
LA TRIBUNE - Comment se comportait l'activité avant le durcissement des restrictions de voyage mises en place lundi 18 janvier ?
ANNE RIGAIL - Après le deuxième confinement de novembre à mi-décembre, au cours duquel le trafic domestique et européen est tombé à des niveaux très faibles, nous avons observé un rebond pour les fêtes de fin d'année. Dès que le déconfinement a été confirmé (le 10 décembre, NDLR), les réservations sur le réseau domestique ont été multipliées par quatre et notre trafic a représenté 55% de celui de la même période en 2019. Il s'agissait essentiellement de passagers "loisirs", ce qui s'est ressenti sur le niveau de recette unitaire. Le long-courrier a également été dynamique, notamment vers le réseau "Caraïbes Océan Indien" et Dubaï. En revanche, le réseau moyen-courrier a été limité par les reconfinements des autres pays européens. Avant l'annonce du gouvernement français jeudi dernier, nous avions prévu de mettre en service près de 45% de notre offre en janvier, dont près de 50% sur notre réseau long-courrier qui reste relativement dynamique. C'est le long-courrier qui tire l'activité vers le haut, grâce à la vigueur du transport de marchandises. Comme c'est le cas depuis le début de la crise sanitaire, le cargo représente toujours la moitié de nos recettes sur nos vols long courrier, contre 10% avant crise. Sur le long-courrier, nous continuons d'enregistrer de bons résultats, parfois meilleurs que ceux que nous avions anticipé, sur le réseau "Caraïbes Océan Indien" où nous avons ajouté des vols. Mais aussi sur l'Afrique, qui accueille des passagers qui vont rendre visite à leur famille ou leurs amis (trafic VFR pour "visit friends and relatives"). Quant au réseau domestique, il maintient un niveau d'offre aux alentours de 40%, alors que le réseau moyen-courrier reste déprimé par les divers confinements en Europe.
Face à l'envolée des contaminations et à l'apparition de variants du Covid, le gouvernement a durci les contraintes de voyage. Les déplacements internationaux sont strictement déconseillés, tous les passagers en provenance d'un pays non Schengen doivent présenter en arrivant en France un test PCR négatif, et s'engager sur l'honneur à s'isoler pendant 7 jours er de faire un autre PCR à l'issue de cette septaine. Les passagers en provenance de La Réunion et de Mayotte doivent également se faire tester pour venir en Métropole; une septaine également pour entrer en Guadeloupe, Martinique, et à la Réunion... D'autres mesures devraient suivre. Quel impact prévoyez-vous?
L'inquiétude sur les variants du coronavirus et le renforcement des mesures sanitaires vont impacter notre activité. Il y aura une question sur la disponibilité des tests rendus obligatoires depuis les destinations internationales vers la France. Et les septaines imposées pourront avoir un effet sur l'envie de voyager. Certaines destinations de notre réseau Caraïbes-Océan Indien, comme la Guyane, sont également concernées par la mise en place de motifs impérieux sur les voyages. Nous attendons de connaître les dispositions prévues pour les déplacements dans l'espace Schengen qui pourraient, elles-aussi encore ralentir le trafic intra-européen.
Quelles sont les conséquences sur votre programme de vols. L'ajustez-vous à la baisse?
Il est encore un peu tôt pour constater l'impact de ces mesures sur les réservations ou sur les comportements de nos clients. Pour le moment nous n'avons pas perçu d'infléchissement qui nécessite de réduire notre programme de vol, lequel était déjà relativement bas pour la période. Nous allons continuer à suivre l'évolution de la situation, notamment sur les Outre-Mer, et nous adapterons notre programme si cela est nécessaire.
Depuis le début de cette crise, nos cycles d'activité dépendent des restrictions sanitaires et de la demande. Nous sommes très agiles pour ajuster notre programme, comme nous l'avons montré au quatrième trimestre 2020. Par rapport au début de la crise, nous arrivons à "variabiliser" de mieux en mieux nos coûts en fonction de l'activité. Désormais 60 à 70% de nos coûts sont variables. Par exemple, nous adaptons l'activité de chacun de nos services à la semaine, ce qui nous permet de maximiser l'intérêt pour Air France du système d'activité partielle. Pour autant, et malgré tous nos efforts, nous perdons toujours plus de 10 millions d'euros par jour.
