La solution pour "nettoyer" les océans déployée en mer du Nord

Une barrière de 100 mètres de long, constituée de flotteurs allongés et de filets, doit être déployée aujourd'hui dans la mer du Nord, où elle sera testée pendant un an. Son concepteur, un hollandais de 21 ans, espère mettre à l'eau son plus grand projet de deux bras flottants de 50 kilomètres chacun en 2020.
Alors que la plupart des autres projets envisagent de ramasser les plastiques à l'aide de bateaux sillonnant les océans, Boyan Slat, 21 ans, souhaite se servir des courants marins pour piéger les débris.

L'entonnoir géant imaginé Boyan Slat n'est plus seulement un concept validé par les scientifiques. L'étudiant hollandais en école d'ingénieur, fondateur du projet "The Ocean Cleanup", a dévoilé mercredi 22 juin le premier prototype de son projet visant à rassembler les milliers de tonnes de déchets plastiques qui polluent les océans.

Alors que la plupart des autres projets envisagent de ramasser les plastiques à l'aide de bateaux sillonnant les océans, Boyan Slat, 21 ans, souhaite tout simplement se servir des courants marins pour piéger les débris. "Pourquoi irions-nous vers les déchets alors que les déchets peuvent venir à nous?", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse au port de Scheveningen, dans la banlieue de La Haye, à l'ouest des Pays-Bas. La plupart du plastique se retrouve en effet dans les 5 principales gyres, des courants marins circulaires entraînant la formation d'énormes plaques de déchets, des "continents" de plastique.

"La barrière flottante la plus résistante au monde"

Né d'un croquis sur une serviette en papier alors qu'il était encore au lycée, ce premier prototype sera déployé jeudi pour une durée d'un an dans la mer du Nord, à 23 kilomètres de la côte néerlandaise : il s'agit d'une barrière de 100 mètres de long constituée de flotteurs allongés et de filets capturant les débris de plastiques. Composée d'une surface émergée et d'une surface immergée d'1,50 mètre chacune, "la barrière flottante la plus résistante au monde", faite de caoutchouc, de polyester et de tissu, est conçue pour supporter des charges de 80 tonnes et pour capturer les petits morceaux de plastique jusqu'à 1 mm de diamètre.

La moitié de la plaque de déchets du Pacifique nettoyable en 6 ans

Composé de bouées mille fois plus volumineuses, le projet "The Ocean Cleanup" consiste en revanche à étendre deux bras flottants de 50 kilomètres chacun formant un "V" et arrimés aux fonds marins. Munis d'un "rideau" s'enfonçant dans l'eau sur trois mètres de profondeur, ils bloqueront les plastiques, récoltés ensuite dans un container.

"En déployant un seul de ces systèmes durant dix ans, nous pourrions nettoyer la moitié de la grande plaque de déchets du Pacifique, ou davantage si nous déployons plus de systèmes", a expliqué Boyan Slat.

L'ambition du plus jeune lauréat du prix "Champion de la Terre" décerné par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) est de jeter ce grand projet de nettoyage des océans à l'eau à l'horizon 2020. D'ici là, Boyan Slat veut rendre infaillible son premier prototype en contrôlant, réparant et améliorant le moindre défaut lors de ce "test destructeur".

(Avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 23/06/2016 à 22:55
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Un projet remarquable aussi mais dans le domaine de la reforestation est celui de Biocarbonengineering. Il consiste à utiliser des drones pour cartographier des sites à reboiser puis à injecter des graines avec leurs éléments nutritifs. L'intérêt est...

à écrit le 23/06/2016 à 22:45
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A noter que le projet Ocean Clean Up peut faire l'objet de soutiens financiers individuels. Il est urgent de le mettre en place car les particules de plastiques etc deviennent vite des "micro"particules et sont alors pleinement assimilées par les org...

à écrit le 23/06/2016 à 21:27
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Il n'existe pas une plage sur la planete non plus ou de la plastique ne se trouve pas. Un probleme terrible, on trouve toutes sortes des objets artificiels dans les oiseaux, poissons etc. Le "Great Pacific Garbage Patch" - un continent flottant de pl...

à écrit le 23/06/2016 à 13:10
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Ce qu'on trouve sur les plages, ça provient des bateaux qui naviguent et utilisent la mer comme poubelle gratuite. Que dire de tout le reste pas encore échoué, qui reste des années entre deux. Le plastique se dégrade en morceaux, aux UV + air + temps...

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