculé dans une société post-industrielle. A l'époque, produire n'est plus une priorité nationale. La préférence est donnée aux services. Pour gagner en pouvoir d'achat, il est logique de délocaliser. La France a restreint son outil productif en répondant à son projet de société. Aujourd'hui, un nouvel outil productif va devoir répondre aux enjeux de souveraineté et d'environnement. Il va falloir faire des choix. La France ne va pas faire revenir l'industrie d'avant.

Comment rendre la réindustrialisation plus socialement acceptable dans les années à venir ?

La réindustrialisation va être une course d'obstacles. Le premier obstacle franchi est d'avoir arrêté d'opposer industrie et environnement. Depuis 2021, on a compris que l'on ne pouvait pas répondre aux enjeux environnementaux sans réindustrialiser pour des questions d'empreinte carbone par exemple. Le deuxième obstacle franchi est de mettre la réindustrialisation comme une priorité dans l'agenda politique. Pendant la campagne présidentielle de 2022, il y a eu un consensus politique sur cette question. En mai 2023, le président de la République Emmanuel Macron a consacré la réindustrialisation comme « la mère des batailles ». Il reste néanmoins quelques grandes barrières à franchir. Par exemple, la question de l'électricité décarbonée et de sa compétitivité : difficile de livrer une telle bataille sans mobiliser un atout maître, notre parc électronucléaire, en faveur de l'industrie. De même, la France est un pays de faible densité d'habitants par km2 : la disponibilité de foncier devrait aussi être un atout.

Lire aussiRéindustrialisation : le plan de bataille de l'Etat pour trouver du foncier rapidement

Par ailleurs, l'industrie a encore une image très négative. Déconstruire un imaginaire collectif est très compliqué. Mon sentiment est que l'on ne peut pas déconstruire l'image négative de l'industrie si on ne lui enlève pas quelques « sacs de plomb » qu'elle porte. Plusieurs enquêtes ont montré que 60% des jeunes ont une mauvaise image de l'industrie à cause des conditions de travail : pénibilité, management vertical, conditions peu compatibles pour assurer un équilibre vie pro-vie perso. Il faut avancer sur ces questions.

En parallèle, il faut un récit plus positif de notre industrie. L'industrie va nous permettre de reconquérir notre souveraineté, de répondre aux défis environnementaux, de faire de la cohésion sociale et territoriale. Il lui faut, peut-être, une nouvelle esthétique, puisqu'elle correspond à un nouveau projet de société. Il lui faut sans doute une autre place dans l'aménagement du territoire.

Enfin, l'acceptabilité doit passer par les territoires. Dans le programme Territoires d'industrie, on a associé les politiques et les industriels. On aurait pu associer les salariés et les habitants. Il est possible d'avoir une discussion collective sur le type d'industrie que les habitants sont prêts à accueillir si le sujet est bien amené. La réindustrialisation doit se faire autour d'un projet de territoire.

Lire aussiPour relancer l'industrie, l'Etat mise sur 183 territoires

Dans le cadre de cette mission, quelles pourraient être les compétences à développer ?

ll est indispensable d'avoir des savoir-faire spécifiques dans l'industrie, des formations aux métiers industriels, et donc, des formations adaptées en quantité et en compétences. Toutefois, l'angle mort des débats est que les Français sont peu mobiles. Les salariés sont très attachés aux territoires sur lesquels ils travaillent. Il faut plus travailler sur les territoires pour les besoins du territoire avec les habitants du territoire. Il faut répondre aux besoins locaux des entreprises. A l'image du succès des écoles de production qui sont liées aux territoires. Les entreprises qui n'arrivaient pas à recruter se sont regroupées pour former des gens dont elles ont besoin.

La valeur la plus importante est la cohésion sociale et territoriale. Les efforts en matière de réindustrialisation ne se feront pas en opposant les ruraux aux urbains, les villes moyennes aux grandes métropoles. On n'arrivera jamais à répartir l'effort avec le poison de la division.

Le projet de loi industrie verte prévoit une simplification et une réduction des délais de procédures pour bâtir des usines. Quel regard portez-vous sur cette mesure ?

La simplification des textes est nécessaire. Mais nous avons eu peu de résultats en la matière jusqu'à présent. Les attentes de la société à l'égard des entreprises deviennent de plus en plus complexes. La société n'attend pas seulement de l'emploi et des résultats économiques. Elle souhaite aussi que les entreprises abordent la question de l'environnement, de l'inclusion, de la diversité et du bien-être au travail. La société imprime sur le monde économique une variété d'attentes parfaitement légitimes via des textes réglementaires.

