À France Télévisions, Patrick de Carolis réunit ce matin son dernier comité directeur. Histoire de donner ses consignes sur la préparation d'une transition efficace pour son successeur. Car l'Élysée a mis fin lundi à des semaines de rumeur, confirmant que le « président de la République envisage de nommer Rémy Pflimlin », actuel DG des messageries de presse Presstalis, à la présidence de France Télévisions. Conformément à la loi de mars 2009, il sera auditionné le 8 juillet par le Conseil supérieur de l'audiovisuel, le 12 par la commission culture du Sénat et, sans doute, le 13 par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée, qui devront donner leur aval à la majorité des 3/5e. D'ici la prise de fonction de Rémy Pflimlin, le 23 août, toute décision stratégique sera gelée. Le temps que Rémy Pflimlin, qui est passé par la direction de France 3, tire les conséquences de son diagnostic sur la vaste réorganisation interne engagée depuis le début de l'année. Et décide de poursuivre ou de tout changer encore, quitte à replonger le groupe, balloté depuis deux ans, dans l'incertitude. Peu marqué politiquement, figure rassurante de connaisseur de l'entreprise, le nouveau PDG peut espérer moins de pression de la tutelle étatique que celles qu'ont subies Patrick de Carolis et Patrice Duhamel depuis 2008. Mais il n'échappera pas au soupçon qui pèse au quotidien sur la direction actuelle de Radio France : celui de chercher à complaire au pouvoir qui l'a nommé. Le numéro deux qu'il choisira sur les programmes sera interprété comme un premier signal d'indépendance. Les noms de Bertrand Mosca, patron des programmes de France 3 sous Pflimlin ou de Takis Candilis (ex-Lagardèrerave;re, TF1) circulaient hier.

latribune.fr

05 Juill 2010, 23:23

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