En Europe, la violente récession se confirme, pas de retour rapide à la normale avant 2022

Une économie en profonde récession, un rebond moins fort que prévu et des dettes qui s'envolent: l'épidémie de coronavirus s'avère désastreuse pour la zone euro, selon un bilan établi jeudi par la Commission européenne, qui n'entrevoit pas de retour rapide à la normale.
Dans ses précédentes prévisions publiées en juillet, la Commission européenne avait dit tabler sur une contraction de 8,7% en 2020 et sur une croissance de 6,1% en 2021.
Dans ses précédentes prévisions publiées en juillet, la Commission européenne avait dit tabler sur une contraction de 8,7% en 2020 et sur une croissance de 6,1% en 2021. (Crédits : Alkis Konstantinidis)

Le durcissement des mesures pour endiguer la propagation du virus et la fermeture progressive des frontières anéantissent les espoirs d'une reprise rapide sur le Vieux continent. Dans ses dernières prévisions économiques, l'exécutif européen anticipe une chute de 7,8% du produit intérieur brut (PIB) de la zone en 2020. Cette récession est un peu moins grave que les -8,7% anticipés cet été, mais le rebond espéré l'an prochain (+4,2%) devrait aussi être beaucoup moins fort que le chiffre de 6,1% initialement prévu. En cause: la "seconde vague de la pandémie" de coronavirus, qui "anéantit nos espoirs d'un rebond rapide", a expliqué Valdis Dombrovskis, le vice-président de la Commission. La Commission européenne prévient qu'en raison de la dégradation de la situation sanitaire liée à la pandémie de coronavirus, qui a obligé plusieurs pays européens à réinstaurer des mesures de confinement, les incertitudes et les risques sur la fiabilité de ses dernières prévisions automnales sont "exceptionnellement importants"

Pas de retour avant 2022

La Commission européenne anticipe pour l'instant que l'économie "reviendra à peine au niveau pré-pandémique en 2022". Mais elle souligne que le "degré élevé d'incertitude" qui pèse encore sur l'économie fait courir "des risques de détérioration" de ses perspectives et elle penche plutôt pour un retour à la normale en 2023.

Parmi ces incertitudes, l'état des futures relations commerciales de l'UE avec le Royaume-Uni, au moment où Londres et Bruxelles peinent à négocier un accord qui entrerait en vigueur l'an prochain. Cela "pèse clairement" sur les perspectives économiques de l'UE, a estimé Valdis Dombrovskis.

Dans ses prévisions, la Commission part d'ailleurs du principe que les négociateurs ne parviendront pas à s'entendre sur un traité de libre-échange.

Si l'ensemble des 19 pays de la zone euro entrent en récession cette année, trois souffrent particulièrement: l'Espagne (-12,4%), l'Italie (-9,9%) et la France (-9,4%). L'Allemagne, première économie de la région, parvient elle à limiter l'ampleur de la chute, avec un PIB en recul de 5,6% en 2020.

Les dettes publiques s'envolent

Ces difficultés économiques ont conduit les Etats membres à dépenser sans compter dans l'espoir de relancer leurs économies, ce qui a un impact sur les déficits publics, qui devraient largement se creuser, au-delà même de 10% en 2020 pour la France, l'Italie, l'Espagne et la Belgique. Conséquence évidente, la dette des Etats membres devrait s'envoler en 2020: elle dépassera 100% du PIB dans l'ensemble de la zone euro.

Les niveaux seront particulièrement élevés en Grèce (207,1% en 2020) et en Italie (159,6%). La dette française devrait quant à elle atteindre 115,9% du PIB en 2020 et continuer à progresser en 2021 et 2022.

Commentaires 7
à écrit le 06/11/2020 à 11:06
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La France, comme toujours bat des records dans le mauvais sens : - Le plus grand nombre de contaminés depuis le début de la pandémie (plus de 1,6 millions de personnes); - L'un des plus grand taux d'endettement de la zone euro (Plus de 120% du PIB)...

à écrit le 06/11/2020 à 9:11
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Ah je l'attendais ! Déjà on a validé le covid jusqu'à l'été 2021, maintenant on repousse à 2022, ben le gars qui veut parier dessus il est courageux hein !

à écrit le 06/11/2020 à 6:48
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J'aimerais bien savoir qui va payer ces dettes... car quand les réponses sont cherchées, seul l'écho de la question revient à mes oreilles... J'espère que les dividendes ainsi que les opérations financières seront fortement taxés, après tout c'est po...

à écrit le 06/11/2020 à 4:38
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En 2022 si les francais sont intelligents ( on peut en douter), ils degageront le petit caporal aux gouvernes. Si non, il vont en voir de toutes les couleurs. En 22 nvotex mieux.

à écrit le 05/11/2020 à 18:48
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Arrêtez un peu, avec votre épidémie, vous savez très bien que cette crise était attendue pour 2020 de toutes façons. Ce pauvre COVID-19 sert de bouc émissaire pour tous les problèmes humains. Jusqu'à quand, allons-nous nous voiler la face ? Le Club d...

à écrit le 05/11/2020 à 18:09
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Quel "retour à la normale"??? Notre société était déjà en voie d'effondrement avant le covid-19 qui n'en est qu'un symptôme.

le 05/11/2020 à 18:43
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Par retour à la normale il faut comprendre après la mise en place du nom/now et la fin de la propagande de la peur remplacée par la politique de repression ... pour notre bien naturellement, et au profit de l'élite ultralibérale mondialisée.

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