Présidentielle 2017 : Hollande prend son temps, Hulot ne rallie pas Jadot

La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principaux faits et déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Au menu ce mardi : Hollande qui prend son temps pour annoncer sa candidature, Buisson qui fustige Fillon, et Hulot qui ne se rallie pas encore à Yannick Jadot.
Jean-Christophe Cambadélis espère que François Hollande, s'il se présente à la présidentielle de 2017, passera par la primaire de la gauche.

Invité d'Europe 1 ce matin, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS a réaffirmé qu'il y aura bien une primaire de gauche en janvier. « Personne ne me fera reculer là-dessus », a-t-il assuré. « A chaque élection il doit y avoir une primaire, on respecte les statuts du PS », a-t-il aussi ajouté. S'agissant de la possibilité de voir, selon la rumeur, le président de la République François Hollande faire cavalier seul sans passer par la primaire, Jean-Christophe Cambadélis l'a « exclue ». Il affirme même que François Hollande lui a confié son approbation à la primaire de la gauche: « Il n'a pas dit oui publiquement à la primaire mais il m'a dit oui. »

Jean-Christophe Cambadélis a toutefois ajouté que le président de la République « prenait son temps » pour annoncer sa candidature. Par ailleurs, au regard de la dispersion déjà connue des candidatures à la droite et à la gauche du PS (Macron et Mélenchon) Jean-Christophe Cambadélis a appelé « l'ensemble des électeurs de gauche à venir mettre de l'ordre dans la gauche en participant aux primaires ». « Aujourd'hui il y a un émiettement, un fractionnement, une situation où plus personne ne se retrouve. Le seul moyen pour que la gauche soit au deuxième tour de la présidentielle, et c'est nécessaire vu le Front national et François Fillon, c'est de participer à la primaire de toute la gauche », a-t-il également déclaré.

Pour Buisson, Fillon ne siphonne pas les voix de Le Pen

Sur France Inter, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, catégorisé très à droite, a pour sa part critiqué l'élection de François Fillon qui n'est pas, selon lui, le candidat du peuple : « Il a été porté par un électorat conservateur et catholique qui n'était pas du tout tenté par le vote Le Pen compte tenu de ses positions sociétales. » Selon Patrick Buisson, Fillon n'est donc pas un danger, pour l'instant, pour le Front national : « L'élection de Fillon ne dit rien sur le comportement des 20 millions d'électeurs de « la France périphérique » qui feront l'élection présidentielle. Et pour cause : ceux-là ne sont pas déplacés dimanche. » Pour l'ancien conseiller, « la France sénatoriale et provinciale de François Fillon n'est pas la France en souffrance des catégories populaires, qui ne sont pas allées voter ». Et de conseiller au candidat de la droite à la présidentielle : « Pour l'emporter en 2017, il doit impérativement sortir du ghetto des inclus et des privilégiés, s'il veut disputer l'électorat populaire à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. »

Patrick Buisson a par ailleurs livré une analyse très acerbe de la campagne de son ancien patron à l'Elysée: « Nicolas Sarkozy a fait une campagne à contresens, grossièrement populiste, alors que l'électorat populaire n'était pas concerné par la primaire. On a dit que c'était la ligne Buisson, mais je ne me reconnais absolument pas dans cette campagne caricaturale et vulgaire avec la double portion de frites, les Gaulois etc. La seule chose qu'il sait faire, c'est habiller avantageusement ses déroutes. Qu'il se donne à admirer ou à plaindre, c'est toujours Narcisse qui parle. »

Hulot ne rallie pas encore Jadot

Le candidat EELV à la présidentielle 2017 Yannick Jadot espère le ralliement du très médiatique Nicolas Hulot pour dynamiser sa campagne. Mais il devra encore attendre. Sur RTL ce matin, l'ex animateur d'Ushuaïa a en effet estimé que  « l'écologie ne devrait pas être verte, elle devrait être bleu-blanc-rouge. (...) Je sais bien que ça va être difficile pour (Yannick Jadot). D'ailleurs, sa première priorité va être de reconstruire son camp, mais il ne faut pas s'en tenir là dans les prétentions et les ambitions de la campagne ». L'ancien membre de Greenpeace devra donc encore patienter pour avoir le soutien de Nicolas Hulot.

Et aussi : Selon Europe 1, l'état de santé de l'ancien président de la République Jacques Chirac, qui fête ses 84 ans aujourd'hui, s'est amélioré. Il aurait même réagi à la chute de Nicolas Sarkozy dès le premier tour de la primaire de droite, et aurait, toujours selon Europe 1, manifesté sa satisfaction. Sa rancœur à l'égard de son ancien ministre de l'Intérieur n'a manifestement pas disparu.

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