La production de granulés de bois en plein boom

Dans une filière bois-énergie en plein essor, la production de pellets (granulés de bois pour les chaufferies, poêles...) va fortement augmenter en France : les investissements industriels réalisés dans le secteur devraient permettre de tripler la production dans les trois ans à venir, selon une récente étude sur le marché 2009 des forêts, réalisée par Terres d'Europe-Scafr et la Fédération Nationale Safer en partenariat avec la Société Forestière (Caisse des Dépôts).

Le marché de la biomasse est en forte croissance et se structure peu à peu avec des investissements d'acteurs privés (les fonds d'investissement Amundi, A Plus Finance...) et publics comme l'Office National des Forêts (ONF). Des industriels se développent, tel EO2 ou Alpin Pellet, et des start-up se lancent comme Bioval Environnement, Valboval...

Contrairement à la Grande-Bretagne, où un rapport estime que les réserves forestières du pays ne suffiront pas à approvisionner le secteur bois-énergie, la France, elle, dispose de l'une des ressources forestières les plus importantes d'Europe, mais encore très peu valorisée.

Les granulés de bois, combustible du XXIe siècle

Dans un marché des forêts en perte de vitesse en 2009, explique l'étude intitulée L?Indicateur 2009 du marché des forêts en France, la demande de bois-énergie reste vigoureuse et voit l'apparition d'un nouveau moteur, celui des granulés de bois (pellets), à côté des bûches, plaquettes, fagots, rémanents et autres produits connexes de scieries.

Le granulé se détache de plus en plus comme un produit à forte valeur ajoutée dans un marché encore peu organisé, mais en cours de structuration. Même si les pellets sont deux à trois fois plus chers que les bûches et plaquettes (5 à 7 ?/kWh), ils demeurent compétitifs avec le gaz, et sont même de 25 à 40 % plus avantageux que le fioul, souligne les travaux de Terres d?Europe-Scafr et de la Fédération National Safer.

Un décollage, et une offre qui ne suit pas la demande

La demande mondiale de granulés est segmentée en trois sous-marchés, explique le rapport. Le marché des particuliers et des petites collectivités (puissance inférieure à 100 kW), le marché des réseaux de chaleur (petites à moyennes puissances ( 5 MW à 100MW). En France, le dernier marché est quasi-inexistant.

Mais après un décollage lent, la demande des particuliers et des petits réseaux thermiques excède désormais l?offre de pellets, estime l'étude, d'où des importations essentiellement d'Allemagne, d'Autriche et d'Espagne. Si auparavant, des acteurs très divers et très territorialisés (scieurs, agro-industries, chauffagistes) étaient au centre de la production de pellets, aujourd'hui de nouveaux opérateurs dédiés font leur apparition et investissent.

Une production multipliée par trois d'ici 3 ans

Plusieurs industriels français commencent ainsi à se faire un nom comme, EO2 ou Alpin Pellet. Les investissements industriels devraient permettre de tripler la production de granulés dans les trois ans à venir.

L'étude estime que la France compte une soixantaine de producteurs, dont 30 de plus de 1 000 T/an et 6 de plus de 10 000 T/an. Environ 240 000 T ont ainsi été produites en 2008, et entre 350 000 et 400 000 T en 2009, pour une consommation dépassant les 300 000 T.

Le marché s'organise aussi bien dans la production que dans l'offre d'équipements, comme les poêles à pellets et les chaudières adaptées. Un réseau de distribution de granulés se dessine dans tout l'Hexagone, et la formation des chauffagistes se développe.

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