
La bonne nouvelle, c'est que c'est possible d'y parvenir. Limiter la hausse des températures à deux degrés Celsius (2°C), comme s'y est engagée la communauté internationale en décembre 2015 au travers de l'Accord de Paris, c'est à notre portée. C'est en tous cas ce qu'affirme l'Agence internationale des énergies renouvelables (Irena, pour International Renewable Energy Agency) dans son rapport « Global Energy Transformation : a Roadmap to 2050 », dévoilé en marge de l'événement Berlin Energy Transition Dialogue.
Un optimisme conditionné à une transition énergétique draconienne
Les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, les deux piliers des politiques qui permettront d'atteindre cet objectif ambitieux, sont, selon les auteurs, à même d'assurer 94% de la baisse des émissions de CO2 que cela implique.
Mais, pour ce faire, il faudrait que l'efficacité énergétique progresse à un rythme annuel de 2,8% (au lieu de 1,8% actuellement), et que la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique passe de 18% en 2015 à 65% en 2050, et non à seulement 25% selon le scénario aujourd'hui de mise. Une forte progression de l'électrification, qui devra atteindre 40% en 2050, dont 85% d'origine renouvelables (contre 25% aujourd'hui), complète le schéma.
Multiplier par six le rythme de développement des renouvelables
Les capacités de solaire et d'éolien installées en 2017 ont battu de nouveaux records, avec 167 gigawatts (GW) supplémentaires, en hausse de 8,3% sur 2016, et une croissance annuelle moyenne de 8% sur les 10 dernières années. Mais, pour espérer contenir la hausse des températures sous la barre des 2°C, il faut multiplier ce rythme de développement des renouvelables par six, à la fois directement et via l'électrification des transports et de la chaleur. Solaire thermique, géothermie, bioénergie et carburants alternatifs seront également nécessaires.
Tous les pays pourraient contribuer à ce développement, avec une part des renouvelables dans le mix énergétique partout supérieure à 60%, de la Chine (où elle passerait de 7% en 2015 à 67% en 2050) à l'Europe (où sa part atteindrait 70%). Selon leur dépendance aux énergies fossiles, toutes les régions ne bénéficieront pas de la même façon de la transition énergétique. Le Mexique, le Brésil, l'Inde et l'Océanie figurent parmi les grands gagnants. Mais l'accès à l'énergie pour tous est assurément un pré-requis pour une transition juste.
Plus de 11 millions d'emplois créés d'ici à 2050
Bien évidemment, cette accélération drastique dans le déploiement des renouvelables a un coût, estimé par l'Irena à un investissement de 30% plus élevé que dans le scénario de base, ce qui nécessiterait de passer, sur la période de trente-cinq ans allant de 2015 à 2050, d'un investissement total de 93.000 milliards de dollars prévu aujourd'hui à 120.000 milliards de dollars, dont 18.000 milliards de dollars investis dans les réseaux et les outils de flexibilité. Ainsi, le surcoût annuel représenterait en 2050 quelque 1.700 milliards de dollars.
Pour libérer ces montants gigantesques, il importe d'aligner le système financier avec les exigences de durabilité et de transition, afin de faciliter l'accès aux financements et d'abaisser le coût de l'argent. Des sources encore peu sollicitées à cet effet, telles que les investisseurs institutionnels et les financements communautaires, devront être mises à contribution. Les finances publiques devront être utilisées à faible proportion dans l'objectif de "dérisquer" les investissements et d'abaisser le coût du capital dans les pays où les énergies renouvelables sont perçues comme risquées.
Après les investissements, des bénéfices non moins fabuleux !
Mais cet effort s'accompagne selon l'Irena de bénéfices économiques et sociaux, que l'agence évalue pour la première fois à 52.000 milliards entre 2018 et 2050, soit 1 point de PIB supplémentaire et des bénéfices en termes de qualité de l'air, de santé et d'environnement estimés à 6.000 milliards de dollars par an en 2050.
En termes d'emplois, malgré la destruction de 7,4 millions d'emplois dans les énergies fossiles, l'Irena anticipe un solde positif de 11,6 millions d'emplois créés. Mais ce potentiel ne pourra se concrétiser totalement qu'à la condition que des politiques de formation adaptées seront mises en oeuvre, y compris sur le plan local.
Inventer de nouveaux modèles économiques
Au-delà des investissements, cette stratégie impliquerait aussi de nouvelles approches en termes de planification, d'organisation des marchés de l'électricité, de régulation et de politiques publiques, mais aussi dans l'invention de nouveaux modèles économiques, où l'innovation est tout aussi nécessaire que dans la technologie.
