Les 24 personnalités qui feront les Jeux de Paris 2024

Dans l’ombre ou en pleine lumière, ils et elles auront un rôle crucial dans la réussite de l’événement.
(Crédits : © Magali Cohen/Hans Lucas)

JACKSON RICHARDSON ET MICHAËL JEREMIASZ

Les mentors. Jusqu'ici, les chefs de mission de la délégation française étaient plutôt des dirigeants de fédération, sortes de courroies de transmission chargées de la logistique, de l'accueil, de la gestion des écarts de comportement. Le profil et le rôle ont changé pour ces Jeux à la maison. Jackson Richardson et Michaël Jeremiasz seront des capitaines d'équipe. Ils logeront au village. Des mentors plus que des spécialistes de l'opérationnel. L'ex-star du handball tricolore, bronzé en 1992 à Barcelone, et l'ancien numéro 1 mondial de tennis fauteuil, quatre médailles dont l'or en 2008 à Pékin, ont un leadership reconnu qui leur a valu d'avoir été porte-drapeau. S.C.

Lire aussiTransports : tout ce qu'il faut savoir pour se déplacer à Paris pendant les JO 2024

ALEXANDRE MORENON-CONDÉ

L'expérience volontaires. Un ancien bénévole pour superviser les 45 000 volontaires, cela fait sens. Alexandre Morenon-Condé, 41 ans, a vécu les Jeux d'Athènes en 2004 et ça lui a donné envie de travailler dans l'organisation de grands événements. Dix-huit mois plus tard, il intégrait le comité d'organisation de la Coupe du monde de rugby 2007, déjà chargé de la coordination du programme volontaires. Il a ensuite travaillé dans une société de conseil pour grands événements sportifs et comme directeur des ressources humaines au sein d'une entité du groupe L'Oréal.

En tant que directeur délégué planification et opérations RH de Paris 2024, il est responsable de toute la population qui travaillera pendant la période des JO et des Paralympiques. Notamment les volontaires, « un élément clé » de la réussite. « Ils sont le visage des Jeux, les ambassadeurs de l'organisation, appuie Alexandre Morenon-Condé. Ce qu'on va retenir sur les sites, c'est ce qu'ils donneront à voir. Il est donc important qu'ils s'imprègnent du projet, parce qu'ils traiteront les gens comme nous les aurons traités. » S.C.

THOMAS JOLLY

Thomas Jolly

Seul en Seine. Le directeur artistique des quatre cérémonies a plus que du talent : un savoir sûr de la littérature dramatique, mais aussi du roman, de la poésie, une connaissance profonde des formes diverses du spectacle vivant, une passion pour le cinéma, un amour du groupe, de la troupe. Fort déjà d'une belle expérience, Thomas Jolly a fondé la sienne, La Piccola Familia, dès 2006. Il aime les défis, les prouesses. Il a monté Guitry comme Sénèque et bien sûr son cher Shakespeare. Reprise et tournée de Starmania, création de Roméo et Juliette de Gounod, retrouvailles avec Fantasio d'Offenbach : en 2023, il n'a pas arrêté. Mais son grand défi est de faire de la Seine la plus belle avenue du monde pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Thomas Jolly a choisi une quinzaine de metteurs en scène et chorégraphes chargés des différentes étapes. Deux mille à deux mille cinq cents interprètes, performeurs compris, participeront au déploiement, sur 6 kilomètres, d'un spectacle qui sera scruté par un quart de l'humanité. A.H.

ANNE HIDALGO

À quitte ou double. La maire de la capitale met dans la balance ses dix ans de mandat, et donc potentiellement la trace qu'elle laissera dans l'Histoire. « Avec ces Jeux, elle veut exposer au monde entier la manière dont Paris a été transformé », résume un membre de son cabinet. Elle entend mettre en avant son bilan écologique et social pour ne pas laisser dire que ces JO n'auront été qu'un simple « moment » mais aussi et surtout un outil de transformation durable de la ville. Ils sont aussi un moyen de se relancer et de gommer l'humiliation de la présidentielle. Et si l'événement était une réussite totale, deux ans avant la fin de son deuxième mandat (lire page 7), qui peut exclure que cela ne lui donnerait pas envie de repartir pour un troisième tour ? C.V.

