Corsair : malgré la flambée de l'épidémie aux Antilles, pas de rush sur les vols retours

Comment rentrent les touristes de Guadeloupe ou de Martinique? Faut-il affréter de nouveaux vols? Les voyageurs qui ne sont pas encore partis de métropole pour les Antilles seront-ils remboursés? Alors que la Guadeloupe et la Martinique se referment, Julien Houdebine, le directeur commercial et marketing de Corsair, explique la situation et précise la politique commerciale de la compagnie.
Les Antilles, premières touchées, affichent des taux d'incidence record, frôlant les 2.000 cas pour 100.000 habitants.
Les Antilles, premières touchées, affichent des taux d'incidence record, frôlant les 2.000 cas pour 100.000 habitants. (Crédits : Charles Platiau)

Alors que les touristes sont invités à quitter la Martinique, et que le confinement vient d'être durci ce vendredi en Guadeloupe face à la flambée de l'épidémie, comment s'organisent les touristes qui sont sur place ou ont prévu de partir là-bas ?

Face à une situation "sans commune mesure avec ce que nous avons pu voir au cours des vagues précédentes et notamment en métropole", selon les mots d'Olivier Véran, Martinique et Guadeloupe sont désormais totalement reconfinées pour tenter de ralentir les arrivées de patients à l'hôpital. Les Antilles, premières touchées, affichent en effet des taux d'incidence record, frôlant les 2.000 cas pour 100.000 habitants. En Martinique, pour faire face à cette situation, le préfet a annoncé dès le 10 août la fermeture des commerces non-alimentaires, des sites culturels et de loisirs, l'interdiction de l'accès aux plages, le renforcement du télétravail et la limitation des déplacements dans un rayon d'un kilomètre autour du domicile sauf motif impérieux. De son côté, la Guadeloupe n'a pas tardé à suivre le même chemin, avec un confinement strict depuis ce vendredi. Pour les touristes, le choix est soit de rentrer ou bien de poursuivre leur séjour mais avec des activités très limitées.

Ces nouvelles restrictions de voyage qui touchent les Antilles en plein coeur de l'été constituent un nouveau coup dur pour Corsair et les autres compagnies françaises. En effet, les Antilles étaient jusqu'ici l'une des rares destinations long-courrier encore ouvertes. L'été dernier, mais aussi pendant les dernières fêtes de fin d'année, le trafic sur les Antilles avaient permis à Corsair, Air France et Air Caraïbes de tirer leur épingle du jeu. A tel point qu'Air France a décidé fortement ses capacités.

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Pas d'affolement, beaucoup de questions

Pour autant, à l'annonce de ces nouvelles restrictions, "il n'y a pas eu d'affolement général pour rentrer", indique à La Tribune Julien Houdebine, le directeur commercial et marketing de la compagnie aérienne Corsair, .

"On a vu une hausse du nombre d'appels depuis le début de la semaine mais qui n'est pas énorme et qui n'est pas forcément lié a un retour anticipé, mais souvent à des questions", précise-t-il.

La compagnie, qui propose jusqu'à 11 vols par semaine entre la métropole et la Martinique et 14 pour la Guadeloupe, explique cela par le fait qu'à cette période de l'année, de nombreux voyageurs viennent plutôt voir leur famille que faire du tourisme. Ils sont ainsi moins pénalisés par la fermeture des activités touristiques.

Quand à ceux qui souhaitent rentrer plus tôt, "il reste pour l'instant de la place dans les avions, nous n'avons pas eu besoin d'affréter de nouveaux vols", souligne Julien Houdebine.

De plus, "il n'y a pas de réajustement tarifaire, ni de frais pour les clients. Si certains veulent avancer leur retour, il n'y aura aucun surcoût", précise le responsable de Corsair.

Remboursements et avoirs

Qu'en est-il pour ceux qui ne sont pas encore partis ? La compagnie "rembourse ou propose des avoirs, jusqu'au dernier moment, même si les remboursements peuvent prendre du temps", reconnaît-il.

L'enjeu de Corsair, l'une des trois compagnies avec Air France et Air Caraïbes à desservir les Antilles, est en effet de maintenir la demande. Pour cela, elle assouplit ses conditions d'annulation, l'inquiétude étant de voir l'activité freiner à partir de septembre.