Dans le bâtiment, il faut multiplier par trois le rythme des rénovations, freiné par le faible taux de renouvellement du parc immobilier, de 1% par an. Dans les secteurs industriels les plus énergivores, de nouvelles solutions conçues sur l'intégralité du cycle de vie seront nécessaires.
Agir vite, très vite... pour limiter l'ampleur des "actifs échoués"
Mais le principal message de ce rapport réside dans l'urgence d'agir. Plus tôt les investissements seront fléchés vers les technologies les plus prometteuses, moins le coût de l'adaptation au changement climatique sera élevé, et les ruptures socio-économiques brutales, et mieux cela permettra de limiter l'ampleur des "actifs échoués". Selon l'Irena, ces installations de production d'énergie dont les ventes ne permettront pas d'amortir l'investissement, ce qui d'ores et déjà le cas aujourd'hui de nombreuses centrales à charbon, représenteront 11.000 milliards de dollars en 2050, mais cette valeur pourrait doubler si les actions correctrices continuaient d'être reportées.
Dans vingt ans, la bascule irrémédiable
En termes de méthode, les auteurs insistent également sur la nécessité d'adopter une approche plus intégrée et mieux coordonnée entre secteurs d'activité et pays.
Alors que l'Irena rappelle qu'au rythme actuel, la planète aura consommé dans les 20 prochaines années son « budget carbone » (le volume d'émissions au-delà duquel il ne sera plus possible de contenir la hausse des températures en deçà de +2°C), la plupart des prévisions, à commencer par celles de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), tablent sur une hausse de la demande de pétrole qui pourrait passer de 93,9 millions de barils par jour (mbj) en 2016 à... 104,9 mbj en 2040.
1) les subventions aux renouvelables baissent continuellement (par ex tous les 3 mois pour le solaire en France) et sont supprimées dans de plus en plus de pays (dans moins de 3 ans au Danemark comme l'a confirmé le gouvernement danois) et les renouvelables commencent même à être taxées (Espagne etc). Ce que vous ne comprenez pas et à quoi vous devriez mieux réfléchir c'est que l'on a mis en place des subventions "pour soutenir des filières et emplois" et éviter d'importer. Sinon vous pouvez acheter du solaire ou éolien chinois, ils sont de très bon niveau selon les classements techniques type GNV DL, mais vous aurez perdu les savoir-faire, les emplois, l'export et serez dépendant (comme c'est le cas pour une trop grande part de notre industrie). Vous devriez regarder ce que représentent les renouvelables pour EDF, Engie etc, çà compte beaucoup et de plus en plus. Et en terme d'aides vous devriez analyser pourquoi on doit régulièrement recapitaliser EDF, sans parler de l'histoire et gouffre Areva.
2) Le coût marginal des énergies intermittentes est voisin de zéro. Il est donc économiquement logique qu'elles sont prioritaires comme l'est ensuite le nucléaire dans l'ordre d'utilisation des énergies (le gaz etc arrivent ensuite), ce n'est pas par plaisir ou volonté européenne, c'est comme cela qu'a toujours fonctionné le marché même avant les renouvelables. Vous ne comprenez pas non plus que les écarts de consommation électriques (pics) sont bien plus importants que les écarts des renouvelables intermittentes et qu'EDF injecte et régule son électricité sur le très important réseau Entso-e donc ce n'est pas la petite part d'éolien et solaire français (qui d'ailleurs se complètent bien sur les semaines et au delà) qui pose problème (RTE vous confirmera que le réseau actuel accepte plus de 40% d'intermittence sans problème). Vous dîtes que le nucléaire régule et vous ajoutez que les renouvelables ont besoin de centrales pilotables, c'est contradictoire. Sachez que les centrales pilotables existaient bien avant les renouvelables et que le nucléaire en a besoin. Les renouvelables ont surtout besoin de stockage qui est mieux adapté et désormais plus compétitif et qui se met en place comme je l'ai amplement précisé mais encore faut-il que les renouvelables et besoins se développent. On peut ainsi améliorer le réseau, les interconnexions etc et faire des économies très importantes car le stockage comme l'amélioration du réseau et l'efficacité énergétique manquaient, quelles que soient les énergies. C'est le jour et la nuit entre aujourd'hui grâce aux renouvelables et aux progrès et il y a 20 ans.
