Heppner signe la charte verte des routiers

Plus de 260 entreprises de transport se sont engagées dans une démarche de réduction de leurs émissions polluantes.
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Concilier écologie et économie. C'est l'objectif affiché par la société de transport Heppner en annonçant qu'elle signait la charte « objectif CO2 ». Cette charte qui fut élaborée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dès 2007, dans la foulée du Grenelle de l'environnement, a pour mission d'inciter les transporteurs routiers de marchandises « à relever le défi du risque de changement climatique », en s'engageant « dans plusieurs actions avec l'objectif de réduire tant les émissions polluantes que les émissions de CO2 ».

Quelles actions ? Tout simplement des mesures de bons sens dont la finalité explicite est certes d'aboutir « à une réduction des émissions de CO2 » mais qui implicitement interpellent les entreprises puisqu'elles conduisent, aussi et surtout, à une baisse de leur facture de carburant. En ces temps de flambée des prix à la pompe ces arguments ne peuvent qu'attirer l'attention des transporteurs.

Concrètement, la société Heppner va renouveler une partie de sa flotte. Sur les 441 véhicules qu'elle utilise, 185 seront dès cette année équipés des moteurs les plus performants en matière de consommation. Dans un délai de trois ans, la moitié de ses camions sera bridée à 85 km/h et les deux tiers dotés d'un système SDR (system drag réduction) qui « en améliorant l'aérodynamisme des camions permet d'en améliorer la consommation de 4 % à 6 % », explique Olivier Catala, responsable qualité en charge du développement durable chez Heppner. Le transporteur routier se targue « d'aller au-delà de la charte Ademe ». La société affirme notamment avoir « pleinement intégré la composante environnementale » lors de la construction de son dernier entrepôt à Metz, en Moselle.

L'entreprise n'est pas la seule à avoir mis en oeuvre la charte Ademe. « De très nombreuses sociétés de transports nous ont contacté », indique un ingénieur de l'agence nationale. Selon les derniers chiffres connu, en mars 2011, la charte comptait 267 signatures d'entreprises. Quelques esprits chagrins pourront maugréer que derrière une vitrine écologique c'est l'aspect économique qui motive réellement les transporteurs. « La mise en oeuvre de la charte devrait nous permettre d'économiser 600.000 litres de gazole par an », admet Olivier Catala. Sur une facture de carburant de 7,5 millions d'euros pour un litre de gazole à 1,12 euro), l'économie pour le groupe Heppner devient en effet intéressante. Pour autant, et quel qu'en soit le motif, c'est autant de CO2 de moins émis dans l'atmosphère.

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