L'Iran met la main sur deux pétroliers étrangers, accusés de « contrebande »

Les autorités iraniennes assurent que les navires transportaient 1,5 million de litres de pétrole et de gaz en provenance d'Iran. « Avec un comportement professionnel et un avertissement ferme à tous les éléments étrangers présents dans la zone, les combattants des Gardiens ont conduit les navires confisqués jusqu'au port de Mahshahr », a affirmé Mohammad-Sharif Shirali, un commandant local des Gardiens de la Révolution.
L'Iran a saisi deux pétroliers étrangers se livrant à de la contrebande de carburant dans le Golfe et en a arrêté les membres d'équipage (Photo d'illustration).
L'Iran a saisi deux pétroliers étrangers se livrant à de la contrebande de carburant dans le Golfe et en a arrêté les membres d'équipage (Photo d'illustration). (Crédits : Reuters)

L'Iran a saisi deux pétroliers étrangers se livrant à de la contrebande de carburant dans le Golfe et en a arrêté les membres d'équipage, a annoncé ce vendredi 15 septembre la télévision d'Etat. « Les forces navales des Gardiens de la Révolution ont saisi au cours de ces deux derniers jours deux navires », a indiqué la télévision d'Etat, citant l'amiral Mohammad-Sharif Shirali, un commandant local des Gardiens, l'armée idéologique de la République islamique.

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 « Les pétroliers saisis, Steven et Crown, battant le pavillon du Panama et de la Tanzanie, transportaient plus de 1,5 million de litres de pétrole et gaz iraniens, a-t-il ajouté. Trente-sept membres d'équipage ont été remis aux autorités judiciaires du port de Mahshahr », dans le sud-ouest du pays, a indiqué l'amiral.

« Avec un comportement professionnel et un avertissement ferme à tous les éléments étrangers présents dans la zone, les combattants des Gardiens ont conduit les navires confisqués jusqu'au port de Mahshahr », a affirmé Mohammad-Sharif Shirali.

Des incidents qui se multiplient

Le 6 juillet, l'armée américaine avait affirmé que les Gardiens avaient saisi un navire commercial dans le Golfe, un jour après avoir accusé les forces iraniennes d'avoir mené deux tentatives similaires au large des côtes d'Oman.

« Le corps des Gardiens de la Révolution islamique (l'armée idéologique de la République islamique, ndlr) a saisi par la force un navire marchand probablement impliqué dans des activités de contrebande et transitant par le Golfe (...) dans les eaux internationales », a indiqué dans un communiqué la 5e flotte américaine, basée à Bahreïn.

Téhéran avait rétorqué que le navire intercepté transportait « plus d'un million de litres de carburant de contrebande ». Les incidents se sont multipliés dans les eaux du Golfe, zone maritime cruciale pour le transport mondial du pétrole, depuis qu'en 2018 les Etats-Unis se sont retirés de l'accord international destiné à limiter le programme nucléaire iranien, réimposant des sanctions à la République islamique visant notamment son secteur pétrolier.

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L'armée iranienne avait saisi fin avril dans le golfe d'Oman un pétrolier battant pavillon des îles Marshall à destination des Etats-Unis, avant de saisir une semaine plus tard un pétrolier battant pavillon du Panama qui transitait dans le détroit d'Ormuz. Les Etats-Unis critiquent régulièrement les agissements de Téhéran dans cette zone maritime.

Les cours du pétrole toujours orientés à la hausse

Ce nouvel incident intervient alors que les cours du pétrole ont encore grimpé jeudi, au plus haut depuis novembre, toujours poussés par les craintes d'une insuffisance de l'offre face à une demande d'or noir qui ne faiblit pas, avec, désormais, en vue, le seuil psychologique des 100 dollars le baril. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'est apprécié de 1,98%, pour clôturer à 93,70 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, il a lui avancé de 1,85%, à 90,16 dollars. Le WTI n'avait plus franchi la barre des 90 dollars depuis début novembre. Les estimations publiées mardi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), avec un déficit d'offre de 3,3 millions de barils par rapport à la demande au quatrième trimestre, un écart plus observé depuis 16 ans, ont tendu un peu plus un marché déjà à cran.

Dans ce contexte, les analystes de la banque ANZ voient le Brent atteindre les 100 dollars d'ici la fin de l'année. En froid avec le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, mal vu des pétroliers américains, le président Joe Biden ne dispose d'aucun levier évident pour calmer les cours, souligne Bill O'Grady, de Confluence Investment.

(Avec AFP)

Commentaires 7
à écrit le 16/09/2023 à 7:37
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Trump et vite !

à écrit le 15/09/2023 à 17:23
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Bonjour, acte de piraterie ou confiscation légitime.... Voilà la bonne question ? Après tous, que dit la justice internationale sur le sujet...

à écrit le 15/09/2023 à 14:03
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Il est peut être temps que les États-Unis desserrent leur étau sur le Venezuela ?

à écrit le 15/09/2023 à 14:03
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Il est peut être temps que les États-Unis desserrent leur étau sur le Venezuela ?

le 16/09/2023 à 23:38
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C'est déjà fait puisque les pétrolières américaines ont reçu l'autorisation du "big guy" pour financer le régime sanguinaire de Maduro...

à écrit le 15/09/2023 à 14:01
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Il est peut être temps que les Etats-Unis desserrent leur étau sur le Venezuela ?

le 16/09/2023 à 18:15
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Bonjour, quel est le rapport entre la capture d'un pétrolière par les gardiens de la révolution ( islamique) et le Venezuela ? A part le pétrole... Mais la s'est de la piraterie et de la Contrebande énergétique la question...

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