Procès AZF : Total et son président seront sur le banc des prévenus

Le tribunal correctionnel de Toulouse a décidé jeudi que le groupe Total et son ancien directeur général Thierry Desmarest comparaîtraient en même temps que les autres prévenus.

Le tribunal correctionnel de Toulouse a décidé jeudi que le groupe Total et son ancien directeur général Thierry Desmarest comparaîtraient en même temps que les autres prévenus de l'affaire AZF.
Le président Thomas Le Monnyer a accepté, en joignant les deux dossiers, la requête présentée la veille par les avocats d'une quinzaine de victimes de l'explosion qui avait provoqué la mort de 31 personnes le 21 septembre 2001.
"Désormais, il y aura un seul dossier et quatre personnes seront poursuivies, Monsieur Serge Biechelin, la société Grande Paroisse, M. Thierry Desmarest et la société Total ", a déclaré le président Thomas Le Monnyer.
Lors de l'instruction, seuls Serge Biechelin, l'ex-directeur d'AZF et Grande Paroisse, filiale de Total exploitant le site, avaient été mis en examen, cette dernière en tant que personne morale.
Jugeant que la responsabilité du pétrolier et de son ancien dirigeant était engagée, des avocats des parties civiles ont présenté dès mercredi une citation à comparaître.
Avant de rendre sa décision, le président du tribunal a laissé une nouvelle fois jeudi la parole au ministère public, aux avocats des parties civiles et aux défenseurs du groupe pétrolier.
Le ministère public, qui avait pourtant requis la veille l'irrecevabilité de cette citation, a cette fois demandé "la jonction des deux procédures."
"A notre corps défendant, il y a cette citation. Le tribunal l'a jointe au fond. Il a eu raison. A nous d'assumer cette citation et de bien administrer désormais ce procès", a-t-il dit.
"Je prie le tribunal de joindre ces deux dossiers dans la logique de la recherche de vérité, recherche de la vérité à laquelle le groupe Total et ses représentants ne pourront que nous aider s'ils sont tenus d'être présents jusqu'à la fin du procès", a plaidé pour sa part Me Simon Cohen, l'un des avocats des parties civiles.
Au nom de la défense, l'un des avocats du Groupe Total , Me Daniel Soulez-Larivière, a plaidé dans le sens inverse, soulignant que la chambre de l'instruction de la cour d'appel avait rejeté à plusieurs reprises de précédentes requêtes à comparaître.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Faudra quand même (un jour) connaître ce qui s'est vraiment passé ce jour là. C'est la seule condition pour déterminer qui sont les coupables. D'un côté on nous explique qu'il faudrait 50, 100 voire 250 kg d'explosif pour faire sauter le tas de nitra...

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