Mission accomplie, se sont félicités hier jeudi, les responsables du fabricant de ciment Lafarge lors de la présentation de leurs résultats en matière de développement durable. Ils en ont profité pour annoncer leurs nouvelles ambitions. Sur une période de référence de 1990 à 2010, le cimentier, soumis aux quotas de CO2 européens, s'était engagé à réduire de 20 % par tonne de ciment produit ses émissions de dioxyde de carbone (CO2). Cet engagement, pris en partenariat avec l'organisation écologiste WWF a, selon Lafarge, été atteint dès 2009, avec une année d'avance sur le calendrier initial. Et même dépassé puisque l'économie de CO2 atteint 21,7 %.
Fort de ce succès, le groupe a annoncé qu'il visait désormais (entre 1990 et 2020) une réduction de 33 % de ses émissions polluantes par tonne de ciment sortie de ses usines, en les faisant passer de 606 kg aujourd'hui à 518 kg en 2020. « Nous voulons notamment recourir plus massivement à des combustibles alternatifs tels que les déchets, qui constituent un enjeu important en Asie, par exemple, précise Vincent Mages, monsieur CO2 chez Lafarge. Mais les filières n'existent pas encore partout. C'est donc un objectif assez ambitieux au niveau mondial. »
Dix nouveaux produits
Plus original (et très malin en termes de marketing), seule une petite partie de l'énergie consommée par un bâtiment étant liée à la phase de construction, le cimentier annonce d'ici à 2015 la sortie de dix nouveaux produits non seulement moins polluants à fabriquer, mais aussi qui contribuent à une meilleure isolation thermique des bâtiments. Dans le même temps, il s'engage à participer, « en collaboration avec des architectes, des designers, des constructeurs...» précise Vincent Mages, à 500 projets de construction « plus performants sur le plan énergétique ».
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