3) Vous vous trompez complètement sur les allemands et les prenez pour des attardés qu'ils ne sont pas. Ils ont largement étudié la transition énergétique pendant plus d'une décennie dans les années 90 avec de multiples débats et n'ont commencé à arrêter leur centrales nucléaires qu'en 2011 (et pas toutes). Si vous aviez suivi le sujet comme je l'ai fait vous auriez pu lire qu'ils ne pouvaient pas arrêter "le nucléaire et le charbon à la fois". Ils ont choisi d'arrêter le nucléaire car ce dernier était comparativement plus coûteux. Regardez les prix des énergies dans les années 2010 et vous constaterez que le charbon était nettement moins cher (à cause 1 du ralentissement en Chine et ensuite 2 du gaz de schiste américain) et tout le monde savait que çà allait durer. Donc au plan politique entre le lobby nucléaire et le lobby du charbon qui ne voulaient ni l'un ni l'autre arrêter, le gouvernement a opté pour le choix le plus économique en sachant que la pollution allemande était très relative avec l'amélioration de leurs installations et efficacité énergétique, de même que comparé au monde et que çà ne serait que transitoire. Pour mémoire nos émissions de C02 sont assez proches de celles des allemands si l'on compte nos émissions "importées" (des produits que nous faisons fabriquer et importons d'ailleurs), donc la réalité impose de ne pas cacher des émissions "sous le tapis" pour se vanter d'être meilleurs alors que la réalité est bien moins attrayante, sans parler de notre piètre "efficacité énergétique" alors que les allemands sont numéro 1 mondial avec le danois grâce à leurs taxes sur l'efficacité énergétique donc sur le coût taxes incluse de leur énergie, autrement équivalent à la nôtre. C'est de mauvaise foi de la part du secteur nucléaire français qui n'a jamais été installé pour des raisons "climatiques" mais parce que nous n'avions plus rien d'autre, d'accuser les allemands alors que nous sommes depuis des années "importateurs nets" d'énergie allemande plus polluante que chez nous, pour des raisons également économiques.
4) Pour le stockage de court terme on gère des parcs solaire et éoliens dont les appels d'offres intègrent de plus en plus ce stockage et régulation avec différentes méthodes dont notamment les batteries dont les capacités peuvent être très importantes comme c'est le cas dans le monde. Cà permet plusieurs semaines de stockage comme les Step etc. Ensuite arrive la méthanation qui jusqu'a présent n'était pas nécessaire et qui ne pouvait être mise en place sans marché. Comme je l'ai indiqué c'est en phase de développement car çà permet non seulement de réguler le réseau au delà même des renouvelables, de stocker de l'énergie pour plusieurs mois voire au delà, de se substituer au gaz importé, de régler une majeure partie du problème des transports lourds.
5) pour le rendement de 80% de la méthanation en phase industrielle regardez le projet en cours d'achèvement HELMETH parmi beaucoup d'autres (Store & Go etc). Le projet n'a rien de microscopique car il doit être déployé à grande échelle, c'est son but et les résultats sont là. Pareil pour d'autres pays.
6) sur le prix du nucléaire la SFEN dans sont dernier rapport vous contredit totalement car elle détaille les chiffres du nucléaire qu'elle espère obtenir avec soutien public complet dans un éventuel futur qu'en tant qu'organisation nucléaire elle soutient et ils sont supérieurs aux vôtres ! Encore plus celui de l'EPR actuel à Flamanville, de même que celui d'Hinkley Point dont les prix sont également connus sur plus de 35 ans selon le contrat. Je pense que vous ne prétendez pas mieux calculer que les opérateurs du nucléaire eux-mêmes ou que la cour des comptes britannique dont vous pouvez également trouver les rapports.