Quelles sont vos prévisions de reprise?
La vaccination ne va pas entraîner de gros changements à très court terme. Néanmoins, nous comptons toujours sur une reprise au courant du deuxième trimestre. La question est de savoir si l'on verra un effet dès cet été ou s'il faudra encore attendre.
Comment voyez-vous ce redémarrage?
Nous avons constaté que chaque sortie de confinement ou éclaircie de la situation sanitaire se traduisait par une reprise très forte des voyages à vocation loisir et affinitaire, deux sources de trafic très résilientes. Ce fut le cas l'été dernier où nous avons réussi à assurer 35 à 40% de notre programme, mais aussi pendant les fêtes de fin d'année. Toutes les...
et tout cela pour ne pas appliquer la méritocratie
le privilege des castes forme de racisme primaire
A part ça Mr le journaliste fglyzczinski , dans un souci d'objectivité, faudrait peut etre interroger les salariés AF sans grade qui font tourner la cie AF et pas toujours les stars et autres tetes publiques AF surtout que le caribou pdg canadien
multimillionnaire a dit exactement l'inverse de Rigail ailleurs dans la presse....
Y a 3 pdg pour gérer AF et tous sont encore en poste! ça vous choque pas vous?
y a une dame de 70 ans qui s'appelle couderc qui ne connait strictement rien a l'aviation et qui a été réelue encore par ses pairs pour 2 ans en pleine crise économique.....
Votre commentaire est inepte. Voyager en billet salarié R2 (sans réservation) avant le covid était suicidaire car les avions étaient toujours plein. Prendre un billet R1 (avec réservation) est du même prix que les billets les moins chers offerts à n'importe quel passager ! Le surclassement est quasi impossible car des offres sont proposées aux passagers à des tarifs avantageux. Si vos reproches ne s'étaient portés que sur les PNT (pilotes) ils auraient été recevables. Il ne faut pas évoquer des sujets que l'on ne maîtrise pas ! S'il y a des reproches à faire à Air France c'est de ne pas avoir contraint les pilotes à accepter des conditions salariales et sociales égales à celles des compagnies équivalentes, c'est d'avoir imposer des conditions de voyage déplorables en classe économique, c'est d'avoir été présidée par des incompétents imposés par le gouvernement. Et prenez-vous en aux compagnies "bas-coûts/bas-prix" qui ont détruit l'envie de prendre l'avion, détruit les destinations qu'elles desservent en rependant des hordes et ont contribué aux pollutions (sonore et kérozène). Il ne faut pas parler de sujets que l'on ne maîtrise pas et avoir un avis sur tout !
AF gagne trop peu d’argent en assurant des liaisons aériennes autour du globe . MAIS L’ÉTAT , LUI (donc nous en quelque sorte...) , Y GAGNE BEAUCOUP . Et sans se fatiguer ...
Une pluie de taxes sur le transport aérien français qui ne coûtent que du papier , de l’encre et surtout un peu d’imagination de la part de nos bureaucrates nationaux.
Et d’après vous Manu , ou va cet argent ? Ces presque 5 milliard d’euros annuels ?
Réponse : dans la poche de l’état qui le répartit en fonction de ce qui lui semble prioritaire.
Je vous concède qu’il semble avoir dernièrement un peu oublié son système de santé . Le tout est de savoir pourquoi , mais je suis sûr que vous avez une petite idée.
Plus de revendication ?
C’est le pied !
payés a rien faire et profiter encore plus des avantages pour voyager en famille !
Aux tarifs que l’on connaît
C’est à dire quasiment gratuitement
Et surclassé de surcroît par les copains plus attentifs à leurs protégés qu’aux clients qui paie plein pot ..( je l’ai vécue plusieurs fois)
Il faut démanteler la compagnie et réembaucher à de nouvelles conditions pour rendre la nouvelle entité pérenne.
pilotes et hotesses NANTIS en salaires et temps de travail, stimulés pour Grèves par l'immortalité d'Air Grèves : RECAPITALISATIONS SYSTEMATIQUES PAR L ETAT.
hotels haut-de gamme en escale ( le Bakoua en Martinique )
Vous citez le Bakoua de FDF comme hôtel de luxe ! Vous n’êtes pas difficile...
