Grèce : nouveau rendez-vous "décisif" samedi

La nouvelle réunion de l'Eurogroupe se tiendra seulement trois jours avant une échéance qui pourrait placer Athènes en défaut de paiement.
La Commission, le FMI et la BCE avaient donné au Premier ministre grec, Alexis Tsipras, jusqu'au milieu de la matinée pour leur transmettre un projet de réformes crédible, précisant qu'en l'absence de propositions, ils soumettraient leur propre texte à l'Eurogroupe. Mais Athènes a laissé cet ultimatum expirer en expliquant s'en tenir aux propositions présentées lundi et modifiées à la marge depuis.

Aucun accord encore, mais un nouveau rendez-vous. La réunion de l'Eurogroupe qui se tenait jeudi 25 juin à Bruxelles, la troisième depuis le début de la semaine, s'est achevée sur un nouveau constat d'échec. En effet, les discussions sur les propositions soumises par Athènes et par les "institutions" créancières  (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) n'ont pas permis d'élaborer un document de compromis.

 Les ministres des Finances de la zone euro se réuniront toutefois de nouveau samedi, trois jours seulement avant une échéance clé qui pourrait placer Athènes en défaut.

Merkel refuse un "chantage" de la part d'Athènes

S'exprimant à l'issue de la première journée du Conseil européen de Bruxelles, Angela Merkel a déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi que le prochain rendez-vous des ministres des Finances de l'eurozone serait décisif pour trouver une solution, François Hollande évoquant quant à lui une réunion "cruciale".

"Nous disons, non sans peser nos mots, que cet Eurogroupe sera d'une importance décisive, en prenant en compte le fait que les délais sont très courts et qu'il faut travailler dur à un résultat", a déclaré la chancelière allemande.

Avant le début du Conseil européen, Angela Merkel avait souligné devant des représentants du Parti populaire européen (PPE) qu'un accord sur la Grèce devait être conclu avant l'ouverture des marchés lundi matin, ont rapporté deux participants à la réunion. Selon ces sources, elle a assuré que son pays n'accepterait aucun "chantage" de la part d'Athènes.

Dans l'après-midi, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a assuré que "la porte reste ouverte pour que la partie grecque puisse apporter de nouvelles propositions ou accepter ce qui est sur la table".

Date fatidique

Sans accord permettant de débloquer les 7,2 milliards d'euros d'aide qui restent à verser à la Grèce, cette dernière en sera pas en mesure de rembourser l'échéance du 30 juin au FMI, d'un montant de 1,6 milliard. Un tel défaut contraindrait sans doute les autorités à adopter des mesures de contrôle des capitaux et ouvrirait la voie à une possible sortie forcée de la Grèce de la zone euro.

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a quant à lui minimisé la portée de l'échec de la réunion:

"Les institutions vont de nouveau examiner les deux documents, nos documents et les leurs, il va y avoir des discussions avec le gouvernement grec et nous allons continuer jusqu'à ce que nous trouvions une solution", a-t-il déclaré à la presse.

Tsipras souriant

Après cinq mois de discussions souvent tendues, la Commission, le FMI et la BCE avaient donné au Premier ministre grec, Alexis Tsipras, jusqu'au milieu de la matinée pour leur transmettre un projet de réformes crédible, précisant qu'en l'absence de propositions, ils soumettraient leur propre texte à l'Eurogroupe. Mais Athènes a laissé cet ultimatum expirer en expliquant s'en tenir aux propositions présentées lundi et modifiées à la marge depuis.

Le document du gouvernement Tsipras prévoit notamment le maintien de l'exemption de TVA dont bénéficient les îles grecques. Après trois heures de réunion, Alexis Tsipras a quitté le bâtiment de la Commission avec le sourire et en levant le pouce mais sans faire le moindre commentaire.

Face à l'incertitude persistante, les principales Bourses européennes ont terminé sur une note hésitante et l'euro était stable face au dollar, autour de 1,12. Le Conseil des gouverneurs de la BCE, qui tient une téléconférence quotidienne sur la situation financière de la Grèce, a approuvé jeudi le montant de liquidités d'urgence (ELA) sollicité par la Grèce pour ses banques, a affirmé une source bancaire à Athènes.

(Avec Reuters)

Commentaires 8
à écrit le 26/06/2015 à 14:19
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imaginons cette réunion. Aucune avancée et fermeture de l'Europe quant à une révision de la dette grecque. Pas d'accord donc et le soir du 30 Poutine remet solennellement un gros chèque au FMI. Le sauveur des peuples désespérés! L'Europe par ses dikt...

le 26/06/2015 à 20:15
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@Quick: il faut arrêter les execrices solitaires mon gars. Poutine est certes interessé par une brebis galeuse au sein de l'Europe pour mettre fin aux sanctions, mais jamais il ne paiera la facture grecque :-)

à écrit le 26/06/2015 à 13:14
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Vive les Grecs (((0)))(((0))) La dictature de la finance çà suffit.En Europe de l'humain d'abord non mais. Mais ou est notre excellent et percutant journaliste en personne de monsieur Godin? Il me semble qu'il est à Athènes chez les Grecs entrain de ...

à écrit le 26/06/2015 à 10:18
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Ces rendez vous "décisifs" vont durer encore des années...Tsipras est beaucoup plus habile que l'UE !

le 26/06/2015 à 13:38
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avec les Grecs il faut avoir le dos au mur on ne sait jamais avec ces gens là n'est il pas ha ha (((0)))(((0)))

à écrit le 26/06/2015 à 10:05
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A quand le prochain RV décisif après celui là.

à écrit le 26/06/2015 à 8:32
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c'est la 1ere fois que j'attends dans les média parler d'argent prêté à fond perdu !

à écrit le 26/06/2015 à 8:31
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Tout est fait pour que l'on arrive aux congés d'été pour tout faire passer...comme d'hab. Continuons d'être prit pour des tanches... Samedi, il ne se passera -- strictement rien -- Nous n'y sommes pas encore

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