Petite frayeur à Fukushima. Jeudi matin, de la fumée s'échappant du batîment du réacteur numéro 3 a été aperçue par des personnes travaillant sur le site, a annoncé Tepco, la compagnie d'électricité qui exploitait la centrale avant le tsunami qui a provoqué la catastrophe nucléaire de mars 2011. "C'est un mince filet, ce n'est pas un uage", a tenté de rassurer un porte parole cité par l'AFP. Les instruments de mesure de radioactivité alentour n'auraient d'ailleurs pas montré de changement significatif, selon la même Tepco. Il ne s'agirait "pas d'une situation d'urgence" selon l'électricien.
La situation à Fukushima inquiète
Mais cet incident s'ajoute à l'inquiétude exprimée la semaine dernière par l'autorité japonaise de sûreté nucléaire face à l'augmentation des fuites radioactives aux abords de la centrale. Notamment parce que les eaux contaminées qui servent à refroidir les réacteurs en continu pendant leur démantèlement depuis deux ans ne cessent de se déverser dans l'océan pacifique tout proche.
En plein coeur du débat sur la reprise du nucléaire
Cela ravivra sans doute les souvenirs d'une population japonaise qui avait été très marquée par la crise nucléaire de 2011. D'autant plus que cet incident intervient en plein coeur du débat sur la reprise du nucléaire, pour laquelle milite le très populaire premier ministre japonais Shinzo Abe. L'arrêt quasi complet du nucléaire dans l'archipel depuis 2011 a en effet des conséquences considérables sur son économie. Habitué à des excédents commerciaux records, le Japon connaît depuis les pires déficits commerciaux de son histoire car il est obligé d'importer en quantités astronomiques des hydrocarbures afin d'alimenter ses centrales électriques au fuel. Et, si le nombre des partisans d'un arrêt complet sont de moins en moins nombreux, ils sont encore nombreux et comptent parmi leurs soutiens jusqu'à l'épouse du premier ministre, Akie Abe. A l'heure actuelle, seuls deux réacteurs sur les 50 que compte le Japon sont en fonctionnement.
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