Je pourrais vous en citer de bien plus beaux où nous descendons quotidiennement....
Mais je ne veux pas exciter votre jalousie.....
Le Bakoua est un hôtel déglingue en Martinqiue... quant à votre commentaire il est inepte. Voyager en billet salarié R2 (sans réservation) avant le covid était suicidaire car les avions étaient toujours plein. Prendre un billet R1 (avec réservation) est du même prix que les billets les moins chers offerts à n'importe quel passager ! Le surclassement est quasi impossible car des offres sont proposées aux passagers à des tarifs avantageux. Si vos reproches ne s'étaient portés que sur les PNT (pilotes) ils auraient été recevables. Il ne faut pas évoquer des sujets que l'on ne maîtrise pas ! S'il y a des reproches à faire à Air France c'est de ne pas avoir contraint les pilotes à accepter des conditions salariales et sociales égales à celles des compagnies équivalentes, c'est d'avoir imposer des conditions de voyage déplorables en classe économique, c'est d'avoir été présidée par des incompétents imposés par le gouvernement. Et prenez-vous en aux compagnies "bas-coûts/bas-prix" qui ont détruit l'envie de prendre l'avion, détruit les destinations qu'elles desservent en rependant des hordes et ont contribué aux pollutions (sonore et kérozène). Il ne faut pas parler de sujets que l'on ne maîtrise pas et avoir un avis sur tout !
pilotes et hotesses NANTIS en salaires et temps de travail, stimulés pour Grèves par l'immortalité d'Air Grèves : RECAPITALISATIONS SYSTEMATIQUES
Fortement impactée par la crise sanitaire, la compagnie aérienne française tente par tous les moyens de réaliser des économies. Et les délocalisations semblent être la solution pour laquelle a opté la direction d'Air France, Anne Rigail. Ainsi, une partie de la charge de travail du service "Pilotage économique" devrait être transférée vers le centre de services partagés (CSP) qui se situe à Budapest. Quant à l'activité déjà externalisée en Europe centrale, elle sera transférée, en Inde.Plus concrètement, 135 postes devraient être supprimés en France dont la grande majorité se trouve à Toulouse, au CSP recettes commerciales. Une trentaine de postes sont concernés à Roissy. Seule une cinquantaine de fonctions d'encadrement subsisteraient alors dans l'Hexagone, avance la Lettre A.À Budapest, où le salaire moyen est trois fois inférieur, le CSP est déjà en place depuis les années 2000. Il s'occupait jusqu'à présent de tâches plutôt basiques, il devrait donc monter en grade, alors que ses opérations habituelles devraient être transférées en Inde, chez WNS, une société spécialisée dans la fourniture de services de gestion des processus commerciaux.
Le citoyen paye cher pour tenir à flots cette entreprise et au lieu de rapatrier des emplois de Hongrie, elle s'amuse à aller en Inde.
C'est crapuleux...
quelle aille voir ailleurs
Oui vu le niveau de notre classe dirigeante qui a anéanti la planète et rendu l'homme malade du fait de sa pathologique cupidité on peut imaginer le pire et anticiper ce pire, tout ce dont ils sont capables ces gens là.
Auparavant lorsqu'un A321 (212 places) était rempli au vol du lundi matin pour un Paris Marseille, aujourd'hui c'est un A319 (142 places), qui est plein comme un œuf. Car visiblement, il y a de la demande !!! pourquoi un tel choix sachant qu'un A320 serait certainement rempli.
Idem pour le retour du vendredi soir. Un A319 pour 18h15 n'est pas suffisant.
Conséquence, impossible d'avoir des prix abordables pour ces vols.
C'est tout bête.
Le but d’une compagnie aérienne, comme n’importe quelle entreprise, est de faire payer à ses clients le prix le plus élevé pour maximiser son profit.
Sinon, essayez Air Koryo ( transporteur nationale de la Corée du Nord).