7) Vous ne m'avez pas bien lu ou je me suis mal exprimé mais vous oubliez que les technologies progressent et qu'il existe également des programmes européens d'autonomie énergétique (Net Energy Storage for Life, Bridge H2020 etc) et ce pas qu'en Europe mais partout ailleurs également. Et ce que l'on constate est qu'une région, une commune, un quartier, une entreprise etc peuvent devenir autonomes du réseau coûteux avec une meilleur efficacité et de plus en plus à meilleur prix. Donc calculez le prix de l'énergie nucléaire centralisée avec ses frais de transport, abonnements etc et comparez là à ce que l'on peut obtenir désormais et vous verrez que dans bien des cas il devient plus intéressant de quitter le réseau. Cà ce passe déjà à différents endroits dans le monde et met les opérateurs en obligation de changer de modèle comme l'écrivent EDF, Engie et la plupart des autres. Par exemple en terme de chaleur qui peut remplacer l'énergie électrique pour le chauffage etc, la chaleur solaire en Allemagne est en moyenne officiellement à 36 euros le MWh "stockage saisonnier inclus", le gaz entre 28 et 35 euros le MWh mais le CO2 augmente et le prix du gaz également de même qu'il peut fluctuer fortement à la hausse selon tel ou tel imprévu. Pas le solaire. Donc déjà vous pouvez voir que le nucléaire est non seulement dépassé par les renouvelables comme le groupe Lazard entre autres vous le démontre chaque année dans leur étude annuelle sur le sujet, mais aussi par le solaire thermique. Quant au prix de la méthanation, je vous le rappelle, il est compétitif aux centrales thermiques gaz et ce sont les opérateurs gaz américain PG&E et SPG qui l'ont étudié et l'écrivent. Donc écoutez plutôt les dirigeants d'EDF et d'Engie quand ils vous disent que le nucléaire n'est plus compétitif sans aides et que comme le groupe Total ils investissent massivement dans les renouvelables, le stockage et changent de modèle sinon ils disparaîtront. Pourquoi croyez vous que le canadien Boralex investit dans l'éolien en France notamment, Ballard dans l'hydrogène alors que nous avons Air liquide et les chinois dans le solaire etc. Vous croyez qu'ils se sont dit que le nucléaire était trop compétitif et qu'il ne fallait pas intervenir en France ? Ouvrez les yeux sur les réalités et informez vous mieux.
Vos affirmations sont surprenantes, certaines crédibles mais beaucoup d'autres fondées sur des croyances et non sur la réalité technique ou industrielle de notre monde d'aujourd'hui.
Commençons par les bémols que vous mettez sur l'importance de la biomasse et de la géothermie : je suis globalement d'accord avec vous, ce n'est pas cela qui règlera le problème de la transition énergétique dont le plus gros challenge est d'éradiquer les émissions de CO2 des combustibles fossiles.
Ça se gâte un peu avec le vrai prix du kWh issu des panneaux solaires ou des éoliennes : il est clair que les subventions délirantes des années 2000 ont bien baissé en même temps que les coûts de production chutaient, mais si ces kWh étaient aussi compétitifs que ceux des énergies traditionnelles "propres" (hydrau ou nucléaire), pourquoi ces subventions existent-elles encore ???
D'autant qu'on ne compare pas les mêmes kWh : ceux des énergies solaire et éoliennes sont délivrés aléatoirement et doivent être compensés par des centrales "pilotables" ou, quand les procédés existeront, des installations de stockage, et vous oubliez de prendre en compte ces "externalités". Il est vrai que, sous l'impulsion des Allemands qui sont des antinucléaires déclarés (c'est leur droit le plus strict), la législation européenne tente de faire supporter par les énergéticiens traditionnels le poids technique et économique de ces externalités (les centrales nucléaires doivent moduler en fonction inverse des éoliennes par ex !), mais ces distorsions qui finissent toujours par être payées par les consommateurs cesseront bien un jour : celui où la concurrence pure (entre fournisseurs mais aussi entre technologies) sera instaurée, et là la vérité des coûts de production ne pourra être cachée.
Vous parlez également de stockage, en mélangeant tout : les batteries sont certes utiles pour lisser un peu les variations de fréquence autour du 50 Hz, mais ne peuvent prétendre à faire du stockage de masse, propre à absorber les variations de consommation inter-saisonnière ou à pallier les périodes de plusieurs jours sans vent ni soleil qui sont une réalité en Europe ! Les Allemands qui sont le plus sujet à ces problèmes ont choisi de conserver voire développer un parc électro-charbonnier impressionnant (plus de 100 GW !) mais ils sont dans une impasse : charbon ou blackouts, ils devront choisir !
Vous évoquez la méthanation (réaction de Sabatier) avec des rendements de 80 % ... sans préciser le process : si c'est pour stocker les surplus d'électricité intermittente en créant de l'hydrogène puis du méthane afin de produire de l'électricité dans une centrale au gaz (TAC ou CCG) , le VRAI rendement global est plutôt autour de 20 % et n'atteindra éventuellement 30 % qu'au prix de progrès qu'on attend encore. Et vous admettrez que stocker 3 à 5 kWh pour n'en récupérer qu'un seul est décourageant, surtout sur le plan économique ! Quant aux 36 installations de méthanation allemandes voire françaises que vous citez (avec un rendement de 80 % !), c'est de l'invention pure : donnez vos sources et leurs performances en termes techniques (puissance, énergie, rendement, coût...). Je pense que vous confondez des essais de laboratoire à échelle microscopique et des installations industrielles...
