
Les prix du gaz flambent sur le marché mondial et cela va avoir un impact direct sur la facture des consommateurs. Ce vendredi 25 juin, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a annoncé que les tarifs réglementés de vente d'Engie allaient augmenter de près de 10% (hors taxes) au 1er juillet prochain. Ces derniers vont très précisément bondir de 9,96%.
"Cette forte hausse est due principalement (pour 7,8%) à la hausse des prix du gaz sur le marché mondial liée à la reprise économique, sachant que 99% du gaz consommé en France est importé", indique le régulateur de l'énergie dans un communiqué.
Les quotas de CO2 au plus haut
Ces fortes augmentations observées sur le marché mondial s'expliquent d'abord par une très forte demande en Asie, en Europe et en Amérique du Sud dopée par la reprise économique mondiale. Elles sont aussi directement liées aux prix des quotas d'émission de CO2 en Europe qui ont bondi. Or cette hausse fait augmenter la consommation de gaz pour la production d'électricité au détriment du charbon.
Autres facteurs déterminants : le bas niveau des stockages européens, très sollicités cet hiver, et les opérations de maintenance en mer du Nord, qui entraînent une réduction des importations de gaz norvégien en Europe. Situation à laquelle s'ajoutent les travaux du géant du gaz russe Gazprom, qui entend mettre en service son très controversé gazoduc Nord Stream 2 à l'automne prochain. Pour arriver en position de force sur le marché et bénéficier pleinement de la forte demande, l'entreprise russe limite les flux de ses autres pipelines vers l'Union européenne jusqu'à l'inauguration du nouveau gazoduc.
Une hausse de seulement 1,1% depuis janvier 2019
Les fortes tensions sur le marché mondial du gaz n'expliquent pas, à elles seules, la poussée tarifaire prévue pour le 1er juillet. Cette dernière est aussi alimentée par la hausse du coût des certificats d'économie d'énergie (CEE), un dispositif qui oblige les fournisseurs de gaz ou d'électricité à financer des économies d'énergies. Le gouvernement a récemment revu à la hausse les objectifs d'économie d'énergie fixés dans le cadre de ces dispositifs pour la période 2022-2025, ainsi que la part destinée aux plus précaires.
"Au total, les CEE contribuent à la hausse des TRV (tarifs réglementés de vente, Ndlr) à hauteur de +2,32%", précise la CRE.
Cette flambée des tarifs réglementés annoncée pour le 1er juillet intervient toutefois après une période de baisse durant la crise. Au final, ils n'ont augmenté que de 1,1% depuis le 1er janvier 2019, souligne le régulateur de l'énergie.
Sujets les + commentés