Gaz naturel liquéfié  : TotalEnergies part à la conquête du Texas pour se développer

TotalEnergies a annoncé ce mercredi s'associer à l'Américain NextDecade et Global Infrastructure Partners pour investir dans le projet du terminal texan Rio Grande, une usine de liquéfaction de gaz naturel.
L'énergéticien veut, avec son investissement au Texas, maintenir à 10% sa part de marché mondial sur le segment du GNL.
L'énergéticien veut, avec son investissement au Texas, maintenir à 10% sa part de marché mondial sur le segment du GNL. (Crédits : Reuters)

TotalEnergies se tourne vers le Texas pour asseoir sa position comme acteur majeur de la vente de gaz naturel liquéfié (GNL). L'énergéticien, en prenant une participation de 16,7% dans la première phase du projet Rio Grande, porté par NextDecade et Global Inrastructure Partners, veut maintenir à 10% sa part de marché mondial sur le segment du GNL et se rapprocher de son objectif d'en vendre près de 50 millions de tonnes par an (Mtpa) à l'horizon 2025.

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5,4 millions de tonnes par an de gaz liquéfié pendant 20 ans pour Total Energies

Cette usine située dans le sud de l'Etat, dont la production devrait commencer en 2027, aura lors de sa première phase une capacité totale de production de 17,5 Mtpa de gaz liquéfié. Après le partage avec NextDecade, qui fait fonctionner aussi l'usine, et l'actionnaire majoritaire Global Infrastructure Partners (GIP), TotalEnergies retirera du projet 5,4 Mtpa de gaz liquéfié par an pendant 20 ans.

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Outre son investissement direct dans l'usine, TotalEnergies a indiqué acquérir une participation de 17,5% dans NextDecade en trois tranches pour un montant global de 219 millions de dollars. « Une première tranche de 5,06% a d'ores et déjà été acquise le 13 juin 2023 pour 40 millions de dollars » précise-t-il.

Engie a déjà montré son intérêt, les défenseurs de l'environnement s'inquiètent

Le futur terminal texan Rio Grande a déjà attiré l'intérêt l'entreprise d'Engie. L'entreprise française a annoncé en mai 2022 qu'elle achèterait à NextDecade 1,75 Mtpa de GNL provenant de l'usine, s'attirant alors les critiques de défenseurs de l'environnement qui dénoncent entre autres des « risques » écologiques et sanitaires liés à « ce méga-projet implanté au cœur de l'écosystème riche et vulnérable d'une réserve naturelle ».

Il s'agissait pour Engie de se couper du gaz russe, celui-ci représentait alors 20% de ses livraisons. L'entreprise française avait alors donné des gages aux défenseurs de l'environnement : « NextDecade a fait des avancées significatives en s'engageant à réduire les émissions sur le terminal de Rio Grande à hauteur de 90%, notamment via un projet de captage et de stockage de CO2 », assurait un porte-parole à La Tribune. Par ailleurs, le gaz en question sera « d'origine responsable (RSG), provenant des principaux producteurs de gaz des bassins Permien [le plus grand champ pétrolier des Etats-Unis, ndlr] et Eagle Ford », avec un « contrôle par une tierce partie indépendante ». De son côté, Rio Grande LNG affirmait qu'il respectera « les normes les plus élevées de l'industrie du GNL ».

Total investit aussi dans l'éolien au Kazakhstan

Le pétrolier français met les bouchées doubles dans la diversification de ces activités. TotalEnergies a annoncé, vendredi 9 juin, la signature d'un contrat de vente d'électricité de 25 ans au Kazakhstan, dans le cadre du gigantesque projet éolien « Mirny » représentant un investissement de 1,4 milliard de dollars. Situé dans la région de Zhambyl (sud du Kazakhstan), le projet prévoit la construction d'un parc éolien terrestre de 1 GW et 200 éoliennes associé à un stockage d'énergie par batterie de 600 MWh visant à assurer « une alimentation électrique fiable », précise l'entreprise dans un communiqué.

« Ce projet représente une étape importante dans la stratégie multi-énergies de TotalEnergies », a fait valoir le PDG du groupe français Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué. L'entreprise développera le projet Mirny en partenariat avec le National Wealth Fund Samruk-Kazyna et la National Company KazMunayGas, qui détiendront chacun une participation de 20% dans le projet.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 14/06/2023 à 13:00
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"gaz liquéfié pendant 20 ans" ouf, ça fait 2043, en 2050 l'UE interdira l'usage du gaz fossile, ça serait dommage de dépasser la date fatidique (même si y a pas que l'UE sur la planète comme client de Total).

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