La question est de savoir comment accompagner les chefs d'entreprise dans ce dédale ? Les fonctionnaires en charge d'appliquer la législation en sont les meilleurs connaisseurs. Nous devons leur faire confiance pour accompagner les porteurs de projets tout en gardant leur indépendance. C'est parfaitement possible, et cela se pratique dans d'autres pays.

La mise en parallèle des procédures prônée par la loi industrie verte exige que les fonctions publiques se fassent confiance, c'est un premier pas. Dans les Hauts-de-France, il y a un accord encore la Préfecture et la Présidence de région pour accorder une priorité aux projets industriels. Le traitement des dossiers industriels dans cette région respecte le droit. Mais cela va plus vite que dans d'autres régions. En se calant sur ces bonnes pratiques, il n'y a pas de raison pour que l'on n'y arrive pas à l'objectif fixé par cette loi.

Lire aussiLa loi Industrie verte doit créer 40.000 emplois d'ici 2030, promet le gouvernement

Quel bilan tirez-vous de la mise en place de France 2030 ?

L'outil est nécessaire, indispensable pour nous repositionner sur les technologies de rupture et ses réalisations sont emblématiques, même s'il y a une lourdeur des procédures administratives dans la sélection des projets, selon une récente évaluation du comité de surveillance.

Le plan France 2030 permettrait d'augmenter la part de l'industrie de 0,5 point dans le PIB et créer de l'ordre de 100.000 emplois industriels, nous en avons aujourd'hui près de 3 millions. Est-ce que ce « seulement » +3% en emplois industriels est en phase avec nos ambitions de réindustrialisation ? Il faudra sans doute d'autres outils, complémentaires, pour une réindustrialisation à la hauteur des attentes.

Propos recueillis par Grégoire Normand

Lire notre dossier : La réindustrialisation des territoires en marche

Grégoire Normand
Commentaires 40
à écrit le 28/11/2023 à 17:10
Signaler
Pendant ce temps : Au cœur du XVIe arrondissement de Paris, un chef d'entreprise et ses complices sont accusés d'avoir acheminé de la cocaïne depuis le Brésil via la société de transport aérien FedEx. Une affaire d'ampleur qui serait en place depu...

à écrit le 28/11/2023 à 16:57
Signaler
Pendant ce temps : La France fait figure de mauvais élève en Europe. Alors que plus de 3 millions de personnes meurent d’accidents et de maladies liés au travail chaque année dans le monde, rapportent Les Échos, la France n’affiche pas un bilan au...

à écrit le 28/11/2023 à 13:22
Signaler
Sortez déjà de vos contradictions ! Il y a un ministre de ce gouvernement qui vient de nous dire (devrais je employer le verbe narguer?) qu'il faudra importer 100 000 à 200 000 "talents" de l'étranger pour faire tourner nos usines...Donc DEJA vous pa...

à écrit le 28/11/2023 à 12:10
Signaler
C'est dommage que nos "amuseurs de service" @ Adieu BCE "le Libertarien" et @Idx le "doux rêveur" se soient totalement désintéressés depuis des décennies de la discipline des sciences comportementales. Le premier, fervent opposant à la macroéconomie,...

à écrit le 28/11/2023 à 8:14
Signaler
Construire une usine ca coute beaucoup. Ensuite definir une production a forte valeur ajoutee reste un must. Trouver les personnels formes efficients et surtout motives car bien remuneres. Dernier point, le plus epineux, qui est pret a investir des...

le 28/11/2023 à 9:09
Signaler
La peur, installée, est mauvaise conseillère.

à écrit le 28/11/2023 à 0:08
Signaler
M'sieur! ILS font rien que jouer à nous faire peur.

à écrit le 27/11/2023 à 23:35
Signaler
@tototiti : la capitalisation ne fait pas de miracle en cas de vieillissement de la population et il n'est pas à exclure que la bonne tenue de la capitalisation soit en trompe-l'oeil car d'une crise financière à l'autre, toujours plus d'argent magiqu...

le 27/11/2023 à 23:47
Signaler
Le vieillement n'a pas de prise sur la capitalisation car s'il y a vieillement en France , le fond de pension peut s'investir là où il y a de la croissance. Il n'est pas obligé de ne s'investir qu'en France. Alors que le système de répartition subit ...

le 28/11/2023 à 8:35
Signaler
@tototiti : en France, il y a un équivalent à la capitalisation : l'immobilier, dont les prix ont augmenté cinq fois plus vite que les salaires tant que l'argent magique coulait à flot, mais maintenant que le robinet a été fermé, le secteur crie à la...

