Les pipelines de l'autoroute du gaz s'installent dans le Nord de la France

La construction des longs tubes d'aciers qui formeront la future "autoroute du gaz", longue de 500 km, reliant Dunkerque à la Haute-Marne à partir de 2015 a commencé dans le Nord. Un investissement de 1,1 milliard d'euros pour GRTgaz.
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 Disposées en ordre le long de la tranchée, les machines enfouissent lentement les longs tubes d'aciers qui formeront la future "autoroute du gaz", longue de 500 km, reliant Dunkerque à la Haute-Marne à partir de 2015. Sous la pluie fine du Nord-Pas-de-Calais, des ouvriers s'affairent un peu plus loin pour transporter, assembler et souder une partie des 51 km de tuyaux qui formeront le premier tronçon entre Loon-Plage, à proximité de Dunkerque, et Pitgam.

20 entreprises et 500 personnes y travaillent

"Une vingtaine d'entreprises sous-traitantes sont mobilisées et au plus fort de l'activité, près de 500 personnes travaillent sur le chantier", explique Florence Masson, chef de projet au sein de la société GRTgaz qui construit le gazoduc. Sur les différents sites du chantier, les nationalités se côtoient et l'on parle volontiers français, hollandais, belge, italiens ou espagnols.

Pour l'heure, les travaux s'étendent comme une longue balafre à travers les terres agricoles du Nord de la France, mais ils ne devraient toutefois pas laisser de cicatrices dans le paysage. Une fois le gazoduc installé et la tranchée rebouchée, celle-ci sera "recouverte par les terres extraites en respectant l'ordre de prélèvement des couches initiales" et le profil du terrain sera reconstitué à l'identique, assure GRTgaz.

Quatre départements traversés : Nord, Pas de Calais, Somme et Oise

Pour rassurer riverains, élus locaux et associations, la société a d'ailleurs organisé, dès le lancement de la phase d'ingénierie en 2007, des consultations régulières avec les différents acteurs du territoire et noué des partenariats avec les chambres agricoles des départements concernés. Une fois achevée, cette "autoroute gazière", qui représente un investissement total d'1,1 milliard d'euros pour GRTgaz, s'étendra sur les quatre départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l'Oise.

Acheminer 13 milliards de m3 de gaz par an

A l'origine de ce chantier, la décision prise en juin 2011 par la société Dunkerque LNG de réaliser un nouveau terminal méthanier sur le site de Clipon à Loon-Plage qui devrait être opérationnel en 2015. "La création d'un nouveau terminal méthanier à Dunkerque, qui aura une capacité de production de 13 milliards de m3 de gaz par an, a constitué un fait générateur pour la construction de ce projet", explique Philippe-Jean Garnier, directeur de l'offre chez GRTgaz. De plus, l'augmentation des interconnexions gazières entre la France et la Belgique a constitué un argument supplémentaire pour donner le feu vert à la construction, précise la société.

La société a aussi investi 484 millions d'euros pour le doublement de son artère gazière du Rhône, longue de 220 km, afin d'accroître ses capacités de transport. A l'horizon 2016, GRTgaz estime qu'elle disposera ainsi de 730 km de gazoduc supplémentaires construits et de 30% de capacités de transport supplémentaires. "Sur le long terme, notre stratégie est de favoriser l'émergence d'un marché gazier de gros en France et de permettre (la) concurrence", affirme Philippe Boucly, directeur général de GRTgaz.

GRTgaz est une société anonyme, détenue à 75% par GDF Suez et à 25% par la Société d'infrastructures gazières. Elle exploite 32.000 km de gazoducs et 25 stations de compression en Europe.

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Commentaires 5
à écrit le 23/10/2012 à 17:04
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je lis avec intéret les publications de Philippe Jean Garnier originaire de ma ville

à écrit le 23/10/2012 à 16:59
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Très intéressée par cette publication. [email protected]

à écrit le 11/06/2012 à 9:54
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"On parle volontiers français, hollandais, belge, italiens ou espagnols". Enfin la langue belge est elle reconnue à sa juste valeur...

le 11/06/2012 à 13:53
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Vous ne voyez pas plus loin que votre nez, c'est pas la langue Belge qui est importante c'est le gazoduc... Enfin bon si cela peux flatter votre nationalisme, tant mieux....

le 11/06/2012 à 14:55
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Arrrr... une fois !

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