Et pourtant, de telles installations sont indispensables si on veut que les énergies intermittentes fassent reculer le charbon allemand (ou le nucléaire français). On est loin du compte, ce qui fait que nos amis allemands vont nous polluer pendant encore de nombreuses décennies, et que notre gouvernement est obligé de trancher entre deux solutions qui l'ennuient : ou renoncer à baisser le parc nucléaire conformément à la fameuse loi de TE, ou accepter un recul sociétal et industriel avec des périodes où la météo imposera des délestages ou nous fera subir des pannes géantes.
Quant au nucléaire, il faut accepter que son coût augmente un peu avec la prochaine génération de réacteurs : autour de 70 €/MWh TOUT COMPRIS, c'est à dire avec la gestion des déchets et de la déconstruction. Mais sans aucune externalité car cette énergie est capable de s'adapter à la demande, quelle que soit la météo !
Est-ce cher ? Quand on sait que le coût de production entre pour environ 1/3 dans le prix total payé (le 2ème tiers étant le transport et le dernier 1/3 les inévitables taxes - dont celles pour développer les énergies intermittentes !!!), et que le prix du nucléaire actuel est d'environ 55 €/MWh (cf. la Cour des Comptes), faites le calcul vous même. Dans ces conditions, les consommateurs qui sont aussi des citoyens et ont voulu une 3ème génération nucléaire encore plus sûre que l'actuelle (laquelle n'a jamais connu d'accident en 50 ans), bénéficieront toujours de prix les plus bas d'Europe. Tandis que nos amis Allemands verront les leurs (déjà deux fois plus élevés qu'en France) continuer d'augmenter avec les inévitables taxes carbone et surtout le poids des externalités dont j'ai parlé, qui croissent exponentiellement avec le taux de pénétration des énergies intermittentes.
Désolé d'être un peu raide, mais il y a des contre vérités qui énervent...
En revanche, la grosse arnaque des écolos politiques, c'est la volonté de sortir du nucléaire, qui n'émet pas de GES, et de développer "à la place" de l'éolien et du solaire photovoltaïque à grands renforts de subventions publiques (6 milliards d'€ en 2017 !!).
Il est incroyable que ces faux écolos aient à ce point contaminé les médias, l'opinion publique et finalement les politiques (car les citoyens sont des électeurs), pour faire passer leur message que ces énergies renouvelables ELECTRIQUES seraient la clef de la Transition Energétique, à condition d'arrêter le nucléaire qui est le thème porteur de leur stratégie électorale, comme la xénophobie est celui des parties d'extrême droite.
Avant d'avoir un discours méprisants vis à vis des industriels du nucléaire français, il faudrait avoir des bases sérieuses sur les réalités techniques, pour ne pasdire les réalités tout court.
https://www.upi.com/Energy-News/2017/11/22/New-wind-farm-in-service-off-the-British-coast/7061511348159/?utm_source=sec&utm_campaign=sl&utm_medium=6
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/nucleaire-hinkley-point-trop-chere-erreur-strategique-selon-un-rapport-parlementaire-758868.html
http://huet.blog.lemonde.fr/2018/04/19/la-cour-des-comptes-alerte-sur-le-cout-des-enr/
Le dernier rapport de l'ADEME dit clairement qu'en 2050, on peut remplacer complètement les énergies fossiles et le nucléaire,par les énergies renouvelables si l'on fait les investissements nécessaires.Donc, il faut avoir la volonté politique de résister aux lobbies pétrolier et nucléaire et de faire les investissements indispensables.
L'objectif de réduire la hausse de la température en n'utilisant que des énergies renouvelable est à mon sens naif. Toutes les technologies permettant d'atteindre cette objectif doivent être prise en compte. Le nucléaire qu'on le veuille ou non, fait partie de la solution. C'est d'ailleurs grâce à l'atome que nous rejetons moins de CO2 que les autres pays industrialisé. Alors certes le nucléaire à des inconvénients mais les énergies renouvelable aussi.
C'est un peu comme si vous dénonciez les papiers de l'abbé pierre qui totalement subjectif s'attaquait à tout ce qui générait la pauvreté !