"Dans l'aérien, on doit avoir de la visibilité puisque les clients se projettent dans leur voyage. Le stop and go est très difficile a gérer pour le secteur, donc on flexibilise pour garder une dynamique", explique Julien Houdebine.

L'exemple est flagrant pour les Antilles. La compagnie explique en effet que la demande a été faible jusqu'au 9 juin - date à laquelle le gouvernement a allégé les mesures pour les voyageurs souhaitant se rendre dans ces destinations -, les clients s'étant décidés en connaissance de cause. Résultat, "la demande a été plutôt soutenue pour les voyages vers les Antilles cet été, même si la saison est encore en-dessous de 2019", conclut le directeur marketing et commercial de Corsair.

La crise est loin d'être terminée pour le transport aérien. Selon l'Association internationale du transport aérien (Iata), le trafic mondial reste largement en recul, avec 40% de trafic en moins au mois de juin par rapport au même mois de 2019.

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Commentaires 14
à écrit le 14/08/2021 à 10:52
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Un taux d'incidence de 2035 pour 100.000, ca veut simplement dire 2.35%, equivalent au taux de contamination grippe. Rien d'inhabituel. mais les technocrates manipulateurs preferent balancer des grands chiffres pour faire peur dans l'esprit des gens...

le 14/08/2021 à 12:09
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100% des hospitalisations pour covid en juillet étaient des non-vaccinés !!! Ces stats sont vraies, claires et non sujettes à contestation !!!

le 14/08/2021 à 19:44
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@machin Toi qui a les stats apparemment donne l'âge ,le taux d’obésité ,les comorbidités etc..des personnes concernées .Et ,si c'est si clair pourquoi ne pas de mettre de pseudo ?

à écrit le 14/08/2021 à 8:07
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Le facteur obésité sonne toujours deux fois : Surpoids, adiposité, sujets tabous pour certains, mais les chiffres sont sans équivoque, près de 60% de la population guadeloupéenne est en surcharge pondérale, et plus de 30% souffre d’obésité. Un chi...

à écrit le 14/08/2021 à 7:53
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"2.000 cas pour 100.000 habitants". Et donc, les 2000 cas vont mourir ,c'est ça ? ou c'est pour faire peur dans les chaumières.On peut quand même féliciter ce gouvernement d'avoir créer ces fameux "cas" ,une idée géniale ,les gens n'ont rien a 99,...

le 14/08/2021 à 12:14
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100% des hospitalisations covid en juillet,en Martinique, étaient NON-VACCINES !!! Obèses, agées, immuno-déprimés : peu importe les raisons, le fait est que manifestement, le vaccin protège contre le besoin d'hospitalisation !!!

le 14/08/2021 à 19:08
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@machin Prends ce vaccin et laisse le libre arbitre aux autres

à écrit le 14/08/2021 à 7:13
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Priorité aux loisirs ?

à écrit le 13/08/2021 à 20:02
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On peut en déduire que la très grande majorité des touristes aux Antilles sont des "expatriés" en Métropole, qui rentre au pays visiter la famille (puisqu'ils ne sont pas perturbés par la fermeture des hôtels !!!) . Il semblerait que la plupart de c...

le 15/08/2021 à 5:34
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On ne peut pas en vouloir aux antillais "expatriés" de vouloir réussir en métropole lorsque les antilles françaises comme nombre de territoires ultra-marins sont administrés par des préfets de métropole tel des colonies déguisées en territoires au...

à écrit le 13/08/2021 à 19:27
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En même temps 80 % du tourisme ultra-marin est issu de la diaspora de métropole donc le coût de l'hébergement chez la famille ne doit pas inciter à précipiter le retour... mais le clash est toujours possible dans les fratries emplies de jalousie.

à écrit le 13/08/2021 à 18:56
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"La flambée" : Vous éxagérez

le 13/08/2021 à 19:09
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Avec un taux d’incidence de 2035 et un tension en réanimation de 215%, le terme flambée me paraît plutôt mesuré.

le 14/08/2021 à 12:20
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Mais alors, pourquoi nos impôts servent-ils à payer des transferts de malade vers la métropole ? Pourquoi nos impôts servent à envoyer des militaires médecins en Martinique ? Pour recherche-t-on et transfert-on à grand frais les soignants volontair...

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