Accusé de corruption, le géant de l'acier iranien Mobarakeh Steel Company dans la tourmente

Après la publication d'un rapport parlementaire, le mastodonte de l'acier, Mobarakeh Steel Company est en pleine tourmente. Le géant iranien est accusé de corruption pour un montant faramineux de 3 milliards de dollars.
(Crédits : Reuters)

En Iran, le secteur de l'énergie est en pleine tempête. Le plus grand producteur d'acier du pays a été suspendu de la bourse de Téhéran après un rapport parlementaire évoquant des pots-de-vin d'une valeur de trois milliards de dollars, rapporte la presse locale.

Le directeur exécutif de la bourse de Téhéran (TSE), Mahmoud Goudarzi, a indiqué à l'agence Fars que les actions de Mobarakeh Steel Company étaient suspendues "en raison de doutes sur la transparence des informations" fournies par le géant de l'acier. Cette nouvelle affaire risque une nouvelle fois de peser sur le marché planétaire de l'acier déjà en proie à de fortes difficultés depuis le début de la guerre en Ukraine il y a six mois.

Accusations de fraude et de népotisme

Cette annonce intervient quelques jours après qu'un rapport détaillé du Parlement a accusé la direction de Mobarakeh, basée dans la province centrale d'Ispahan, de 90 charges, notamment de fraude, de népotisme et de trafic d'influence pour un total de trois milliards de dollars entre 2018 et 2021.

Ce rapport de 295 pages affirme que le groupe a versé d'importants montants à des ministères, des institutions judiciaires, des préfectures, la télévision d'Etat, la police, des députés ou encore des imams, selon Fars.

Il pointe notamment du doigt des responsables sous la présidence d'Hassan Rohani pour avoir nommé l'équipe de direction et les membres du conseil d'administration de Mobarakeh, l'un des principaux acteurs de l'économie iranienne.

 La justice, à laquelle le rapport a été transmis selon Fars, n'a pas encore annoncé si elle lançait des poursuites. Fin juin, le guide suprême Ali Khamenei avait appelé la justice à s'attaquer fermement à la corruption en Iran, classé en 2021 au 150e rang sur 180 pays par Transparency International.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 21/08/2022 à 21:31
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La corruption est le fond de commerce des régimes totalitaires, juntes militaires, islamistes, communistes, stalinistes...nationalistes?

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