Lire aussiPour l'année des JO, l'exécutif ouvre une « nouvelle page » des services de renseignement

LAMBIS KONSTANTINIDIS

Le maître du temps. Son périmètre est aussi vaste que ses fonctions : directeur de la planification et de la coordination de Paris 2024. S'il doit schématiser, Lambis Konstantinidis, 44 ans, dit qu'il s'occupe du temps comme le directeur financier s'occupe de l'argent. Le temps qui passe, mais aussi le temps qu'il fait au-dessus de nos têtes, puisque la gestion des risques fait partie de son portefeuille et que les aléas climatiques en sont un, au même titre que la sécurité ou la qualité de l'eau. « Même si elles échappent à notre contrôle, dit-il, les conditions météo nous préoccupent. Que ce soit la canicule, les orages, le vent ou l'absence de vent à Marseille. »

Deux salariés de Météo-France prendront place dans le centre d'opérations pour aider à anticiper et à mettre en place les plans de contingences sur lesquels lui et son équipe de 20 personnes travaillent. « En période de Jeux, on n'a pas le temps comme dans la vraie vie : tout le monde te regarde, tu dois réagir très vite et avoir des solutions aux imprévus », souligne ce Grec d'origine, qui a commencé à travailler aux Jeux d'Athènes en 2004 et en a vécu d'autres avant de rejoindre l'aventure Paris 2024 en phase de candidature. S.C.

LES JUDOKATES

Razzia en vue. Le double champion olympique (1996 et 2000) David Douillet a fait le compte, et il ne lui paraîtrait pas si fou que le judo français collecte 10 médailles : il y a le totem Teddy Riner (+100 kilos) d'un côté, de l'autre que des femmes dans le top 5, et une équipe mixte tenante du titre en soutien.

Les Mondiaux au Qatar en mai ont d'ailleurs confirmé la tendance observée à Tokyo : les Françaises ont rapporté cinq breloques, dont l'or pour Clarisse Agbégnénou (-63 kilos), 31 ans, de retour de maternité. Derrière la double championne olympique et sextuple championne du monde, la densité est telle que, chez les +78 kilos, la vice-championne du monde Julia Tolofua n'a pas été sélectionnée. Romane Dicko, médaillée de bronze à Tokyo, lui a été préférée.

Cette dernière a été sacrée championne d'Europe début novembre à Montpellier. Tout comme trois autres judokates tricolores : Shirine Boukli (-48 kilos), Amandine Buchard (-52 kilos) et Marie-Ève Gahié (-70 kilos). Médaille d'argent à Tokyo et bronzée à l'Euro, Sarah-Léonie Cysique (-57 kilos) sera de l'aventure. Il reste une place à prendre, en
-78 kilos, et elle se jouera entre Madeleine Malonga, argentée en 2021 à Tokyo, et Audrey Tcheuméo, vice-championne du monde cette année au Qatar. S.C.

GÉRALD DARMANIN

En alerte maximale. Dans son agenda, la préparation des JO prend de plus en plus de temps. Gérald Darmanin - sauf s'il quitte la Place Beauvau entre-temps - devra en assurer la sécurité. L'enjeu est majeur pour l'image de la France et le bilan du ministre de l'Intérieur, alors que, en laissant organiser la cérémonie d'ouverture le long de la Seine, Emmanuel Macron a opté pour le risque maximal. Dans son jeu, Gérald Darmanin, 41 ans, dispose d'un atout. Au sein de l'exécutif, il est l'un des très rares à avoir tissé des liens de confiance avec Anne Hidalgo. L.V.

Lire aussiLes JO 2024 font flamber les tarifs des hôtels parisiens

CLAUDE ONESTA

Mission performance. Pendant quinze ans, il a guidé l'équipe de France de handball vers les sommets, deux titres olympiques et trois couronnes mondiales à la clé. Il était donc logique que Claude Onesta, 66 ans, prenne la tête de la haute performance au sein de l'Agence nationale du sport (ANS), groupement d'intérêt public né il y a quatre ans pour transformer le modèle sportif et améliorer le rang au niveau international dans l'optique de Paris 2024. Pas une mince affaire. Sa mission sera jugée sur le bilan des médailles. Il devrait être remplacé par Yann Cucherat dans un an. S.C.

JEAN CASTEX

Le chef de gare. Dans son bureau, il a fait installer une météo des lignes. Depuis sa nomination en novembre 2022, le PDG de la RATP fait tout pour qu'elle soit au beau fixe, alors que les transports sont un des grands points de vigilance en vue de la compétition. Pour l'ancien Premier ministre, 58 ans, c'est un sacré défi, d'autant plus qu'il n'a pas toutes les cartes en main : la RATP dépend financièrement d'Île-de-France Mobilités, aux mains de Valérie Pécresse. Mais Jean Castex a aussi un autre sujet de préoccupation : l'avant-et l'après-JO pour les usages franciliens. Les conducteurs ne pouvant prendre leurs vacances durant ceux-ci, ils le feront avant et après ! L.V.

