Istanbul frappée par un attentat

Un attentat suicide survenu samedi matin dans le coeur touristique d'Istanbul a tué au moins quatre personnes et en a blessé 36 autres. Son auteur était lié au groupe Etat islamique selon le ministre turc de l'Intérieur.
La Turquie est à nouveau frappée par des attentats

Samedi matin, un attentat suicide survenu dans le coeur touristique d'Istanbul a tué au moins quatre personnes et en a blessé 36, dont sept se trouvent dans un état grave. Douze étrangers figurent parmi les blessés, selon le ministère de la Santé: six Israéliens, deux Irlandais, un Islandais, un Iranien, un Allemand et un citoyen de Dubaï..

"C'est bien un attentat suicide, une attaque terroriste", a déclaré le gouverneur d'Istanbul Vasip Sahin devant la presse, en précisant que le "kamikaze" avait également été tué.

Son auteur était lié au groupe Etat islamique a assuré dimanche le ministre turc de l'Intérieur:

"Nous avons établi que Mehmet Ozturk, né en 1992 à Gaziantep, a commis l'attaque haineuse de samedi à Istanbul. Il a été établi qu'il est membre de Daech", a-t-il dit dans une conférence de presse télévisée.

Cinq personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête, a ajouté le ministre.

Un centre commercial très fréquenté

L'attaque s'est produite devant un centre commercial de la grande avenue piétonne Istiklal, sur la rive européenne de la plus grande ville de Turquie, empruntée chaque jour par des centaines de milliers de personnes, dont de nombreux touristes.

Selon M. Sahin, elle visait en fait un bâtiment officiel situé dans le voisinage, "la sous-préfecture du quartier de Beyoglu".

La rue Istiklal a été évacuée après l'attentat, ainsi qu'une bonne partie de la place Taksim située en amont de l'artère, ont constaté des journalistes de l'AFP. Un hélicoptère de la police surveillait à basse altitiude la zone, où de nombreux policiers armes à la main ont été positionnés.

Sur le qui-vive depuis l'été dernier

La Turquie vit en état d'alerte renforcée depuis l'été dernier après une série d'attentats meurtriers attribués aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ou aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont repris leurs affrontements avec les forces de sécurité turques.

Le dernier en date, dimanche dernier, une attaque à la voiture piégée qui a visé un arrêt de bus en plein centre d'Ankara, a fait 35 tués et plus de 120 blessés. Le 17 février, un précédent attentat du même type avait déjà fait 29 morts, déjà dans la capitale turque.

Ces deux attaques ont été revendiquées par un groupe radical kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), qui a promis de continuer ses attaques contre l'Etat turque.

Article publié samedi 19 mars et actualisé dimanche 20 à 12h50.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 19/03/2016 à 18:50
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si cet attentat est revendiqué par les kurdes les touristes mais également les turcs paient le prix fort de cette volonté du gouvernement turc de faire des kurdes des citoyens de deuxième zone. Le gouvernement turc est il entrain de mettre en place ...

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