à écrit le 27/11/2023 à 22:48
Signaler
La mondialisation existe depuis le 17 eme siècle… pour l anecdote le vasa vaisseau amiral des suédois au 17 eme siècle a été construit avec des chênes polonais et lituaniens, ses canons ont été fabriqués à Lubeck ville hanséatique, les vêtements de...

à écrit le 27/11/2023 à 20:23
Signaler
1 - Relocaliser sans modifier parallèlement les accords de libre-échange est une erreur. La théorie du libre-échange fonctionne à 4 conditions : la valeur du travail est égale au prix multiplié par la quantité de travail ; la concurrence doit être ...

le 27/11/2023 à 21:19
Signaler
Il serait étonnant que les Allemands, les Hollandais voire même les Italiens vous suivent sur ce terrain là car ils ont su beaucoup mieux que nous tirer parti de la mondialisation et ne sont certainement pas prêts à revenir dessus…….

le 27/11/2023 à 23:10
Signaler
Ricardo est completèment dépassé

le 28/11/2023 à 8:44
Signaler
@AdieuBCE : Ricardo admettait que sa théorie des avantages comparatifs ne tenait qu'à la condition que l'outil de production soit inamovible, mais j'entends souvent des gugusses d'école de commerce continuer à la sortir...

à écrit le 27/11/2023 à 20:22
Signaler
1 - Relocaliser sans modifier parallèlement les accords de libre-échange est une erreur. La théorie du libre-échange fonctionne à 4 conditions : la valeur du travail est égale au prix multiplié par la quantité de travail ; la concurrence doit être ...

à écrit le 27/11/2023 à 19:44
Signaler
Tiens donc, revoilà mes amuseurs de service @Idx & @ Adieu BCE. L'un qui a pigé que l'automatisation progressive des tâches a permis - lors de l'avant-dernière "révolution industrielle" - de réaliser d'importants gains de productivité avec pour corol...

le 27/11/2023 à 22:05
Signaler
Cher Raymond la science ! - Hormis le fait que vous restez en permanences ancré dans vos certitudes que "les amuseurs " vous permettent d'étaler que proposez vous en dehors du déclin qui n'est jamais inéluctable ? Pour ma part je rêve que les usa et...

le 27/11/2023 à 23:18
Signaler
"...la robotique et l'IA qui détruiront beaucoup plus d'emplois productifs qu'ils ne pourront même remplacer par des emplois (viables financièrement parlant) dans les services. La "destruction-créatrice shumpétérienne" fait ainsi partie du passé (un ...

le 27/11/2023 à 23:18
Signaler
"...la robotique et l'IA qui détruiront beaucoup plus d'emplois productifs qu'ils ne pourront même remplacer par des emplois (viables financièrement parlant) dans les services. La "destruction-créatrice shumpétérienne" fait ainsi partie du passé (un ...

le 28/11/2023 à 22:14
Signaler
@adieuBCE le concept de destruction créatrice est toujours valable car il parlait de la destruction d'entreprises sclérosées et de plus en plus à côté de la plaque... Il prédisait aussi l'étatisation rampante car plus une société s'urbanise, plus les...

à écrit le 27/11/2023 à 18:54
Signaler
L INDUSTRIE NECESSITE DES CAPITAUX IMPORTANTS ET SUR LE MOYEN TERME EN COMPLETE OPPOSITIONS DES "INTERETS" DE NOS BANQUESFRANCAISES FRILEUSES AUX RISQUES QUI PREFERENT LA RENTE, LE COURT TERME ET L INTERNATIONAL...RAISON QUI EXPLIQUE: 1/ LA PART MA...

à écrit le 27/11/2023 à 17:59
Signaler
Il ya bcp de bon sens dans cette interview. Si nous ne voulons pas investir dans des puits sans fond, au lieu de poursuivre la chimère dirigiste des filières stratégiques il vaudrait mieux développer les avantages compétitifs concrets de nos territo...

le 28/11/2023 à 9:08
Signaler
L'avantage compétitif traditionnel de la France était la qualité de ses terres agricoles, mais c'est un peu comme la rente pétrolière...

à écrit le 27/11/2023 à 17:29
Signaler
dans les années 1980 on a fait le choix entre l Allemagne et la France .l industrie aux allemands .le tourisme la banque et les services aux français . devinez qui a gagné ?

