Bruxelles a chamboulé le paysage bancaire

Il aura suffi d'un an à la commissaire européenne en charge de la concurrence, Nelly Kroes ? elle cédera bientôt sa place à Joaquin Almunia ?, pour remodeler en profondeur le système bancaire européen. Au titre des mesures compensatoires exigées en contrepartie des aides publiques reçues au plus fort de la crise, Bruxelles a imposé une cure d'amaigrissement drastique à des dizaines de banques. En Allemagne, Commerzbank devra réduire son bilan de 45 % et se concentrer sur son marché domestique. La néerlandaise ING devra perdre 30 % et abandonner son modèle de bancassurance pour se recentrer sur ses seules activités bancaires. La belge KBC devra vendre plusieurs filiales en Europe centrale et orientale. Quant aux banques britanniques, elles payent un lourd tribut car pas moins de 10 % du marché de la banque de détail outre-Manche sera offert à de nouveaux entrants. Northern Rock a été scindée. Royal Bank of Scotland doit céder 330 agences, sa compagnie d'assurances et son activité dans les matières premières (Sempra). Quant à Lloyds Banking Group, elle doit se séparer d'au moins 600 succursales. S. R.
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