
Le niveau de sûreté du parc nucléaire français est resté satisfaisant et a même progressé en matière de rigueur d'exploitation chez EDF, et ce, malgré la crise sanitaire, a salué ce jeudi Bernard Doroszczuk, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à l'occasion de la présentation de ses vœux à la presse. Mais au-delà de cette appréciation générale positive, le gendarme du nucléaire a énuméré plusieurs points de vigilance. Revue des cinq grands défis auxquels est confrontée la filière.
La radioprotection des travailleurs dégradée
"EDF a régressé dans la radioprotection des travailleurs. C'est une tendance qui avait déjà été observée en 2019, mais qui s'est accentuée en 2020", a souligné Bernard Doroszczuk. "C'est le résultat d'observations réalisées sur plusieurs sites. Cela concerne tout autant des comportements inadéquats des intervenants d'EDF ou des prestataires, que les conditions d'organisation des chantiers à risque", a-t-il précisé. Parmi les manquements observés : l'absence parfois du port du dosimètre, "l'outil qui permet à un intervenant de vérifier son risque d'exposition", ou encore la dispersion de la contamination sur certains chantiers. Les inquiétudes portent également sur les conditions de réalisation d'activités qui sont sous-traitées à des...
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