DAVID LAPPARTIENT

Omniprésent. Le cumul des mandats ne le dérange pas. Président du conseil départemental du Morbihan depuis 2021, de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis 2017 et membre du Comité international olympique (CIO) depuis 2022, le Breton a pris la tête du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) en juin dernier, après la crise de gouvernance ayant mené à la démission de Brigitte Henriques. Il sera l'ambassadeur du sport français cet été. S.C.

MARIE-AMÉLIE LE FUR

Objectif top 8. Amputée de la jambe gauche après un accident de scooter à l'adolescence, la triple médaillée d'or (100 mètres à Londres, saut en longueur et 400 mètres à Rio) est le visage du handisport. À 35 ans, elle va vivre ses premiers Jeux depuis sa retraite sportive en 2021, mais ses deuxièmes en tant que présidente du Comité paralympique et sportif français, poste qu'elle occupe depuis 2018. Elle a fixé un objectif ambitieux à la délégation (record) de 240 athlètes : doubler le nombre de médailles d'or (11 à Tokyo) et passer de la 14e place au top 8. S.C.

NATHALIE BELLON-SZABO

45 000 repas par jour. La directrice générale de Sodexo Live ! a gagné sa première épreuve en 2018 en remportant l'appel d'offres pour la restauration pendant les Jeux. « Une occasion unique de démontrer notre savoir-faire », confie Nathalie Bellon-Szabo. À la tête d'un pôle de 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires qui emploie 430 000 salariés dans le monde, cette adepte de marche et de natation gère des contrats d'envergure en France, aux États-Unis et en Grande-Bretagne : Roland-Garros, la Coupe du monde de rugby ou le palais des congrès de Las Vegas... Reste à assurer le succès de Paris 2024. Outre les 1 000 salariés déjà mobilisés, Nathalie Bellon-Szabo en recrutera 6 000 de plus pour assurer 45 000 repas par jour pendant la durée des compétitions. « Nous avons l'habitude de nourrir des athlètes de haut niveau », souligne la directrice générale, qui dispose de plus de 500 recettes élaborées avec des nutritionnistes et souhaite s'adapter aux cultures des quelque 200 nationalités représentées. M-P.G.

AMÉLIE OUDÉA-CASTÉRA

OUDÉA-CASTÉRA

La coach. Depuis sa nomination au ministère des Sports en mai 2022, Amélie Oudéa-Castéra consacrait en moyenne 55 à 60 % de son temps hebdomadaire à la préparation des Jeux olympiques. À partir de janvier, cela va passer à 75 %. Celle qui a mené une brève carrière de joueuse de tennis professionnelle a trois missions prioritaires : accompagner les athlètes français, « mettre de l'ambiance dans le pays » en mobilisant les territoires et faire de la France à cette occasion une « nation sportive », le thème de la grande cause nationale 2024. « Je voudrais que les trente minutes de pratique quotidienne soient l'équivalent des cinq fruits et légumes par jour », dit-elle.

Pour le grand rendez-vous à venir, Amélie Oudéa-Castéra, 45 ans, a une référence : les Jeux de Londres. « Ils avaient surpris avec les Paralympiques : ils en avaient fait une vraie fête comme les JO », explique-t-elle. Très proche d'Emmanuel Macron, qu'elle connaît depuis vingt-deux ans, elle le tient informé en permanence. « Il veut que les Français soient vraiment fiers de cet événement. On a un bon niveau de pression. » Si elle a de très bonnes relations avec Valérie Pécresse - « elle aide beaucoup » - ou les élus de gauche de la Seine-Saint-Denis Mathieu Hanotin, le maire PS de Saint-Denis, et Stéphane Troussel, le président PS du département, c'est en revanche plus compliqué avec Anne Hidalgo. L.V.

FRANZ REGUL

Le pare-feu. Au Québec, on dit du nom de famille d'un individu qu'il est aptonyme quand il est en relation avec son activité. C'est le cas de Franz Regul, qui régule la sécurité informatique au comité d'organisation sous le titre de directeur général cybersécurité. Un poste clé au regard de la menace. Sorti de CentraleSupelec en 2001, cet ingénieur a toujours travaillé dans le domaine de la sécurité des systèmes d'information. Début 2020, il a rejoint l'équipe des Jeux. C.A.

