Nous ne sommes pas contents », commence Henri Joyeux, président de l'association de consommateurs Familles de France, lors de la présentation de l'enquête annuelle de l'association sur les coûts de la rentrée scolaire. « En cette période de crise, une augmentation de 0,63 % est une douleur supplémentaire pour les familles », estime-t-il. Les années précédentes, les distributeurs (hypers et supermarchés) et les magasins spécialisés (type Plein Ciel ou Calipage) avaient pourtant fait des efforts en réduisant le coût de la rentrée scolaire de 8,7 % en 2009 et de 7,67 % en 2008. Le coût de la rentrée scolaire pour un enfant de sixième est de 175,33 euros cette année, soit une augmentation de 1,10 euro par rapport à 2009, principalement dûe à la hausse de 3,89 % du prix des vêtements de sport.Déficit de communicationPar ailleurs, la baisse de la qualité des produits proposés dans la liste des « essentiels de la rentrée » (voir focus ci-contre) aurait également contribué à la hausse générale du coût de la rentrée. « Devant les produits bas de gamme proposés en « essentiels » par les enseignes, les familles s'orientent vers des produits de meilleure qualité mais plus chers », affirme Christiane Therry, déléguée générale de Familles de France. L'association déplore aussi le déficit de communication autour de l'opération des « essentiels » dû au manque d'implication du ministère de l'Éducation nationale cette année : « Il n'y a pas eu assez de concertation entre l'Éducation nationale, la grande distribution et les associations ». Un constat que partage Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) : « Nous avions proposé d'organiser une concertation en juin mais elle n'a pas eu lieu, regrette-t-il. « C'est pourtant très positif et ce serait une bonne chose de dresser un bilan ensemble à la fin des opérations de rentrée. »Pas d'inquiétude du côté du ministère de l'Education nationale, pour qui le coût de la rentrée scolaire a « stagn頻 plutôt qu'augmenté. Car la hausse est inférieure à l'inflation (1,70 % sur un an), explique-t-on au ministère. Les distributeurs aussi sont satisfaits des résultats de l'enquête. « Nous avons été surpris par certaines déclarations, confesse Jérôme Bédier. De notre point de vue, le rapport est plutôt positif. Si l'on compare avec le coût de 2007, de 206,68 euros, le consommateur a gagné 30 euros !».

latribune.fr

18 Août 2010, 16:52

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