L'électricien public français a publié des résultats annuels en net repli et marqués par la baisse de la consommation d'électricité comme de la production nucléaire liée au coronavirus. EDF a vu son bénéfice net chuter de 87% en 2020, souffrant aussi d'une base de comparaison défavorable après une année 2019 gonflée par la performance des marchés financiers. Son Ebitda devrait toutefois enregistrer une hausse d'au moins 5% environ cette année.
En 2020, le groupe a réalisé 650 millions d'euros de bénéfice net, pour 69 milliards d'euros de chiffres d'affaires (-3,2%), selon un communiqué publié jeudi.
Le cash-flow d'EDF s'est établi à -2,7 milliards d'euros en 2020 et son endettement financier net atteignait 42,4 milliards à fin décembre.
EDF, dont l'Etat détient 83,7% du capital, a également dit espérer la mise en place d'une nouvelle régulation du nucléaire en France d'ici à deux ans afin d'obtenir davantage de moyens pour investir, alors que Paris et Bruxelles poursuivent leurs discussions sur ce sujet, qui s'accompagnerait d'une réorganisation d'EDF très contestée.
"Nous avons devant nous, je l'espère, par exemple à partir du 1er janvier 2023, une trajectoire financière très différente qui pourra, si la régulation se met en place, nous donner les moyens d'ambitions et de réalisations beaucoup plus élevées", a déclaré son PDG, Jean-Bernard Lévy, lors d'une conférence de presse téléphonique.
Sur la production issue d'énergies renouvelables, le groupe a d'ailleurs relevé ses objectifs, disant viser désormais 60 gigawatts (GW) nets de capacités installées à l'horizon 2030 contre 50 GW précédemment.
Il vise toujours pour 2021 en France une production nucléaire comprise entre 330 et 360 térawatts-heure (TWh) - après 335,4 TWh en 2020 (-11,6%) - et maintient ses objectifs à l'horizon 2022, notamment en matière d'économies et de cessions.
Pour 2021, il espère un bénéfice avant impôts, charges financières, dépréciations et amortissements (Ebitda) supérieur à 17 milliards d'euros - contre 16,2 milliards en 2020 (-3,3%) - avec un ratio d'endettement financier net sur Ebitda inférieur à trois fois.
Le groupe propose un dividende de 0,21 euro par action.
A la Bourse de Paris, l'action a clôturé mercredi au prix de 10,58 euros. Sur un an, sa capitalisation aura perdu plus de 21%.
(Avec AFP et Reuters)
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