En mer Noire, une attaque ukrainienne de drones fait mouche : le Sergueï Kotov, un navire de guerre russe détruit

L'Ukraine a revendiqué mardi avoir détruit un navire de guerre russe près de la péninsule de Crimée annexée par la Russie, un nouveau camouflet infligé à Moscou dans cette zone stratégique de la mer Noire.
Le président Volodymyr Zelensky s'est félicité d'une nouvelle attaque sur un vaisseau russe qui a montré « ce dont l'Ukraine est capable .. »
Le président Volodymyr Zelensky s'est félicité d'une nouvelle attaque sur un vaisseau russe qui a montré « ce dont l'Ukraine est capable .. » (Crédits : DADO RUVIC)

Nouveau camouflet pour la Russie. Ce mardi, après avoir frappé un dépôt de pétrole dans un village russe à deux pas de la frontière avec l'Ukraine, Kiev a revendiqué la destruction dans la nuit de lundi à mardi du Sergueï Kotov, un navire de guerre russe long de 94 mètres, près de la péninsule de Crimée. Annexée par la Russie en 2014, cette région est régulièrement prise pour cible car elle est importante pour la logistique des troupes russes dans le cadre de leurs opérations sur le front.

Renseignement militaire ukrainien (GUR)

L'attaque de drones maritimes Magura V5 a fait mouche et a coulé « le plus moderne des patrouilleurs russes », selon Kiev. Le navire avait déjà été « gravement endommagé » en septembre par les Ukrainiens Réalisée par le renseignement militaire ukrainien (GUR) avec la coopération de la marine, la frappe a été effectuée « dans les eaux territoriales ukrainiennes, près du détroit de Kertch ».

Le président Volodymyr Zelensky s'est félicité d'une nouvelle attaque sur un vaisseau russe qui a montré « ce dont l'Ukraine est capable .. »

« Il n'y a pas de refuge pour les terroristes russes en mer Noire et il n'y en aura jamais. Et il n'y aura pas non plus d'espace sûr pour eux dans le ciel », a-t-il martelé.

En deux ans de guerre, les forces de Kiev ont réussi à faire battre en retraite la puissante flotte russe en mer Noire à l'aide de missiles et de drones marins, permettant la réouverture d'un couloir maritime pour exporter des céréales ukrainiennes en faisant fi des menaces de bombardements. Les militaires ukrainiens avaient affirmé début février qu'environ un tiers des navires de guerre russes avaient été « mis hors d'état de nuire » dans cette zone.

Par ailleurs, dans la région russe de Koursk, « la gare ferroviaire de Glouchkovo a été visée par des frappes en provenance d'Ukraine », a écrit sur Telegram Roman Starovoït, le gouverneur régional, précisant que l'attaque « n'a pas fait de blessés ».

Frappes régulières

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, en février 2022, le territoire russe est régulièrement touché par des frappes imputées à Kiev qui visent en particulier, ces dernières semaines, des dépôts de pétrole et des raffineries. Le ministère russe de la Défense a par ailleurs annoncé avoir détruit dans la nuit trois drones ukrainiens au-dessus de la région de Belgorod.

Mardi, une gare ferroviaire a également été touchée par une attaque de drones dans la région russe de Koursk, elle aussi frontalière de l'Ukraine. Ces frappes ont provoqué un incendie rapidement circonscrit et ont endommagé des lignes à haute tension, privant d'électricité la gare de Glouchkovo et le village de Koulbaki situé à proximité. Un drone a également été détruit mardi matin au-dessus de la région de Koursk, a indiqué pour sa part le ministère russe de la Défense.

 Macron appelle à ne « pas être lâche »

Toutefois, sur le front, l'armée ukrainienne souffre toujours d'un manque d'armes et de munitions pour repousser les assauts russes, notamment près d'Avdiïvka, une ville de l'est de l'Ukraine qu'elle a perdue mi-février après quatre mois de combats meurtriers. Au sujet de l'aide à Kiev, le président français Emmanuel Macron était mardi à Prague pour soutenir une initiative tchèque en vue d'acheter des munitions non européennes et de les fournir aux Ukrainiens.

Il a appelé les alliés de l'Ukraine à « ne pas être lâches » face à une Russie « devenue inarrêtable », « assumant » d'avoir exhorté à un « sursaut stratégique » lorsqu'il a évoqué la possibilité d'envoyer des militaires occidentaux sur le territoire ukrainien, tout en affirmant ne pas vouloir d'« escalade » avec Moscou.

A Bruxelles, la Commission européenne a pour sa part proposé mardi de financer une partie des achats d'armes décidés en commun par les 27, afin de muscler les capacités de défense sur le continent face à la menace russe et pour moins dépendre des Etats-Unis.

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