Préservation des océans : l'Onu appelle à "plus d'ambition"

Quelque 7.000 responsables politiques, experts et militants se sont réunis cette semaine à Lisbonne, pour discuter de la santé des océans. La conférence des Nations unies visait à préparer diverses négociations à venir.
En août, de nouvelles discussions seront ouvertes à New York sur un traité sur la protection de la biodiversité en haute mer, c'est-à-dire au-delà des zones de juridiction nationales.
En août, de nouvelles discussions seront ouvertes à New York sur un traité sur la protection de la biodiversité en haute mer, c'est-à-dire au-delà des zones de juridiction nationales. (Crédits : Pixabay / CC)

"Il faut plus d'ambition à tous les niveaux pour répondre à la situation désastreuse de l'océan".

C'est la conclusion de la conférence des Nations unies sur les océans qui s'est tenue tout au long de la semaine à Lisbonne, telle que résumée dans la déclaration adoptée vendredi.

"La perte de biodiversité, la santé déclinante de l'océan et l'évolution de la crise climatique ont tous une même raison d'être, le comportement humain et notre addiction au pétrole et au gaz, et tous doivent être traités", a ajouté l'envoyé spécial pour l'océan des Nations unies, Peter Thomson, dans un entretien à l'AFP.

Plusieurs rendez-vous avant la fin de l'année

Quelque 7.000 responsables politiques, experts et militants ont participé aux cinq jours de débats organisés par l'Onu. L'objectif n'était pas d'aboutir à des décisions concrètes, mais de préparer le terrain pour d'autres rendez-vous prévus avant la fin de l'année.

Le premier aura lieu en août, lorsque de nouvelles discussions seront ouvertes à New York sur un traité sur la protection de la biodiversité en haute mer, c'est-à-dire au-delà des zones de juridiction nationales. Peter Thomson s'est dit "très confiant" dans la capacité de la communauté internationale à boucler un accord "à la fois robuste et applicable" dès le mois prochain.

Les océans seront aussi à l'ordre du jour de la conférence de l'ONU sur le climat, la COP27, prévue en novembre en Égypte, ainsi que de la conférence des Nations unies sur la biodiversité, la COP15, qui se déroulera au Canada, sous présidence chinoise, en décembre. Les mers, qui recouvrent plus des deux tiers de la surface de la planète, génèrent en effet la moitié de l'oxygène de la Terre, et absorbent environ un quart de la pollution au CO2. Mais à cause de l'augmentation des émissions et des températures, elles deviennent plus acides et plus chaudes, ce qui déstabilise leur faune et réduit leur capacité d'absorption du gaz carbonique.

Une coalition pour accroître les zones protégées

A Lisbonne, les discussions ont permis le lancement d'une coalition réunissant 100 pays et préconisant de réserver 30% de la surface terrestre et océanique de la planète à des zones protégées d'ici à 2030, contre  moins de 10% aujourd'hui. La mesure sera à l'ordre du jour de la COP15. Parmi les autres sujets évoqués, la surpêche, la pollution due au plastique et l'exploitation minière des grands fonds marins.

Les gouvernements des îles Palaos, Fidji et Samoa ont notamment lancé, avec le soutien d'une centaine de parlementaires de 37 pays, un appel à un moratoire sur l'extraction de minerais du fond de la mer. Si l'exploitation minière en haute mer n'existe pas encore, des instituts de recherche ou des entreprises privées ont lancé des opérations d'exploration. Et en juillet 2023 l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) pourrait adopter un code minier ouvrant la voie à cette nouvelle filière.

La France s'est portée candidate, avec le Costa Rica, à l'organisation de la prochaine conférence des Nations-unies sur les océans en 2025.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 04/07/2022 à 8:53
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Hâtons lentement, le bâteau coule

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