Du changement. Les observateurs du marché ont en effet constaté une modification de la demande américaine d'essence, qui atteint son plus haut niveau depuis cinq ans. Les Etats-Unis sont ainsi passés d'une forte production de carburant à une hausse de la demande, explique Jim Ritterbush, président du cabinet de conseil en énergie du même nom, cité par le Wall Street Journal.
Conséquence, les prix de l'essence ont augmenté la semaine dernière, de 5,9%, à leur plus haut niveau depuis trois mois. Habituellement, en hiver, les prix de l'essence baissent en raison d'une moindre utilisation des véhicules.
Un phénomène qui surgit au moment où la Réserve fédérale (Fed) a annoncé qu'elle allait un peu réduire son soutien à l'économie. Grâce à la reprise constatée, la banque centrale américaine va en effet diminuer son programme de rachats d'actifs de 85 à 75 milliards d'euros.
La hausse de la demande booste la reprise
Jauger la réaction du marché à la décision de la Fed s'avère toutefois "délicat", aux yeux de Bart Melek, cité par l'AFP. Cette dernière mesure a en effet entre autres conséquences de diluer la valeur du dollar et d'inciter les investissements dans les actifs risqués. Un ralentissement de ce programme pourrait donc apparaître comme négatif pour le prix du baril américain.
Le cours du brut a d'ailleurs nettement reculé juste après la publication du communiqué de la Fed, avant de se reprendre. Car cette décision reflète aussi "une amélioration de l'économie américaine", soulignait Andy Lebow de Jefferies Bache.
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