Emmanuel Macron et le Premier ministre australien veulent restaurer « la confiance » entre les deux pays

Après avoir rompu, en septembre 2021, le « contrat du siècle », une commande de douze sous-marins estimée à 56 milliards d'euros sur 50 ans et provoqué une crise diplomatique et financière avec la France, l'Australie veut désormais « repartir de zéro ». Son nouveau Premier ministre était en visite en France, ce vendredi. L'occasion pour le chef de gouvernement australien et Emmanuel Macron d'affirmer leur volonté de restaurer « la confiance » entre les deux Etats.
Le Premier ministre austalien, Anthony Albanese, était en visite en France ce 1er juillet.
Le Premier ministre austalien, Anthony Albanese, était en visite en France ce 1er juillet. (Crédits : Reuters)

L'Australie veut se faire pardonner après l'affaire du « contrat du siècle », nom donné à la commande signée en 2016 entre Canberra et Paris d'un montant estimé à 56 milliards d'euros sur 50 ans. Elle reposait sur douze sous-marins développés et conçus par Naval Group et Lockheed Martin dans le cadre du programme de classe océanique « Future Submarine Program ». Mais, sans que la France n'ait rien vu venir, l'Australie a finalement décidé, en septembre 2021, de privilégier des sous-marins à propulsion nucléaire à l'aide de technologies américaines et britanniques en menant des discussions secrètes avec Washington et Londres et en tenant à l'écart Paris, provoquant un conflit diplomatique et financier.

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Depuis, les relations n'étaient pas au beau fixe entre l'Australie et la France. Emmanuel Macron avait accusé le Premier ministre australien de l'époque d'avoir menti sur l'avenir du contrat quand ce dernier justifiait un « changement de besoin » plutôt qu'un « changement d'avis ». L'annonce mi-juin d'un accord de 555 millions d'euros avec le fabricant français de sous-marins Naval Group pour les sous-marins annulés avait toutefois laissé entrevoir des signes de détente entre les deux puissances.

« Un nouveau départ »

Le Premier ministre australien actuel, Anthony Albanese, avait également fait un pas vers la France le 23 juin dernier affirmant sa volonté de « repartir de zéro ». « Il est important que cette réinitialisation ait lieu », avait-il déclaré lors d'un entretien à la chaîne nationale ABC, ajoutant avoir  « déjà eu des conversations constructives » avec la France. Il s'était réjoui de se rendre en France, ce 1er juillet, y voyant « un signe fort montrant que notre relation est en train d'être rebâtie ». « La France est, évidemment, un des pouvoirs centraux en Europe, mais c'est aussi un pouvoir central dans le Pacifique », avait-il ajouté.

Un appel auquel a répondu positivement, ce vendredi, Emmanuel Macron à l'occasion de la visite du chef de gouvernement australien à Paris. Les deux dirigeants ont convenu de restaurer la « confiance » entre les deux pays gravement abîmée par l'annulation du contrat. Anthony Albanese a assuré au début d'une rencontre au palais présidentiel de l'Elysée que sa présence marquait « un nouveau départ dans les relations » bilatérales et souligné que « la confiance, le respect et l'honnêteté comptent ». De son côté, Emmanuel Macron a exprimé une volonté commune « de rebâtir une relation de confiance entre nos deux pays, une relation fondée sur le respect mutuel ».

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 01/07/2022 à 20:04
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Un petit cacheton de GHB puis tout est oublié... :-D

à écrit le 01/07/2022 à 16:46
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Bonjour, La confiance s'est quelques choses de difficile à gagnier... Que l'Australie nous acheter des armes ou non nous importe peux .m m ais nous souhaitons une relation de confiance.... Si souhaitent nous dire non , cela n'est pas interdit......

à écrit le 01/07/2022 à 15:38
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Il nous en faut donc si peu pour que la "confiance" soit "restaurée" ? Le cocu magnifique...

à écrit le 01/07/2022 à 15:11
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Abject !

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