à écrit le 27/11/2023 à 16:50
Signaler
Ré-industrialiser c'est marrant ça coûte bon et surtout il faut de la grosse cavalerie... Si déjà on pouvait faire en sorte que les ETI qui tournent puissent se développer...

le 27/11/2023 à 18:13
Signaler
J'ajouterai qu'il s'agit de cycles longs , sans compter l'implantation d'une unité de production mais seulement le lancement d'un nouveau produit entre l'étude, la mise en production et la commercialisation cela peut prendre 18, 24 mois ou plus penda...

à écrit le 27/11/2023 à 16:43
Signaler
Bonjour, bon ils y a 30 ans que la mondialisation est en cours , ils ne faut pas croire que sur un ou deux années d'efforts, nous allons rattraper les milliers d'emplois industriel perdus.... Par compte si nous pouvons maintenir cette efforts sur un...

à écrit le 27/11/2023 à 15:38
Signaler
Tiens donc, quelle surprise en 2023 [...Notons aussi que, le PIB est un indicateur contesté, car il ne représente pas les aspects de bien-être ou d'impacts environnementaux...] Blog d'experts - Raymond le 28 mai 2019 à 21 h 26 min : "...Non seulement...

le 27/11/2023 à 17:35
Signaler
Votre propos nous éloigne de l'objectif de la mission confiée , le fonds du sujet n'est pas le pib mais la valeur ajouté par l'emploi industriel .Si dans 10ou 12 ans il y a déjà 10.000 emplois de plus dans l'industrie cela donnera une tendance , se f...

le 27/11/2023 à 17:43
Signaler
ah Paul Krugman, j'a encore la première édition de "The Age of Diminishing Expectations (1994)" en belle vue sur ma librairie... Je suis complètement d'accord avec cette phrase: "La productivité n'est pas tout, mais dans le long terme, c'est presq...

à écrit le 27/11/2023 à 15:06
Signaler
Enfin un message pragmatique et réaliste. La réindustrialisation ne se décrète pas. Il faut être proche du terrain et des besoins de chacun. Besoins SOLVABLES parce que le financement PUBLIC direct ou indirect des emplois c'est fini pour quelques ann...

à écrit le 27/11/2023 à 13:56
Signaler
Il y a bcp de bon sens dans ce qui est dit. "A partir d'un héritage gaullo-pompidolien, la France a beaucoup mis l'accent sur les filières stratégiques. Mais quand on regarde de près, il y a des éléments stratégiques dans toutes les filières." "Si la...

à écrit le 27/11/2023 à 13:52
Signaler
Remonter à 1975 en évoquant 2,5 millions d'emplois perdus n'a aucun sens...La France de cette époque n'est pas celle d'aujourd'hui, ne serait-ce que demographiquement.

le 27/11/2023 à 22:53
Signaler
Et par le pnb beaucoup moins important qu aujourd’hui .. heureusement …au moins on n a pas reculé .. le truc c est que les autres pays ou continent- pays : usa/ chine/ Inde ont beaucoup plus progressé que nous .. nous sommes un pays mature et vieilli...

à écrit le 27/11/2023 à 13:44
Signaler
petit rappel de maths, on n'a pas la meme solution en faisant de l'optimisation ou de l'optimisation sous contraintes ( simplex, bhhh, ou autres, hein) , alors faire des voeux pieux, avec des grandes feuilles ou on fait plein de calculs......la reali...

le 27/11/2023 à 14:14
Signaler
La RFA c est aussi paperassier et dans certains cas Kafkaien. C est sur qu on a des progres a faire a ce niveau mais c est pas la l explication a notre declin. On a choisit de privilegier la rente et les retraités (en France un retraité vit mieux qu ...

le 27/11/2023 à 14:59
Signaler
Réponse @@Churchill : On a choisi surtout le mauvais système de retraite. Pour que les retraites ne pèsent pas directement sur les actifs , il aurait fallu un système par capitalisation qui a par ailleurs d'autres vertus et entre autres qui permet au...

le 27/11/2023 à 16:45
Signaler
Réponse de @churchill (en France un retraité vit mieux qu un actif) Pas tous, ce sont les retraités cadres de la génération du baby boom qui ont gagné le jackpot qu'ils soient du privé ou du public d'ailleurs.Ils sont aujourd'hui 4 millions sur l...

le 27/11/2023 à 23:17
Signaler
@Churchill : il est à noter que quand on rentre des objectifs trop ambitieux dans le simplexe, celui-ci retourne "il n'y a pas de solution" et c'est assez récurrent dans les pays latins où il y a toujours au moins une partie prenante nourrissant un i...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.