AU sein d'une industrie et de propriétaires d'outils de production totalement gavés à la marge bénéficiaire, à la pollution généralisée et à la destruction de la planète qui nous inonde d'articles polluants en tout genre et depuis des décennies, quand on prend rien qu'un peu ce recul là, on ne reproche pas à la petite voix du fond d'essayer de parler hein, merci.
Une bonne nouvelle cependant, le climat ne se réchauffe plus depuis quatre ans.
Les solutions ENR ne fonstionne pas mieux entre pays européens car quand il y a duvent enEspagne il y en a aussi en France et Allemagne c'est très clair sur les courbes de production d'énergie éolienne.
https://imgur.com/a/6dEDt
https://www.youtube.com/watch?v=NtIgcNR5ulc
Ceci dit, de plus en plus de pays prouvent que le modèle ENR est économiquement viable et pourrait devenir concurentiellement stratégique.
Quitte à renouveler les infrastructures, car si l’on prend le cas de l’efficacité énergétique il est parfois plus facile de démolir et de reconstruire aux nouvelles normes et technologies, que d’up grader. Chaque cas est particulier.
Parmi les contradictions :
- la production locale en ENR en fonction du potentiel de chaque région permet de s’abstraire partiellement des réseaux, donc de leurs coûts. Sauf que l’interconnexion entre pays parait utile pour équilibrer les flux et pour mixer les modes de production. Cela risque d’être contredit si les moyens de stockage évoluent.
- Quelque part cela romp avec la péréquation, mais pas plus que le fait que les régions du sud sont favorisées par rapport à la production de vin ou d’huile d’olive et que le nord dispose de plus d'eau.
Heureusement la concurrence fait manifestement baisser les prix, si ce n’est pour les clients sur des marchés encore monopolisés, c’est le cas entre technologies. Dans certains cas les énergies renouvelables sont devenues plus rentables que le charbon et le nucléaire, ce qui laisse de l’espoir par rapport au développement de pays à forte population et d’autres qu’il ne faut surtout pas laisser jouer avec les allumettes. Au delà de la géoéconomie, c’est aussi une question de géopolitique et de sécurité.
Jusque là peu s’intéressaient aux "actifs échoués" qui en soi sont un contresens économique, mais on a déjà vu pire en cas de lobbying ou d’intérêts dits stratégiques, incompréhensibles pour le commun des clients. En général, face à un marché concurrentiel cela ne dure pas, ou bien ça coûte extrêmement cher.
Quand aux emplois créés, si l’on prend l’exemple du solaire ils sont incontestables au niveau des installations, moins au niveau de la production de panneaux déjà fortement automatisée (et alors ? je passe passe plus de temps à utiliser mon ordinateur qu'il n'a fallu de temps pour le fabriquer...).
La France, malgré son ensoleillement, est un mauvais exemple dans le secteur. Comme on l’a vécu dans d’autres domaine, on attend probablement un n-ieme « Grand Plan National», pour reprendre la main sur une technologie longtemps délaissée, car jugée trop simpliste pour nous ? Si les caisses sont vides on risque d’attendre longtemps et mieux vaut compter sur de grands groupes privés et sur l’innovation technologique pour progresser.
En France, le mix énergétique est un objectif largement atteignable, encore faut ‘il aller à l’essentiel, ne pas se tromper de technologie et ne pas continuer à s’engluer dans des réglementations kafkaïennes.
On peut aussi présumer que la production individuelle d’énergie et la décentralisation ne plaisent pas aux fournisseurs traditionnels. C’est encore au stade symbolique, un peu comme l’exploitant d’un potager qui plante des salades ne risque pas de concurrencer la filière agroalimentaire Sauf que dans l’énergie le prix des équipements est en forte baisse et que les professionnels s’y mettent à plus grande échelle (à voir un site futuriste https://www.usinenouvelle.com/article/apple-passe-a-100-aux-energies-renouvelables.N681579). Cela peut également relever du symbole marketing, comme cela peut devenir un avantage concurrentiel.
Actuellement chacun y voit encore ce qu’il veut, mais dans quelques années ceux qui auront loupé la mutation seront défavorisés.
Mais c'est vous qui avez raison d'insister sur la vérité, bravo à vous.
À propos du GIEC, il est curieux qu'un certain nombre de scientifiques éminents se soient désolidarisés des différents rapports qu'il à pondu : pourquoi ? Parce que c'est sans doute une grosse arnaque.