LÉON MARCHAND

Léon Marchand


Léon Marchand aux Mondiaux de natation au Japon, lors du 200 mètres 4 nages, le 27 juillet.

L'étoile attendue. On le voit venir de loin, des États-Unis où il s'entraîne, pour être LA star des JO. Léon Marchand coche toutes les cases. En deux éditions, le Toulousain, fils de nageurs de haut niveau, a déjà collectionné cinq sacres au Mondiaux en grand bassin, devenant à 21 ans le Français le plus titré en individuel. L'été dernier, il a fait tomber le record de la légende Michael Phelps sur 400 mètres quatre nages (4'02"50). Il a déjà une expérience olympique puisqu'il était à Tokyo, aligné sur quatre courses pour une finale (6e). La pression, il connaît : depuis deux ans, il enchaîne les compétitions universitaires américaines avec les Sun Devils d'Arizona State. Il est coaché par Bob Bowman, l'entraîneur derrière les 28 médailles olympiques de Phelps. S.C.

VALÉRIE FOURNEYRON

« Madame Propre ». L'ex-ministre des Sports de François Hollande (2012-2014) préside l'Agence internationale de contrôle (ITA). Cette entité, créée en 2018 sous le patronage de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et du Comité international olympique (CIO) dans la foulée du scandale du dopage organisé en Russie, est la maîtresse d'ouvrage du programme des JO contre cette pratique, en collaboration avec l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Pendant les Jeux olympiques et paralympiques, quelque 8 000 échantillons seront collectés par 900 préleveurs. S.C.

DELPHINE ERNOTTE

Fidèle au poste. La PDG de France Télévisions a donné de sa personne pour décrocher en 2019 les droits télé de Paris 2024. Une victoire scellée par un partenariat historique avec le groupe américain Discovery, détenteur des droits de la compétition pour le continent européen. « Elle s'est beaucoup impliquée dans la négociation, glisse un membre de son entourage. Pour elle, c'était inenvisageable que France Télévisions passe à côté de cet événement. » Pas question de prendre des vacances pendant l'événement : elle sera au four et au moulin. « Elle se déplacera d'une compétition à l'autre et ira dans les régies, les tribunes, bref, un peu partout. » Une implication qui se poursuivra durant les Jeux paralympiques, pour lesquels France Télévisions a également obtenu les droits de retransmission. R.J.

Lire aussiEurostar annule tous ses trains samedi : 30.000 passagers sur le carreau

ANTOINE DUPONT ET KYLIAN MBAPPÉ

La pige des capitaines. Pour Antoine Dupont, c'est réglé. En début d'année, le capitaine du XV de France va rejoindre la sélection de rugby à sept qui prépare les Jeux. Pas de Tournoi des Six Nations et un calendrier décousu avec le Stade toulousain pour accomplir ce rêve : le demi de mêlée va devoir faire ses preuves lors des étapes de Vancouver (23-25 février) et de Los Angeles (2-3 mars) du circuit mondial à sept. Une médaille est à ce prix.

Pour Kylian Mbappé, c'est plus compliqué. Le capitaine de l'équipe de France de football a maintes fois déclaré qu'il voulait faire partie des trois joueurs de plus de 23 ans sélectionnables pour les JO. Chez lui à Paris. Mais, justement, on ne sait pas s'il sera encore au PSG à cette date. Il va surtout disputer l'Euro 2024 en Allemagne avec les Bleus, dont la finale aura lieu dix jours avant l'ouverture du tournoi olympique... S.C.

ALEXANDRE MAZZIA

Le chef trois étoiles. Avec son mètre quatre-vingt-quinze, sa veste noire et ses baskets Air Jordan rouges aux pieds, on le croirait sorti du Hall of Fame de la NBA plutôt que d'une cuisine. Alexandre Mazzia excelle sur les deux terrains. Avant de devenir cuisinier et de décrocher les trois macarons Michelin, il était joueur de basket professionnel. Le quadragénaire a fait ses classes chez Fauchon, Pierre Hermé, Michel Bras... puis, en 2014, a choisi d'ouvrir son restaurant à Marseille. Aux côtés d'autres chefs, Alexandre Mazzia incarnera la cuisine française au village olympique et imaginera des assiettes alliant performance et plaisir. Avec des nutritionnistes, il pensera l'alimentation en fonction du sportif - un nageur ne mange pas comme un escrimeur - et du moment de la compétition (récupération, veille d'épreuve...). C-H.L.

