CGG Veritas a annoncé ce jeudi un plan couvrant toutes ses activités qui doit permettre d'améliorer sa rentabilité et de consolider sa position dans le domaine des solutions et technologies sismiques de haut de gamme.

Le spécialiste des services et équipements géophysiques pour l'industrie pétrolière a précisé dans un communiqué que ce plan devrait avoir un impact positif de 150 millions de dollars (113 millions d'euros) sur son résultat opérationnel d'ici fin 2012, avec un premier effet de 75 millions dès 2011.

Les réductions de coûts, estimées à 75 millions de dollars, seront essentiellement le résultat d'une rationalisation du fonctionnement (baisse des frais généraux et administratifs) et d'une diminution du coût des ventes (optimisation des achats et approvisionnements notamment).

L'amélioration de la performance opérationnelle aura pour sa part un impact positif estimé à 75 millions de dollars qui inclut une contribution significative de la division marine et "le résultat des efforts qui seront menés dans toutes les divisions pour renforcer la différenciation commerciale et technologique".

Le plan intègre un budget d'investissement de 600 millions de dollars pour 2011 et vise à "générer un flux de trésorerie positif, même en période de bas de cycle".

Sa mise en place devrait se traduire au quatrième trimestre 2010 par des charges exceptionnelles de l'ordre de 130 millions de dollars.

Le titre CGG Veritas, qui avait ouvert en hausse de plus de 2,5%, cédait 0,05% à 20,985 euros à 10h25 à la Bourse de Paris, tandis que le SBF120 prenait 0,2%. Depuis le début de l'année, l'action gagne 40,6%, après une hausse de 40,85% en 2009, pour une capitalisation pour de 3,179 milliards d'euros.

"BASE DE COÛTS TROP ÉLEVÉE"

Le directeur général de CGG Veritas, Jean-Georges Malcor, a souligné lors d'une conférence de présentation du plan que le groupe avait notamment souffert du moratoire imposé dans le golfe du Mexique après l'explosion du puits Macondo, exploité par BP, au printemps dernier.

"Macondo a freiné les décisions de nos clients (...), nous avons perdu un an dans le golfe du Mexique", a-t-il dit, ajoutant que la chute des prix du gaz avait également affecté l'activité.

Jean-Georges Malcor a également reconnu des "facteurs internes" affectant la rentabilité du groupe. "Notre base de coût est trop élevée", a-t-il dit.

Le plan annoncé jeudi doit notamment améliorer la rentabilité de l'activité marine à travers "une meilleure utilisation des actifs maritimes, l'abaissement de la base de coûts et une gestion de projet renforcée".

"Le plan couvre également la poursuite du repositionnement de la flotte vers le haut de gamme, afin de fournir à nos clients la technologie sismique la plus évoluée dans un marché où la croissance attendue de la demande devrait permettre de résorber la surcapacité de la flotte à partir du deuxième semestre 2011", a précisé CGG Veritas.

Dans la marine, les surcapacités sont estimées à environ 10% cette année.

Pour la division terrestre, le plan prévoit de renforcer les partenariats du groupe dans les marchés-clés comme la zone Arctique ou le Moyen-Orient, tout en optimisant son activité en Amérique du Nord en dehors de la saison d'hiver.

L'objectif est également d'améliorer encore la rentabilité de l'activité "traitement, imagerie et réservoir", notamment en accélérant les efforts d'innovation technologique.

CGG Veritas vise en outre "un meilleur équilibre géographique de (ses) investissements multiclients, qui seront ciblés sur de nouveaux bassins prometteurs à travers le monde et notamment les zones de ressources non conventionnelles".