Bercy veut revoir le coût de la banque au quotidien

Des progrès mais peut mieux faire. C'est en substance le message du rapport sur la tarification des services bancaires remis par Georges Pauget et Emmanuel Constans à Christine Lagarde ce jeudi. Dans la foulée, la ministre a demandé une réunion lundi prochain du comité consultatif du secteur financier. Celui-ci devra, en septembre, « décider de la mise en oeuvre » des propositions du rapport. Elles sont au nombre de quatre?: plus de transparence des tarifs, maîtrise des frais par les consommateurs fragiles (victimes des frais liés aux incidents de paiements), adaptation des forfaits bancaires aux besoins des consommateurs et création d'un virement de proximité pour les paiements quotidiens.RevendicationDes propositions que l'association UFC-Que choisir souhaite voir encadrées par une loi, seule solution selon elle à « l'absence de détermination gouvernementale à réformer ». La Fédération bancaire française va « examiner et évaluer les conséquences » de ces propositions.Éternelle pomme de discorde entre les établissements bancaires et les associations de consommateurs, la tarification est, dans le rapport, passée au tamis de l'analyse et de la comparaison internationale. Le périmètre retenu pour l'étude influe sur les conclusions. Si l'on s'en tient aux services de banque au quotidien (gestion du compte), « un consommateur français ayant un profil européen moyen de consommation dépensera chaque année un montant 14,5 % plus élevé que la moyenne des 6 principaux partenaires de la France », soit 13 euros par mois, 157 euros par an. Ce chiffre croît moins que l'indice général des prix depuis 2005, mais il est tiré par deux forces opposées?: vers le haut par le coût des packages bancaires (+ 3 % par an) et vers le bas par la banque en ligne.En revanche, si l'on inclut les crédits immobiliers, « le revenu perçu par les banques pour chaque client est le plus faible des sept pays européens examinés » (inférieur de 24,5 %). En d'autres termes, l'absence de marge (voire la marge négative) des crédits permet d'absorber le coût des autres produits et services. G. L. S.
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