NICOLAS FERRAND

L'architecte de l'héritage. Après Tony Estanguet, c'est l'autre grand manitou de Paris 2024. Nicolas Ferrand dirige la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo). Ce quinquagénaire à la chevelure argentée n'est pas énarque mais reste un pur produit de la haute fonction publique, diplômé en 1999 de Polytechnique, des Ponts et Chaussées et du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Après un passage au cabinet ministériel de Dominique Perben, il prend en 2007 le virage des établissements publics d'aménagement. D'abord à Saint-Étienne, puis à Rennes et à Marne-la-Vallée. Il est nommé en 2017 « préfigurateur » de la Solideo, puis directeur général exécutif. C.A.

LAURENT NUÑEZ

Nunez

Sécurité, fluidité, casse-tête. Préfet de police de Paris depuis juillet 2022, l'ex-coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme doit désormais prévoir l'inédit : une cérémonie d'ouverture sportive hors stade, en plein cœur de la capitale et dans plusieurs lieux différents le long de la Seine. Un monumental casse-tête qui mêle enjeux de sécurité et de fluidité urbaine dans une ville déjà saturée, qui va accueillir près de 15 millions de visiteurs. Aux abords des sites olympiques, la circulation des voitures sera interdite sauf dérogation grâce à des QR codes. Un dispositif digne « d'un état d'urgence », selon une partie de la classe politique J.P.

MATHIEU COMBOT

combot

Le capitaine du « Belem », Mathieu Combot, au large de Marseille le 7 octobre.

La flamme du « Belem ». Il est le plus jeune capitaine du plus ancien trois-mâts français encore en activité. À 36 ans, ce Breton de l'île de Batz transportera la flamme olympique à bord du Belem d'Athènes jusqu'à Marseille du 27 avril au 8 mai. C'est en août 2021 que Mathieu Combot a pris le commandement de l'historique vaisseau, lui le passionné issu d'une famille de marins professionnels. Son oncle fut second sur le Belem dans les années 1980. Diplômé des Écoles nationales supérieures maritimes de Marseille et du Havre, il a navigué en goélette tout autour de l'Atlantique et a été officier mécanicien sur des ferrys entre la France et l'Angleterre. « C'est une énorme responsabilité pour l'équipage », a-t-il déclaré au sujet de la flamme olympique. Clin d'œil : le splendide voilier fut d'abord un navire marchand construit en 1896, année des premiers Jeux modernes. P-A.D.

MOETAI BROTHERSON

Vague à l'âme. Il est l'interlocuteur polynésien de l'exécutif, celui qui doit s'assurer que les épreuves de surf à Tahiti se déroulent sans embûche et sans susciter une colère durable des habitants. Élu en mai 2023 à la tête de la collectivité, l'ex-député indépendantiste doit gérer l'opposition locale aux travaux d'infrastructure. Notamment une tour en aluminium dont la construction menace les coraux. Malgré la fronde et un débat sur un possible déménagement, Moetai Brotherson a maintenu le site de Teahupoo. J.P.

ANNE MURAC

L'envie de château. Responsable du cluster Île-de-France est la fonction de celle qui travaille pour Paris 2024 depuis quatre ans. Directrice de la compétition d'équitation Longines Paris Eiffel et du championnat de golf d'Évian avant cela, la quadra a désormais la responsabilité des sites olympiques de la région parisienne. Parmi les lieux exceptionnels dont elle a la charge le temps de la compétition : le château de Versailles, où une partie des jardins sera consacrée au pentathlon moderne et aux sports équestres, ou encore les 139 hectares du Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines. P-A.D.

Commentaires 2
à écrit le 01/01/2024 à 11:44
Signaler
Les jeux olympiques n'ont plus d'intérêt depuis longtemps : c'est devenu un fourre-tout démago d'épreuves qui n'ont plus rien à voir avec l'olympisme (hip-hop, natation synchronisée, skate-board, etc). Ils font participer de richissimes professionnel...

à écrit le 31/12/2023 à 8:34
Signaler
"Un ancien bénévole pour superviser les 45 000 volontaires" Une véritable armée, mais qui sont ils ces volontaires ? Cela m’intéresse bien plus que de voir ceux qu'on va voir et entendre partout.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.